Odyssée spectrale @ 2020 Rivière Blanche | Illustration de couverture @ Philippe Lemaire | Photo @ Koyolite Tseila
Illustration et quatrième de couverture
Après que Georges ait entièrement déployé la grand-voile, le bateau prit un peu de vitesse, et les hurlements des monstres commencèrent à retentir dans la nuit. Surgissant de différents endroits du littoral, des visages blafards glissaient sur l’eau en filant dans leur direction, mais tous stoppaient dès qu’ils apercevaient les crucifix brandis. Ceux qui ne hurlaient pas marmonnaient des imprécations en tous genres mais, bientôt, ils cessèrent de les poursuivre, et les monstrueux faciès grimaçants disparurent dans la nuit un à un.
Quitter la jungle tropicale recouvrant l’île de Jersey n’est pas une sinécure pour un garçon de dix-sept ans n’ayant jamais mis les pieds sur le continent. Évidemment, la présence à ses côtés d’authentiques adultes se veut rassurante, surtout qu’il ne s’agit que d’une expédition de récupération dans les ruines de ce qui fut autrefois Granville, une petite ville de l’ancien monde. Tout devrait bien se passer, car il y a bien longtemps que plus personne n’a signalé de pirates dans cette région... Et puis après tout, elle est si éloignée des contrées où sévissent encore des vampires...
Quitter la jungle tropicale recouvrant l’île de Jersey n’est pas une sinécure pour un garçon de dix-sept ans n’ayant jamais mis les pieds sur le continent. Évidemment, la présence à ses côtés d’authentiques adultes se veut rassurante, surtout qu’il ne s’agit que d’une expédition de récupération dans les ruines de ce qui fut autrefois Granville, une petite ville de l’ancien monde. Tout devrait bien se passer, car il y a bien longtemps que plus personne n’a signalé de pirates dans cette région... Et puis après tout, elle est si éloignée des contrées où sévissent encore des vampires...
Fiche de lecture
Pour le commun des mortels, faire du voilier ne peut être qu’une partie de plaisir, un moment de détente et d’évasion. Il en va tout autrement lorsque l’on pratique cette discipline dans l’univers de Philippe Lemaire où d’ailleurs, le seul point commun est que cela reste... une véritable évasion !
Voici une nouvelle fois le lecteur projeté dans le temps (cf. : Stryges). L’histoire commence en effet dans un futur plus ou moins éloigné. J’utilise le terme « plus ou moins » car, en dépit de toute l’attention que j’ai porté sur les détails des différents décors et paysages post-apocalyptiques, je n’ai pu déterminer à quelle époque (siècle ?) se passe cette aventure.
Des questionnements intrigants
Malgré énormément de détails expliquant l’état de cette ère d’après-guerre, tant au niveau de ce qui reste des bâtiments ou de la prolifération des forêts luxuriantes, d’autres éléments perturbent mon estimation.
En effet, des (petits) voiliers rescapés sont toujours en assez bon état, certains de leurs équipements de plaisance - tels que des mini-réfrigérateurs - sont bien là ou d’autres éléments terrestres sont aussi toujours fonctionnels (bonbonnes de gaz, armes à feu). Par contre, l’on remarque une absence totale d’anciennes infrastructures électriques parmi les ruines, d’éventuelles épaves de navires géants échoués, de voitures en décomposition, de camions à l’abandon ou d’avions écrasés.
La question se complique d’ailleurs quand des navires trois mâts en bois sont toujours utilisés par de répugnants et nauséabonds « déchets de pirates ».
Questionnements intrigants oui, mais non-moins passionnants ! Cela m’est resté tout au long de ma lecture. J’ose d’ailleurs dire que coté décor, cela m’a fait penser à La Planète des Singes mais la vraie, la version 60-70.
Un périple qui en rappelle un autre
Au fil des évènements vécus par les différents personnages, je n’ai pu m’empêcher de repenser à Stryges, car ce périple est tout aussi immersif et passionnant.
On voyage avec eux, non plus à cheval mais en bateau, on s’attache beaucoup à certains, on espère pour eux, on les accompagne et tout comme on le remarque dans Stryges, il ne faut pas attaquer ce genre de roman en espérant (ou en craignant) être constamment entouré de vampires sanguinolents tout au long de sa lecture. Pas du tout ! Eloignez de vous cette idée surtout, car une fois encore, l’auteur nous détaille une évolution des personnages, dont un en particulier. Je dirais même que l’on pourrait tous s’identifier à ce dernier.
Un auteur quelque peu sadique ??
Voici une idée qui me poursuit ! Parfois trop cruel, parfois pas assez, mais bon sang (!) qu’est-ce qu’on peut lui en vouloir parfois à ce Philippe Lemaire ! Il prend un malin plaisir à jouer autant avec ses personnages (attachants ou répugnants) qu’à manipuler ses lecteurs ! J’ai presqu’envie de dire qu’il est aussi sadique avec les uns qu’avec les autres avec sa manie de faire disparaître ou laisser vivre certains acteurs issus de son imagination diabolique.
Un final sur une fin ou sur une faim ?
Naïveté, obstacle, défi, combat, rencontre, amour, désir, plaisir, survie, mort, déception, révolte, espérance… voici tous les remous de la vie sur lesquels Philippe Lemaire nous invite à naviguer dans son Odyssée Spectrale.
Tout comme je l’ai fait, à vous d’en apprécier à votre façon, le cap final…
Voici une nouvelle fois le lecteur projeté dans le temps (cf. : Stryges). L’histoire commence en effet dans un futur plus ou moins éloigné. J’utilise le terme « plus ou moins » car, en dépit de toute l’attention que j’ai porté sur les détails des différents décors et paysages post-apocalyptiques, je n’ai pu déterminer à quelle époque (siècle ?) se passe cette aventure.
Des questionnements intrigants
Malgré énormément de détails expliquant l’état de cette ère d’après-guerre, tant au niveau de ce qui reste des bâtiments ou de la prolifération des forêts luxuriantes, d’autres éléments perturbent mon estimation.
En effet, des (petits) voiliers rescapés sont toujours en assez bon état, certains de leurs équipements de plaisance - tels que des mini-réfrigérateurs - sont bien là ou d’autres éléments terrestres sont aussi toujours fonctionnels (bonbonnes de gaz, armes à feu). Par contre, l’on remarque une absence totale d’anciennes infrastructures électriques parmi les ruines, d’éventuelles épaves de navires géants échoués, de voitures en décomposition, de camions à l’abandon ou d’avions écrasés.
La question se complique d’ailleurs quand des navires trois mâts en bois sont toujours utilisés par de répugnants et nauséabonds « déchets de pirates ».
Questionnements intrigants oui, mais non-moins passionnants ! Cela m’est resté tout au long de ma lecture. J’ose d’ailleurs dire que coté décor, cela m’a fait penser à La Planète des Singes mais la vraie, la version 60-70.
Un périple qui en rappelle un autre
Au fil des évènements vécus par les différents personnages, je n’ai pu m’empêcher de repenser à Stryges, car ce périple est tout aussi immersif et passionnant.
On voyage avec eux, non plus à cheval mais en bateau, on s’attache beaucoup à certains, on espère pour eux, on les accompagne et tout comme on le remarque dans Stryges, il ne faut pas attaquer ce genre de roman en espérant (ou en craignant) être constamment entouré de vampires sanguinolents tout au long de sa lecture. Pas du tout ! Eloignez de vous cette idée surtout, car une fois encore, l’auteur nous détaille une évolution des personnages, dont un en particulier. Je dirais même que l’on pourrait tous s’identifier à ce dernier.
Un auteur quelque peu sadique ??
Voici une idée qui me poursuit ! Parfois trop cruel, parfois pas assez, mais bon sang (!) qu’est-ce qu’on peut lui en vouloir parfois à ce Philippe Lemaire ! Il prend un malin plaisir à jouer autant avec ses personnages (attachants ou répugnants) qu’à manipuler ses lecteurs ! J’ai presqu’envie de dire qu’il est aussi sadique avec les uns qu’avec les autres avec sa manie de faire disparaître ou laisser vivre certains acteurs issus de son imagination diabolique.
Un final sur une fin ou sur une faim ?
Naïveté, obstacle, défi, combat, rencontre, amour, désir, plaisir, survie, mort, déception, révolte, espérance… voici tous les remous de la vie sur lesquels Philippe Lemaire nous invite à naviguer dans son Odyssée Spectrale.
Tout comme je l’ai fait, à vous d’en apprécier à votre façon, le cap final…