Le professeur Challenger et ses amis entreprennent une expérience destinée à démontrer que la Terre est un être vivant...
Fiche de lecture
« Je remarque que votre cervelle a du mal à assimiler cette idée ; mais elle finira bien par la digérer. Vous découvrirez par exemple à quel point une lande de bruyère ressemble à la partie velue d’un animal géant. La nature procède souvent par analogies. Puis vous considérerez les exhaussements et les tombées séculaires du sol, qui indiquent une lente respiration. Enfin vous noterez les trémoussements et les grattements qui apparaissent à nos perceptions lilliputiennes sous la forme de tremblements de terre et d’autres ébranlements. »
Voici une nouvelle (titre original : When the World Screamed) de Sir Arthur Conan Doyle, publiée en 1928. Elle met en scène, pour la cinquième fois, l’agaçant – mais ô combien formidable – professeur Challenger. Cette fois-ci, Challenger mène une expérience destinée à démontrer que la Terre est un être vivant…
M. Parfait Jones – dont le prénom incongru a retenu l’attention de George Edward Challenger - se voit convoqué par ce dernier à son domicile. Parfait Jones, également narrateur de cette histoire, nous invite donc à le suivre chez le célèbre professeur pour voir de quoi il en retourne. Challenger lui explique alors qu’il est convaincu que le monde sur lequel nous vivons est lui-même un organisme vivant, doté, comme il le croit, d’une circulation, d’une respiration et d’un système nerveux qui lui sont propres.
Challenger est également sûr que la Terre n’a pas la moindre idée de la manière dont elle utilisée par l’espèce humaine : « Elle ne se rend absolument pas compte de cette poussée champignonneuse de végétation et de l’évolution de ces minuscules animalcules qui se sont rassemblés sur elle au cours de ses voyages autour du soleil, tout comme les bernaches étaient récoltés sur les quilles des anciens bateaux. »
Et si Challenger a fait venir Parfait Jones chez lui, c’est pour faire appel à son expérience de foreur, car il veut – grâce à son matériel – percer ce qu’il appelle la coque épidermique de la Terre, afin de la faire réagir !
Voilà donc notre Parfait Jones embarqué pour une aventure hors du commun au fond d’un puits de plus de 13'000 km de profondeur…
Vous ai-je déjà dit combien j’appréciais ce type de lecture de l’Imaginaire, à mi-chemin entre Verne et Wells ? Une fois de plus, Sir Arthur Conan Doyle prouve non seulement qu’il connaît les classiques du genre, mais aussi, qu’il sait y faire honneur.
J’ai également apprécié l’humour pincé et l’ironie sous-jacente distillés tout au cours du récit autour des principales grandes aspirations humaines : « Qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous ? Où sommes-nous ? » En plus, c’est bourré de charme.
Cette nouvelle se lit d’une traite. C’est bien écrit, la lecture est fluide, et la narration, bien rythmée. Je ne me suis pas ennuyée une seule minute.
Bref, tel un délicieux praliné fondant sous la langue, ce texte est un petit régal dont je prendrais bien encore une bouchée !
Voici une nouvelle (titre original : When the World Screamed) de Sir Arthur Conan Doyle, publiée en 1928. Elle met en scène, pour la cinquième fois, l’agaçant – mais ô combien formidable – professeur Challenger. Cette fois-ci, Challenger mène une expérience destinée à démontrer que la Terre est un être vivant…
M. Parfait Jones – dont le prénom incongru a retenu l’attention de George Edward Challenger - se voit convoqué par ce dernier à son domicile. Parfait Jones, également narrateur de cette histoire, nous invite donc à le suivre chez le célèbre professeur pour voir de quoi il en retourne. Challenger lui explique alors qu’il est convaincu que le monde sur lequel nous vivons est lui-même un organisme vivant, doté, comme il le croit, d’une circulation, d’une respiration et d’un système nerveux qui lui sont propres.
Challenger est également sûr que la Terre n’a pas la moindre idée de la manière dont elle utilisée par l’espèce humaine : « Elle ne se rend absolument pas compte de cette poussée champignonneuse de végétation et de l’évolution de ces minuscules animalcules qui se sont rassemblés sur elle au cours de ses voyages autour du soleil, tout comme les bernaches étaient récoltés sur les quilles des anciens bateaux. »
Et si Challenger a fait venir Parfait Jones chez lui, c’est pour faire appel à son expérience de foreur, car il veut – grâce à son matériel – percer ce qu’il appelle la coque épidermique de la Terre, afin de la faire réagir !
Voilà donc notre Parfait Jones embarqué pour une aventure hors du commun au fond d’un puits de plus de 13'000 km de profondeur…
Vous ai-je déjà dit combien j’appréciais ce type de lecture de l’Imaginaire, à mi-chemin entre Verne et Wells ? Une fois de plus, Sir Arthur Conan Doyle prouve non seulement qu’il connaît les classiques du genre, mais aussi, qu’il sait y faire honneur.
J’ai également apprécié l’humour pincé et l’ironie sous-jacente distillés tout au cours du récit autour des principales grandes aspirations humaines : « Qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous ? Où sommes-nous ? » En plus, c’est bourré de charme.
Cette nouvelle se lit d’une traite. C’est bien écrit, la lecture est fluide, et la narration, bien rythmée. Je ne me suis pas ennuyée une seule minute.
Bref, tel un délicieux praliné fondant sous la langue, ce texte est un petit régal dont je prendrais bien encore une bouchée !