Percy Jackson : Le Voleur de Foudre | Percy Jackson and the Olympians : The Lightning Thief | 2010

Je suis un grand amateur de culture grecque (antique et moderne), je connais le pays, ses habitants, sa langue, la culture locale et je connais bien la mythologie grecque. Je ne pouvais donc pas rater ce film, même si j'avais une certaine appréhension quant à ce que la moulinette hollywoodienne allait faire de ces récits que j'aime tant.

Ce fut plutôt une bonne surprise. L'histoire est totalement originale, ce qui permet d'éviter les distorsions au niveau du scénario, comme pour le déplorable Clash des Titans. L'intrigue tient la route mais, malheureusement, elle est trop linéaire et est amputée de toute sa mise en place. On apprend que la Foudre a été volée et que Zeus suspecte le fils de Poséidon. Pourquoi, comment ? On ne le sait pas. Le spectateur doit accepter ce postulat, ce qui enlève une partie de son charme à l'histoire.

Les personnages respectent relativement bien le canevas historique. Méduse est une belle garce, les Lotophages sont des camés, Hadès et Perséphone forment un couple hypocrite. Je relève pourtant deux ou trois invraisemblances. Chiron, qui a éduqué Hercule à la dure, ne pardonnerait pas si facilement à un de ses élèves de s'être enfui. Et Poséidon, à la vue de son fils, fait preuve d'une humanité qui n'a pas grand chose à voir avec l'ébranleur des terres. Les Dieux de l'Olympe sont plutôt du genre à donner des baffes que des bisous, à gronder qu'à s'excuser. Il est regrettable que l'industrie cinématographique américaine ne soit pas capable de relativisme et d'abandonner ses propres référentiels pour en adopter d'autres, fut-ce le temps d'un film.

Après avoir subi les cinq premières minutes du film, ma patience a presque atteint ses limites et j'ai bien failli arrêter là. Il faut dire aussi que les super-héros et moi, on n'est pas très copains...

Puis, vient le générique, et le décor change, en même temps que mon intérêt reprend pour ce qui m'est présenté. Je finis même par me caler confortablement dans mon fauteuil et les 2 heures du film passent comme une lettre à la poste. Bien que certaines répliques soient assez prévisibles (ou même parfois totalement bêtes et superflues), le thème est original, les personnages sont attachants, l'histoire ne manque pas d'humour et en plus, elle est accompagnée de bonnes musiques (Highway to Hell, A Little less Conversation, ...). J'ai en particulier un coup de coeur pour la virée à Las Vegas, où je me suis bien marrée !

Au final, j'ai passé un moment divertissant, et bien que ce ne soit pas le film du siècle, j'ai bien aimé cette histoire.