Nimitz : Retour vers l'Enfer | The Final Countdown | 1980

Par | 29/01/2018 | Lu 2223 fois




Synopsis

Mon édition DVD de Nimitz | Photo @ Koyolite Tseila
1980. Au cours d'une mission de routine dans le Pacifique, le porte-avions nucléaire USS Nimitz est pris dans une tempête électromagnétique.

Peu après, le bâtiment capte sur la radio des émissions datant de 1941, parmi lesquelles des informations concernant la progression de l'armée allemande en URSS.

À bord, personne ne parvient à expliquer ce qui se passe. Par ailleurs, les photos ramenées par les avions de reconnaissance montrent le port de Pearl Harbor intact.

Dans le même temps, deux avions de chasse abattent deux chasseurs japonais "zéro", après que ces derniers eurent attaqué un yacht à bord duquel se trouvaient un sénateur américain et sa secrétaire...

Présentation

Ce film est sorti en 1980 et l’ayant enregistré sur une K7 vidéo (un objet du siècle passé, rectangulaire et noir avec une pellicule à l'intérieur) lors de son passage à la TV, j’ai eu l’occasion de le revoir plusieurs fois entre 1980 et 1990, jusqu’à ce que la K7 (ou le lecteur ? je ne sais plus trop) finisse par rendre l’âme.
 
L’histoire était fascinante ! Imaginez un peu : le USS Nimitz, un porte-avions dernier cri, doté de technologies ultra-modernes, équipé d’engins impressionnants (hélicoptères, avions de chasse, avions de ravitaillement), qui navigue paisiblement en plein océan Pacifique, quand subitement, il est pris dans une tempête électromagnétique surgie de nulle part. A l’époque, je vous jure, c’était hyper-impressionnant ! Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Tout comme l’équipage du Nimitz, on se rend compte petit à petit que quelque chose cloche une fois le temps revenu au beau fixe. Il s’est passé en réalité un truc de dingue, les preuves sont là (transmissions et émissions radios, photos) : le Nimitz a fait un bond de 40 ans dans le passé ! Le bâtiment est en 1941 aux environs de Pearl Harbour, juste avant l’attaque du port par les Japonais ! Avec toute l’extraordinaire technologie qu’il possède à son bord, le commandant Yelland pense que le Nimitz serait en mesure de repousser l’ennemi. Mais se pose alors une question fondamentale : que se passera-t-il si le cours des événements est modifié ? Sans oublier le paradoxe du grand-père…
 
Je n’ai malheureusement plus eu l’occasion de revoir ce film depuis cette époque. L’envie m’est venue dernièrement de le visionner à nouveau (c’était en décembre 2017 lorsque Kirk Douglas fêtait ses 101 ans). Donc après une pause de plus de 25 ans et presque 40 ans après sa sortie (bon sang ! cela ne me rajeunit pas), me voici ENFIN avec une édition DVD de Nimitz en main et plein de souvenirs très forts en mémoire. Et c’est avec une certaine émotion que j’ai réembarqué à bord de ce mémorable porte-avions… pour en redescendre 100 minutes plus tard quelque peu désillusionnée…
 
En effet, je reste sur ma faim. Juste au moment où le scénario commençait à devenir très intéressant, puisque le commandant Yelland prend la décision de repousser les Japonais, et par la même occasion, endosse la responsabilité d’altérer le cours de l’Histoire, l’orage électromagnétique revient, et par conséquent, on se retrouve au point de départ en 1980. Le soufflé qui retombre, quoi ! Il aurait été passionnant d’imaginer et de voir les répercussions qu’aurait eue une telle décision sur les 40 dernières années de l’Histoire. Si autrefois je m’étais tout à fait contentée du scénario, force m’est de constater qu’au regard d’aujourd’hui il ne me semble pas assez abouti…
 
Parfois je me dis qu’il ne faudrait peut-être pas toucher à ces films que l’on n’a pas revus depuis des décennies et qui nous ont laissé une forte impression autrefois. D’un autre côté, ce qui fait d’un film que c’est un bon film, c’est justement une œuvre qui peut traverser le temps sans perdre une once de sa saveur. Un film que des générations apprécieront. Je me demande si les jeunes d’aujourd’hui apprécieraient, et d’ailleurs, connaissent-ils seulement ce film ?
 
Alors qu’en penser ? … Oui, « Nimitz, Retour vers l’Enfer » était assurément un film culte à l’époque, pour le concept sur lequel il repose, ses technologies époustouflantes et ses deux acteurs monumentaux (Kirk Douglas et Martin Sheen) en tête d’affiche. J’ai apprécié de le revoir, même si aujourd’hui je trouve qu’il n’est malheureusement plus dans l’air du temps… Pour bien l’apprécier, il faut vraiment se replonger dans le contexte historique et cinématographique de 1980. En la prenant comme telle, c’est alors bien évidemment une œuvre pleine de charme.

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