Le manga est un style de BD originaire du Japon. Son origine remonte au XVIIIe siècle. Il est codifié sous sa forme actuelle au début du XXe siècle, en parallèle avec la bande-dessinée européenne et américaine. Et comme elle, il connaît un véritable essor après 1945. Le manga n'est donc pas un sous-produit de notre bonne vieille BD mais bien un type de production original qui s'est développé de manière distincte.
En Europe, le manga apparaît dans les années 80, d'abord via les adaptations en dessin animé, puis dans les années 90 sous forme de BD. Le nombre de titres, déjà impressionnant, qui arrive dans les librairies européennes est sans commune mesure avec la prolifération de mangas (de toutes qualités) que l'on peut trouver au Japon. Depuis 20 ans, le manga exerce une influence non négligeable sur la BD franco-belge, influence réciproque d'ailleurs. On parle d'ailleurs parfois de manga pour des BD européennes présentant le style graphique typique des mangas japonais.
Le manga se distingue par un style particulier. Le trait est précis. Il est le plus souvent en noir et blanc. Le découpage et les plans sont presque cinématographiques. Certains traits se retrouvent souvent (mais pas toujours) : grands yeux, théâtralité des gestes et expressions, codes graphiques propres pour les sentiments humains...
Un auteur de manga est appelé mangaka (cf. judoka ou karateka). Les mangakas travaillent souvent avec des studios. Au plus sa notoriété avance, au plus le maître délègue et supervise, se limitant au dessin les plus délicats ou essentiels. Un studio peut ainsi avoir son spécialiste des décors, des animaux, des véhicules... Cette pratique existe aussi en Europe, mais la différence est que les auteurs "vedettes" européens n'en font pas publicité alors que pour les mangakas c'est quelque chose de normal. Un fan de manga s'appelle un "otaku".
Généralement, les mangas sont pré-publiés dans des revues spécialisées, un peu comme Spirou chez nous. Mais ce sont des revues de petit format (comme les mangas) avec beaucoup de pages (exemple : illustration ci-dessus). Le papier est souvent de mauvaise qualité car ces revues sont perçues comme des objets à consommer puis à jeter. Seules les séries qui réussissent à trouver leur public sont publiées en recueils.
En Europe, le manga apparaît dans les années 80, d'abord via les adaptations en dessin animé, puis dans les années 90 sous forme de BD. Le nombre de titres, déjà impressionnant, qui arrive dans les librairies européennes est sans commune mesure avec la prolifération de mangas (de toutes qualités) que l'on peut trouver au Japon. Depuis 20 ans, le manga exerce une influence non négligeable sur la BD franco-belge, influence réciproque d'ailleurs. On parle d'ailleurs parfois de manga pour des BD européennes présentant le style graphique typique des mangas japonais.
Le manga se distingue par un style particulier. Le trait est précis. Il est le plus souvent en noir et blanc. Le découpage et les plans sont presque cinématographiques. Certains traits se retrouvent souvent (mais pas toujours) : grands yeux, théâtralité des gestes et expressions, codes graphiques propres pour les sentiments humains...
Un auteur de manga est appelé mangaka (cf. judoka ou karateka). Les mangakas travaillent souvent avec des studios. Au plus sa notoriété avance, au plus le maître délègue et supervise, se limitant au dessin les plus délicats ou essentiels. Un studio peut ainsi avoir son spécialiste des décors, des animaux, des véhicules... Cette pratique existe aussi en Europe, mais la différence est que les auteurs "vedettes" européens n'en font pas publicité alors que pour les mangakas c'est quelque chose de normal. Un fan de manga s'appelle un "otaku".
Généralement, les mangas sont pré-publiés dans des revues spécialisées, un peu comme Spirou chez nous. Mais ce sont des revues de petit format (comme les mangas) avec beaucoup de pages (exemple : illustration ci-dessus). Le papier est souvent de mauvaise qualité car ces revues sont perçues comme des objets à consommer puis à jeter. Seules les séries qui réussissent à trouver leur public sont publiées en recueils.
Manga et animé
Les mangas sont donc des BD d'origine japonaise. En Europe, le grand public les connaît surtout via les dessins animés qu'ils ont inspirés. Il est vrai que le trait précis et le découpage en cases presque cinématographique favorisent l'adaptation en images animées. Le Japon connaît une production importante de dessins animés originaux, mais la grande majorité est néanmoins issue du monde du manga.
Cette multiplicité des modes de présentation a donné lieu à un vocabulaire spécifique, qu'il faut connaître pour ne pas être perdu dans une conversation avec les fans.
le mot manga désigne l'oeuvre papier, même s'il est aussi utilisé pour désigner l'oeuvre générale sans distinction de support le mot "animé" désigne l'adaptation en série de dessin-animé OAV désigne l'adaptation en dessin animé de long-métrage Par ailleurs, les mangas à succès font régulièrement l'objet d'adaptation en jeu vidéo.
Il arrive parfois qu'une oeuvre fasse le chemin inverse et passe du jeu ou de l'animé à la version papier. C'est le cas de Neon Genesis Evangelion.
Cette multiplicité des modes de présentation a donné lieu à un vocabulaire spécifique, qu'il faut connaître pour ne pas être perdu dans une conversation avec les fans.
le mot manga désigne l'oeuvre papier, même s'il est aussi utilisé pour désigner l'oeuvre générale sans distinction de support le mot "animé" désigne l'adaptation en série de dessin-animé OAV désigne l'adaptation en dessin animé de long-métrage Par ailleurs, les mangas à succès font régulièrement l'objet d'adaptation en jeu vidéo.
Il arrive parfois qu'une oeuvre fasse le chemin inverse et passe du jeu ou de l'animé à la version papier. C'est le cas de Neon Genesis Evangelion.
Styles et genres
La production de mangas au Japon est tout simplement industrielle. Des studios se créent et disparaissent chaque mois. Des nouveautés sortent en permanence. Même l'augmentation du nombre de titres en BD franco-belge peine à donner une idée de la variété qui existe dans le monde du manga. Je vais vous en parler en distinguant de manière un peu artificielle le style et le genre. C'est une simplification à portée pédagogique.
On distingue trois grands styles de manga : shônen, shôjo et seinen. Ces trois mots signifient simplement garçon, fille et adulte en fonction du public ciblé. Attention, si en Europe le mot « adulte » pour qualifier une oeuvre fait souvent référence à l'érotisme et à la pornographie, il n'en va pas de même au Japon. Le terme « adulte » désigne simplement une BD qui s'adresse aux adultes, et ce pour de multiples raisons : thème adulte, scénario complexe ou éventuellement du sexe. Notez d'ailleurs que le sexe est présent dans le manga bien plus que chez nous, y compris dans les publications destinées aux ados.
On distingue trois grands styles de manga : shônen, shôjo et seinen. Ces trois mots signifient simplement garçon, fille et adulte en fonction du public ciblé. Attention, si en Europe le mot « adulte » pour qualifier une oeuvre fait souvent référence à l'érotisme et à la pornographie, il n'en va pas de même au Japon. Le terme « adulte » désigne simplement une BD qui s'adresse aux adultes, et ce pour de multiples raisons : thème adulte, scénario complexe ou éventuellement du sexe. Notez d'ailleurs que le sexe est présent dans le manga bien plus que chez nous, y compris dans les publications destinées aux ados.
Shônen
Le shônen est donc le style destiné aux garçons. Dans une acceptation plus stricte, il s'adresse aux adolescents. Il se divise également en de multiples sous-genres. On peut citer le Nekketsu, qui présente un héros guerriers qui mène des combats, et le Pantsu, où l'histoire est orientée sur les relations avec les filles, avec utilisation de moultes petites culottes...
Shôjo
Le shôjo est un style destiné aux filles. Il présente des jeunes filles belles, minces, idéalisées, avec de grands yeux qui exaltent leurs sentiments. Il y a deux sous-styles principaux en fonction de la nature de l'héroïne. Dans le style romance, c'est une jeune fille ordinaire et l'histoire est centrée sur sa relation amoureuse avec un garçon. Dans le style magical girl, elle a des pouvoirs spéciaux et combat le mal tout en restant une fille.
Parallèlement à ces deux styles destinés aux ados existe le kodomo, destiné aux jeunes enfants. Le kodomo peut lui-même cibler les filles ou les garçons, ou se décliner en de multiples sou-styles.
Seinen
Le mot seinen englobe généralement tous les mangas destinés aux adultes. Mais il cible spécifiquement le public des jeunes hommes. Pour les hommes adultes, on parle de seijin. De même on parle de Josei pour les jeunes femmes et de Redisu pour les femmes adultes. Bien souvent, les mangas pour femmes décrivent des histoires d'amour, plus réaliste que dans le shôjo. Quant aux seinen et seijin, ils peuvent aborder des sujets aussi divers que l'eugénisme ou la pêche à la ligne...
Quelques exemples typiques de styles
Kodomo : Pokemon, Doraemon, Astro Boy Shônen : DragonBall, One Piece, Olive et Tom Nekkutsu : Ken le Survivant Pantsu : Ranma 1/2 Shôjo : Fruit Basket Romance : Elle et lui Magical girl : Sailor Moon Seinen : Beck, GTO Seijin : Ikigami, Sommelier, Dossier A... Josei : Loveless, Maison Ikkoku Redisu : Capuccino
Evidemment, les frontières sont un peu floues. Par exemple Beck pourrait tout aussi bien être en Seinen qu'en Shônen, et Maison Ikkoku en Romance plutôt qu'en Josei.
Les genres
A côté des styles, il y a les genres. Ces derniers ne sont pas établis sur base du public-cible en termes d'âge et de sexe, mais bien en fonction du thème abordé. Il y a autant de genres et de sous-genres que de thèmes imaginables. Je vais me contenter de donner quelques exemples marquants :
Shitei : manga humoristique : Shin Chan Hentaï : manga pornographique : Bible Black Jidaimono : manga historique : la Rose de Versaille (Lady Oscar), Vinland Saga
Par ailleurs, il existe tous les mangas "de passion". Ce sont des genres entiers, avec des dizaines de titres, qui sont centrés sur une activité ou un hobby. Ils ciblent donc leur public en fonction de ses passions. Ces passions peuvent aller de la musique à la cuisine en passant par le sport. Pour le sport, il y a autant de sous-genres que de disciplines.
Musique : Beck, Orange Road Cuisine : Yakitata-Ja-Pan, Mister Ajikko, le Gourmet Solitaire Vin : les Gouttes de Dieu, Sommelier Football : Olive et Tom Pêche à la ligne : Pol le Pêcheur ...
La plupart des mangas de science-fiction sont catalogués comme shônen, parfois comme seinen. Dans cette veine, le "manga de robot géant" est un sous-genre tout à fait reconnu.