Un Coup de Tonnerre | A Sound of Thunder | 2005

Par | 04/11/2011 | Lu 1072 fois




Affiche et synopsis

Chicago 2055, le dirigeant de la société Time Safarin Inc. propose à ses clients le nec plus ultra des voyages : une chasse aux dinosaures aux temps préhistoriques. Mais un jour, un simple geste fait dérailler 65 millions d'années d'évolution. Le monde va leur appartenir... à moins que deux scientifiques ne réussissent à inverser le cours du temps...

Présentation

En 2055, le voyage dans le temps est désormais maitrisé, mais la technologie appartient à Charles Hatton, un homme d'affaire de Chicago, qui ne cherche qu'à s'enrichir en vendant des safaris à des candidats à la chasse au dinosaure.

La formule est simple : un petit groupe traverse un vortex, se retrouve face à un gros reptile juste avant la mort qui lui était destinée (par exemple, alors qu'il s'enfonce dans les sables mouvants), et le fait passer de vie à trépas, à l'aide de balles en azote congelé, qui fond et s'évapore peu après, ne laissant aucune trace dans le passé. De plus, les armes des "invités" sont bloquées aussi longtemps que Travis Ryer, chef d'expédition, n'a pas tiré en premier. Enfin, le vortex temporel est complété d'une "passerelle" évitant tout contact avec le sol : la moindre empreinte pourrait, par effet de boule de neige, tracer une toute nouvelle trame histoire.

Trois règles sont donc strictes et indiscutables :

1. Ne rien changer dans le passé

2. Ne rien laisser derrière soi

3. Ne rien ramener avec soi

Le gouvernement fédéral a également créé une agence s'assurant que tout soit en ordre : si on devait ne pas respecter les sécurités, Dieu seul sait ce que cela pourrait provoquer.

En fait, Dieu, s'il existe, n'est pas seul à le savoir : lors du drink au retour d'une nouvelle chasse, les convives voient débouler Sonia Rand, la vraie créatrice de la technologie temporelle. Elle fut évincée par Hatton quand elle voulut empêcher celui-ci de jouer avec le feu et n'y va pas en douceur pour mettre tout le monde en garde : on risque, à chaque voyage, de provoquer des bouleversements catastrophiques sur les événements. Son intervention éveille la curiosité de Ryer, lui qui n'a accepté ce travail que pour retrouver l'ADN d'espèces disparues (comme les grands fauves, par exemple) à cause des hommes, et qu'il espère faire renaître.

Mais le lendemain, il repart, sans arrière-pensée, pour un nouveau safari. Hélas, son arme s'enraye avant même qu'il se mette à tirer. En raison de la sécurité prévue, aucune arme ne peut fonctionner et la panique s'empare des deux touristes du jour, qui s'enfuient en voyant le dinosaure les menacer à son tour. Après quelques minutes, l'arme de Ryer est réparée et ils parviennent à sauver la situation et à ramener tout le monde, y compris les clients. Mais personne n'a remarqué la trace de boue laissée par l'un d'en eux sur la passerelle du vortex.

Le lendemain matin, Ryer se réveille pour constater qu'il fait soudain fort chaud, alors qu'on est en automne. Et puis surtout, d'où viennent toutes ces plantes, qui poussent partout dans la ville?

L'effet papillon, vous connaissez ?

Soyons honnêtes : "A sound of thunder" (Un coup de tonnerre), basé sur le roman du même nom de Ray Bradbury, est ce que les Anglophones appellent une "box office bomb", c'est-à-dire, un flop complet.

Il faut dire que l'oeuvre cumule les faiblesses : scénario épais comme un salaire après impôts, effets spéciaux à pleurer, performances (?) d'acteurs qui se passent de commentaire (mais que vient faire ici Ben Kinsley ?), etc.

C'est à la limite digne d'un téléfilm, d'un épisode de (petite) série télé de SF, mais pas d'un film avec un budget de tout de même 80 millions de USD ! Il va sans dire que les rentrées (11 millions) ont été très loin d'équilibrer les finances...

Pourtant, la réalisation avait été confiée à Peter Hyams, à qui l'on doit des films d'un tout autre acabit : Capricorn One, Outland, The Presidio, ... Même "Timecop" (avec Jean-Claude "Aware" Vandamme) ou "La fin des Temps" (avec Arnold Schwarzenegger), toujours du même réalisateur, valaient très largement mieux que ce ratage cinématographique.

Il vaut donc mieux regarder ce film au second (voire au 3e, 4e, ... ) degré : le seul à bien tenir son rôle est le dinosaure !!

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