Dossier Sherlock




Sherlock | Episode 03.01 : Le Cercueil vide | The Empty Hearse | 2014

Par | 28/04/2014 | Lu 1080 fois




Synopsis

Le docteur John Watson a continué sa vie après la disparition de Holmes. De nouveaux horizons, une nouvelle romance et la possibilité d'un futur domestique réconfortant s'ouvrent à lui. Mais lorsque Londres tombe sous la menace d'une énorme attaque terroriste, Sherlock Holmes se doit de sortir de sa réserve avec la théâtralité qui le caractérise...

Présentation

Voilà deux ans que Sherlock Holmes est mort. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts.
 
En effet, le célèbre détective a été innocenté de toutes les accusations fomentées par Jim Moriarty à son encontre.
 
Des fan-clubs ont vu le jour un peu partout, et nombreux sont ceux qui ne croient pas à sa disparition. Du coup, on voit naître toutes sortes de théories – et même des plus farfelues - quant à la manière dont il s’y serait pris pour simuler sa mort. Des théories qui laissent Lestrade plutôt perplexe…

Un de ces scénarios est d’ailleurs présenté en début d’épisode, et il est plutôt musclé !

Dans « La Chute du Reichenbach » Sherlock aurait sauté du toit de l’immeuble en étant attaché à un élastique. Après avoir rebondi, il serait entré dans le bâtiment en brisant une fenêtre, se serait ébouriffé les cheveux pour y déloger les débris de verre, avant de se diriger droit sur Molly Hooper pour l’embrasser fougueusement, puis disparaître. Pendant ce temps, ses acolytes auraient placé le corps de Moriarty sur le bitume, auraient recouvert son visage d’un masque sculpté des traits de Sherlock, avant de l’asperger de sang...

Ah ! Et j'oubliais : Watson aurait été hypnotisé dans la rue, le temps que toute cette mise en scène soit prête...

Sceptiques ? Oui, on l'est tous ;-) Une explication plus « plausible » sera donnée ultérieurement dans l'épisode par le principal intéressé : à savoir, Sherlock. 

Quant à John Watson, il n’est jamais revenu au 221B Baker Street. Il a pris son propre appartement, a ouvert un cabinet médical, et il fréquente ! Sa petite amie s’appelle Mary Morstan et il est sur le point de la demander en mariage.
 
Quand Sherlock revient à Londres, après avoir été rapatrié par son frère Mycroft, alors qu’il était en mission dans les Balkans pour démanteler le réseau de Moriarty (une mission qui d’ailleurs était en train de tourner au vinaigre), il s’interroge sur la manière dont il va pouvoir faire son grand come-back auprès de son ami John Watson.
 
Et là, la scène ne manque d’humour, car bien évidemment, Sherlock choisit une entrée en matière des plus théâtrales ! Il se fait passer pour un serveur dans le restaurant où John Watson a rendez-vous avec sa petite amie qu’il compte demander en mariage. Sherlock se déguise à la hâte (il pique des lunettes sur une table, un crayon noir de maquillage sur une autre, ...), puis se rend à la table de Watson pour lui conseiller une bonne bouteille de vin. 

John consulte la carte sans relever la tête, et Sherlock essaie au moins 2-3 fois de capter son attention par des jeux de mots, mais en vain. Il repart bredouille. Entre temps, arrive Mary Morstan. Sherlock revient donc de plus belles à la charge, et quand soudain Watson réalise à qui il a affaire, il se lève, le souffle presque coupé. Sherlock lui explique alors que sa mort était une mise en scène.
 
Watson dit froidement : « Je me fiche de savoir comment tu as simulé ta mort Sherlock, mais je veux savoir pourquoi. »
 
A la fois fâché et blessé, il sort de ses gongs et frappe Sherlock à plusieurs reprises au visage.

Sherlock demande finalement à John de l’aider à empêcher un attentat qui va se produire à Londres, et c’est d’ailleurs pour cela que son frère Mycroft l’a fait revenir. Mais John ne veut plus rien savoir des affaires de Sherlock.
 
Le détective engage alors Molly Hooper - qui a un nouveau fiancé - pour le seconder dans ses enquêtes. Mais c’est une association qui ne durera pas longtemps…
 
Quelques temps plus tard, Sherlock reçoit la visite de Mary Morstan au 221B Baker Street. John a disparu, et elle a reçu un SMS crypté, qu’elle a réussi à déchiffrer, qui révèle que John a été enlevé. S’il n’est pas secouru à temps, il mourra. Le SMS contient des indications sur l’endroit où se trouverait Watson. Immédiatement, Sherlock et Mary se précipitent dans la rue, réquisitionnent une moto, et se rendent en toute hâte auprès de John. Quand enfin ils le retrouvent, ce pauvre John est en train de brûler vif sous un bûcher !

Après cette mésaventure, la question se pose : mais qui a voulu la mort de Watson, et pourquoi ? Un nouveau personnage fera petit à petit son entrée dans cette troisième saison...
 
Les deux amis se consacrent alors au problème terroriste que Mycroft leur a confié, et se faisant, refont à nouveau équipe, comme au bon vieux temps. C’est dans une station de métro, sur une voie non utilisée, qu’ils vont découvrir un wagon remplit d’explosifs. Cette voiture est située pile sous le Parlement.
 
La bombe est sur le point d’exploser, et ni l’un ni l’autre ne sait comment la désamorcer. Cependant, Sherlock découvre un interrupteur – un fait qu’il cache à Watson ! - et éteint discrètement la minuterie. John n’a rien vu et panique, ce qui le pousse à avouer à Sherlock que non seulement il lui a beaucoup manqué, mais qu’en plus, il lui pardonne de ne pas lui avoir dit que sa mort était une mise en scène. Dans le même temps, on découvre comment Sherlock s’y est vraiment pris pour simuler son suicide, grâce à l’aide de Mycroft et de Molly.

Puis Watson réalise que la bombe n’explose pas. Incrédule, il regarde son ami. Celui-ci pique soudain un incontrôlable fou-rire, trop content d’avoir récolté les aveux de Watson. Ce dernier, qui comprend que Sherlock s’est encore joué de lui, le traite d’immense enfoiré (ou quelque chose du style). Et il a bien raison !

Cependant, l'attitude d'Holmes aura au moins eu le mérite de crever l’abcès de rancoeur de Watson, ce qui permet aux deux hommes de se réconcilier et de renouer leur amitié.

J’attendais avec impatience cet épisode qui marque le retour de Sherlock ! Et le moins que je puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue. Le scénario est remarquable, largement à la hauteur de mes attentes, si ce n’est plus ! Cette histoire est une adaptation très libre de la nouvelle « La Maison vide » de Sir Arthur Conan Doyle.
 
Le retour de Sherlock est traité avec intelligence. Sherlock étant un personnage très peu ordinaire et un sociopathe de haut niveau, il fallait trouver le juste chemin pour le réintégrer dans le scénario. Rappelez-vous du film « Forrest Gump ». Le film est présenté sous un angle qui est le reflet du monde tel que Forrest le perçoit. Ici c’est un peu pareil, du moins, en ai-je l’impression. Ces retrouvailles ont été imaginées du point de vue de Sherlock, telles que lui les conçoit dans son étrange cerveau. Une approche qui ne convient bien sûr pas à tous ! A ce sujet, chapeau à l’acteur Martin Freeman (John Watson) qui fait une sublime interprétation lorsqu’il exprime à la fois de la colère, de la joie et de l’incompréhension quand il se retrouve face à Sherlock. Bref, ce retour est très réussi, sans fausse note.
 
Un soin tout particulier a été apporté à la relation Sherlock Holmes-John Watson et à l’amitié profonde qui lie les deux hommes. Les créateurs de la série n’ont pas choisi la facilité, et proposent des scènes et des dialogues intéressants et bien travaillés, riches en émotion, à la fois rehaussés et allégés par un humour bienvenu. J’ai vraiment beaucoup apprécié ce fait.

En conclusion, un épisode vraiment extraordinaire.

Anedcotes

L’actrice Amanda Abbington qui interprète Mary Morstan est la femme de l’acteur Martin Freeman (John Watson).
 
Les parents de Sherlock et Mycroft Holmes sont les parents de l’acteur Benedict Cumberbatch (Sherlock).
 
Quand Sherlock envoie à Mycroft par SMS le code « Lazarus », il s’agit en fait d’un clin d’œil à l’épisode « L’Expérience Lazarus » de Doctor Who, dans lequel le professeur Lazarus est joué par Mark Gatiss (Mycroft).

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