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Affiche et synopsis
La planète Solaris, recouverte d'un océan, a longtemps intrigué les chercheurs qui y ont installé une station.
Faute de résultats concluants, le docteur Kris Kelvin, un homme bouleversé par le suicide de sa femme, y est envoyé afin de définir s'il faut fermer la station ou non.
Sur place, il découvre l'équipe du laboratoire spatial pris par une folie à laquelle il risque de succomber lui-même...
Source : AlloCiné
Faute de résultats concluants, le docteur Kris Kelvin, un homme bouleversé par le suicide de sa femme, y est envoyé afin de définir s'il faut fermer la station ou non.
Sur place, il découvre l'équipe du laboratoire spatial pris par une folie à laquelle il risque de succomber lui-même...
Source : AlloCiné
Présentation
Le film Solaris d'Andreï Tarkovski (Stalker) est vu par la critique comme une réponse soviétique à 2001 : L’Odyssée de l’Espace de Kubrick, sorti en 1968. Mais on a tort de les opposer cinématographiquement parlant, car ces deux films mettent en scène des quêtes ; des quêtes de l’humanité pour se comprendre en s’interrogeant, en interrogeant sa condition face à l’absolu. N’est-ce pas la vocation de la science-fiction, sinon de tout récit ? Peut-être.
Kris Kelvin, psychologue de son état, se rend sur la station scientifique en orbite autour de la planète Solaris. Contrairement à ce qu’affirme le synopsis, ce n’est pas tant pour savoir si l’on doit fermer ou non la station que Kris Kelvin s’y rend. C’est pour enquêter sur les visions que rapporta le scientifique Burton : celles d’un enfant de plusieurs mètres de haut, faites de la matière protoplasmique servant d’océan à la planète Solaris, évènement qui fait traverser à la « solarisologie », la discipline scientifique étudiant ce monde, une grave crise épistémologique. Comment expliquer cet inexplicable ?
Bien vite, Kris Kelvin se verra confronté aux deux seuls survivants de la station... et surtout à ses propres visions qui ne sont pas, à mon sens, tant une « folie » qu’une volonté de sortir de la Caverne de Platon, dans laquelle le Monde des Idées étant cette Solaris si difficile à appréhender.
Les décors du film et la photographie, simples et épurés, le rythme lent propice à instiller doutes et réflexions, tout concourt à une introspection tant chez notre héros que chez le spectateur.
La station spatiale m’évoque l’hôtel Overlook de Shining (l’horreur en moins, quoique…) en cela que c’est un lieu illogique, voire alogique. Les objets et les gens se déplacent, certains plans n’ont pas de sens, d’autres au contraire bien trop... Nous nous y perdons comme nous nous perdons parfois dans les abîmes et les circonvolutions de notre propre cerveau ou de notre propre conscience.
C’est en somme entre deux heures trente et trois heures (selon la version que vous regardez) de méditation et d’introspection qu’ici nous propose Tarkovski. Deux heures trente à trois heures de pause dans la fièvre de notre temps pour se chercher, et peut-être se retrouver.
Deux heures trente à trois heures pour le plus grand et peut-être le plus beau des premiers contacts de l’humanité.
Cela vaut bien le coup de regarder, non ?
Kris Kelvin, psychologue de son état, se rend sur la station scientifique en orbite autour de la planète Solaris. Contrairement à ce qu’affirme le synopsis, ce n’est pas tant pour savoir si l’on doit fermer ou non la station que Kris Kelvin s’y rend. C’est pour enquêter sur les visions que rapporta le scientifique Burton : celles d’un enfant de plusieurs mètres de haut, faites de la matière protoplasmique servant d’océan à la planète Solaris, évènement qui fait traverser à la « solarisologie », la discipline scientifique étudiant ce monde, une grave crise épistémologique. Comment expliquer cet inexplicable ?
Bien vite, Kris Kelvin se verra confronté aux deux seuls survivants de la station... et surtout à ses propres visions qui ne sont pas, à mon sens, tant une « folie » qu’une volonté de sortir de la Caverne de Platon, dans laquelle le Monde des Idées étant cette Solaris si difficile à appréhender.
Les décors du film et la photographie, simples et épurés, le rythme lent propice à instiller doutes et réflexions, tout concourt à une introspection tant chez notre héros que chez le spectateur.
La station spatiale m’évoque l’hôtel Overlook de Shining (l’horreur en moins, quoique…) en cela que c’est un lieu illogique, voire alogique. Les objets et les gens se déplacent, certains plans n’ont pas de sens, d’autres au contraire bien trop... Nous nous y perdons comme nous nous perdons parfois dans les abîmes et les circonvolutions de notre propre cerveau ou de notre propre conscience.
C’est en somme entre deux heures trente et trois heures (selon la version que vous regardez) de méditation et d’introspection qu’ici nous propose Tarkovski. Deux heures trente à trois heures de pause dans la fièvre de notre temps pour se chercher, et peut-être se retrouver.
Deux heures trente à trois heures pour le plus grand et peut-être le plus beau des premiers contacts de l’humanité.
Cela vaut bien le coup de regarder, non ?