Copyright @ 2022 Le Galion des Etoiles | Rendez-vous à Cérès, une nouvelle de Southeast Jones
"Un homme des étoiles attend dans le ciel. Il aimerait venir nous rencontrer."
(Starman, David Bowie, 1972)
(Starman, David Bowie, 1972)
C'est en 1978, à Rotterdam, que j'ai "rencontré" David Bowie, lors de son Stage Tour. Fan de SF depuis ma plus tendre enfance, j'avais devant moi un véritable extraterrestre et le choc fut si violent que je ne peux que le comparer à un "coup de foudre". Starman correspond autant à mes goûts littéraires que musicaux, c'est pourquoi je me suis inspiré de cette chanson pour écrire ce texte.
Bonne lecture !
Southeast Jones
Bonne lecture !
Southeast Jones
Rendez-vous à Céres
John Blaylock avait été sélectionné pour faire partie de la troisième expédition vers Mars ; dans un peu moins d’un mois, il était prévu qu’il rejoigne la toute jeune colonie installée au cœur d’Amazonia Planitia en tant qu’exobiologiste. Bientôt, il foulerait le sol de la planète rouge. Mieux, il allait y vivre pendant presque trois ans. Mars ! Il en avait rêvé presque toute sa vie. C’est d’ailleurs ce qui l’avait poussé à entreprendre des études aussi poussées, où se mêlaient des disciplines aussi variées que la climatologie, la chimie et la géochimie, mais aussi la planétologie ainsi que la plupart des branches de la biologie, pour ne citer que celles-là.
La phase d’entraînement s’était terminée quelques semaines plus tôt, il avait depuis été examiné sous toutes les coutures avant d’être déclaré apte au départ. Il était aussi prêt qu’il pouvait l’être. Mais ce matin, il était d’humeur maussade. Le fax qu’il venait de recevoir lui annonçait le report de la mission sine die. Point de justification à cette nouvelle, sinon l’assurance qu’il serait recontacté, sans plus de précision. Il chercha en vain les raisons qui pouvaient motiver une telle décision, tout en imaginant le pire. Le lanceur ou la navette avaient-ils un problème ? À moins qu’il n’y ait eu un accident sur la colonie, mais il écarta d’office cette idée : Stickney Station sur Phobos, avait en permanence une deuxième navette prévue à cet effet et prête à décoller en quelques minutes à peine. De toute façon, songea-t-il, les médias n’auraient pas manqué d’être au courant.
Blaylock, choqué, remarqua seulement après coup la note de bas de page. Il reconnut immédiatement l’écriture en pattes de mouche de son vieil ami Jareth, l’invitant à participer à un briefing dans les locaux de L’International Space Center, que sa présence revêtait une importance capitale, et qu’il n’allait pas regretter le voyage. Quel qu’en fut le motif, la décision de reporter le vol vers Mars ne devait pas dater de plus de quelques jours. Ils s’étaient parlés la semaine précédente et à aucun moment Jareth ne lui avait paru inquiet à ce propos. Il décida néanmoins de le visiophoner pour obtenir plus de précisions. Comme il s’en doutait, celui-ci s’attendait à son appel, mais il refusa d’en dire plus.
« Sécurité nationale », chuchota-t-il d’une voix de conspirateur. La réunion a lieu à treize heures, sois là à onze. Je te verrais avant, car nous avons à parler.
Désappointé autant qu’intrigué, il coupa la communication et commença à faire ses bagages. Le rendez-vous était prévu pour le surlendemain.
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La phase d’entraînement s’était terminée quelques semaines plus tôt, il avait depuis été examiné sous toutes les coutures avant d’être déclaré apte au départ. Il était aussi prêt qu’il pouvait l’être. Mais ce matin, il était d’humeur maussade. Le fax qu’il venait de recevoir lui annonçait le report de la mission sine die. Point de justification à cette nouvelle, sinon l’assurance qu’il serait recontacté, sans plus de précision. Il chercha en vain les raisons qui pouvaient motiver une telle décision, tout en imaginant le pire. Le lanceur ou la navette avaient-ils un problème ? À moins qu’il n’y ait eu un accident sur la colonie, mais il écarta d’office cette idée : Stickney Station sur Phobos, avait en permanence une deuxième navette prévue à cet effet et prête à décoller en quelques minutes à peine. De toute façon, songea-t-il, les médias n’auraient pas manqué d’être au courant.
Blaylock, choqué, remarqua seulement après coup la note de bas de page. Il reconnut immédiatement l’écriture en pattes de mouche de son vieil ami Jareth, l’invitant à participer à un briefing dans les locaux de L’International Space Center, que sa présence revêtait une importance capitale, et qu’il n’allait pas regretter le voyage. Quel qu’en fut le motif, la décision de reporter le vol vers Mars ne devait pas dater de plus de quelques jours. Ils s’étaient parlés la semaine précédente et à aucun moment Jareth ne lui avait paru inquiet à ce propos. Il décida néanmoins de le visiophoner pour obtenir plus de précisions. Comme il s’en doutait, celui-ci s’attendait à son appel, mais il refusa d’en dire plus.
« Sécurité nationale », chuchota-t-il d’une voix de conspirateur. La réunion a lieu à treize heures, sois là à onze. Je te verrais avant, car nous avons à parler.
Désappointé autant qu’intrigué, il coupa la communication et commença à faire ses bagages. Le rendez-vous était prévu pour le surlendemain.
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Note
Ce texte a été publié pour la première fois en 2020 dans l'anthologie Dimension Rock chez Rivière Blanche.
Source
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