Un flanc du Vasa | Par Peter Isotalo — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2323052
Petit voyage dans le temps…
Nous sommes 1628, en pleine « Guerre de Trente Ans » (guerre de 1618 à 1648 qui divisa l’Europe entre Protestants et Catholiques). Le roi de Suède Gustave II Adolphe grâce à son génie, fait de son pays une grande puissance militaire et parfois au détriment de soucis financiers.
Connaissant l’importance d’une supériorité navale, il agrandit sa flotte et commande trois nouveaux navires de guerre avec une priorité à la construction du plus grand : le VASA.
Les travaux durent deux ans, de 1626 à 1628. Grand nombre de forêts appartenant à la monarchie sont à l’époque, réservées à la construction des bateaux et les chênes ne sont abattus qu’en fonction de leur forme et sous l’autorisation du roi.
Le navire de 1200 tonnes en charge, 69m de long sur 12m de largeur est enfin terminé. Le plus grand de ses trois mâts fait 50m de hauteur. Son château (façade arrière des bateaux d’époque qui abritaient les officiers) était d’une hauteur incroyable et décoré de sculptures en bois peintes d’or fin et de couleurs vives.
Bientôt arrive son voyage inaugural et il faut l’équiper pour le grand jour.
64 pièces d’artillerie sont chargées à bord, chacune d’elle pèse 1,5 tonnes et 2000 tonneaux de nourriture : pains, viande séchée, pois secs, poissons salés, de quoi tenir deux mois en mer.
Equipage prévu : 437 hommes dont 300 soldats.
Au fur et à mesure de son chargement, le capitaine remarque que son navire devient quelque peu instable mais la préparation s’achèvera tout de même.
Le 10 août 1628 à Stockholm, sous les yeux de milliers de curieux, le Vasa se prépare à prendre le large. Pour ce grand jour, 40 femmes et enfants sont autorisés à accompagner les marins pour un trajet de 20Km.
Le navire de guerre quitte péniblement le quai tous sabords ouverts et canons sortis afin de montrer sa splendeur et sa puissance.
Une légère bise l’oblige à mettre deux heures pour s’éloigner du port de quelques centaines de mètres.
Le vent augmente un peu. Le capitaine, méfiant du roulis inquiétant de son bateau, ne fait déployer que 4 voiles sur les 10 disponibles.
Des petites bourrasques de vent arrivent, le navire balance de plus en plus de gauche à droite pour finir par s’incliner sur le côté. Les sabords des canons étant tous ouverts, l’eau finit par entrer par les ouvertures de défenses.
Tous les marins essayeront de rentrer les canons pour pouvoir fermer les sabords mais malheureusement, l’inclinaison du bateau est telle que les canons trop lourds ne peuvent-être bougés.
Trop étroit pour son poids et sa taille, trop haut pour son chargement, le Vasa coulera en quelques minutes à peine à 1 mile (1,6 Km) du port, emportant avec lui 40 victimes sur environs 150 passagers ce jour-là. Seul deux mâts resteront visibles à la surface de l’eau.
1961, le 24 avril :
Après cinq ans de préparation, de recherches de financement et d’acharnement, tel qu’un voyageur du temps, l’épave du Vasa est renflouée et retrouve notre monde après 330 années passées sous l’eau ! Son état de conservation est exceptionnel et beaucoup d’objets ont pu être récupérés. Des restes des marins en état squelettique étaient encore présents dans les cales…
Aujourd’hui le Vasa est exposé dans le musée qui porte son nom à Stockholm sur l’île de Djurgarden et est l’attraction principale de la région.
Ironie du sort, le roi Gustave II Adolphe n’a jamais vu son navire de guerre achevé car il était à l’étranger lors de son départ inaugural et c’est son descendant Gustave VI Adolphe qui montera à bord 330 ans plus tard…
Quand un bateau traverse le temps…
Nous sommes 1628, en pleine « Guerre de Trente Ans » (guerre de 1618 à 1648 qui divisa l’Europe entre Protestants et Catholiques). Le roi de Suède Gustave II Adolphe grâce à son génie, fait de son pays une grande puissance militaire et parfois au détriment de soucis financiers.
Connaissant l’importance d’une supériorité navale, il agrandit sa flotte et commande trois nouveaux navires de guerre avec une priorité à la construction du plus grand : le VASA.
Les travaux durent deux ans, de 1626 à 1628. Grand nombre de forêts appartenant à la monarchie sont à l’époque, réservées à la construction des bateaux et les chênes ne sont abattus qu’en fonction de leur forme et sous l’autorisation du roi.
Le navire de 1200 tonnes en charge, 69m de long sur 12m de largeur est enfin terminé. Le plus grand de ses trois mâts fait 50m de hauteur. Son château (façade arrière des bateaux d’époque qui abritaient les officiers) était d’une hauteur incroyable et décoré de sculptures en bois peintes d’or fin et de couleurs vives.
Bientôt arrive son voyage inaugural et il faut l’équiper pour le grand jour.
64 pièces d’artillerie sont chargées à bord, chacune d’elle pèse 1,5 tonnes et 2000 tonneaux de nourriture : pains, viande séchée, pois secs, poissons salés, de quoi tenir deux mois en mer.
Equipage prévu : 437 hommes dont 300 soldats.
Au fur et à mesure de son chargement, le capitaine remarque que son navire devient quelque peu instable mais la préparation s’achèvera tout de même.
Le 10 août 1628 à Stockholm, sous les yeux de milliers de curieux, le Vasa se prépare à prendre le large. Pour ce grand jour, 40 femmes et enfants sont autorisés à accompagner les marins pour un trajet de 20Km.
Le navire de guerre quitte péniblement le quai tous sabords ouverts et canons sortis afin de montrer sa splendeur et sa puissance.
Une légère bise l’oblige à mettre deux heures pour s’éloigner du port de quelques centaines de mètres.
Le vent augmente un peu. Le capitaine, méfiant du roulis inquiétant de son bateau, ne fait déployer que 4 voiles sur les 10 disponibles.
Des petites bourrasques de vent arrivent, le navire balance de plus en plus de gauche à droite pour finir par s’incliner sur le côté. Les sabords des canons étant tous ouverts, l’eau finit par entrer par les ouvertures de défenses.
Tous les marins essayeront de rentrer les canons pour pouvoir fermer les sabords mais malheureusement, l’inclinaison du bateau est telle que les canons trop lourds ne peuvent-être bougés.
Trop étroit pour son poids et sa taille, trop haut pour son chargement, le Vasa coulera en quelques minutes à peine à 1 mile (1,6 Km) du port, emportant avec lui 40 victimes sur environs 150 passagers ce jour-là. Seul deux mâts resteront visibles à la surface de l’eau.
1961, le 24 avril :
Après cinq ans de préparation, de recherches de financement et d’acharnement, tel qu’un voyageur du temps, l’épave du Vasa est renflouée et retrouve notre monde après 330 années passées sous l’eau ! Son état de conservation est exceptionnel et beaucoup d’objets ont pu être récupérés. Des restes des marins en état squelettique étaient encore présents dans les cales…
Aujourd’hui le Vasa est exposé dans le musée qui porte son nom à Stockholm sur l’île de Djurgarden et est l’attraction principale de la région.
Ironie du sort, le roi Gustave II Adolphe n’a jamais vu son navire de guerre achevé car il était à l’étranger lors de son départ inaugural et c’est son descendant Gustave VI Adolphe qui montera à bord 330 ans plus tard…
Quand un bateau traverse le temps…
Le château arrière | Par Nick Lott (2005) — Travail personnel, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114760 | La proue et la poulaine | Par Nick Lott (2005) — Travail personnel, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114757
Maquette reconstituant l'intérieur original du Vasa | Par Original téléversé par Elapied sur Wikipédia français. — Transféré de fr.wikipedia à Commons par Korrigan utilisant CommonsHelper., CC BY-SA 2.0 fr, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4815376
Le Vasa entre en cale sèche (1961) | Par Koster — Pressbild. "Tidskrift i Sjöväsendet. 1962. Oktober. Sid 839., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7653288