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Vénus | Venus | Ben Bova | 2000

Par | 26/09/2016 | Lu 1144 fois




Photo @ Koyolite Tseila | Collection privée
La surface de Vénus est un cauchemar baigné d'acide sulfurique...

Pourtant, Van Humphries doit y aller. Son frère aîné y a laissé la vie lors de la toute première mission sur la planète et son père ne lui a jamais pardonné d'avoir survécu.

Quand ce dernier offre plusieurs millions à qui partira récupérer le corps de son fils, Van Humphries se porte volontaire. Ce qu'il va découvrir sur Vénus changera tout, l'avenir de l'homme mais également son propre destin...

Fiche de lecture

Le problème sur la lune, c’est qu’on ne peut pas courir. On m’avait prévenu qu’il ne fallait pas courir, même avec les lourdes bottes que j’avais louées à l’arrivée. Mais j’essayais quand même comme un con, et le résultat fut une série de sauts déments qui me fit cogner contre les parois, en m’éraflant méchamment le nez. Je me résignai donc à avancer lentement en traînant les pieds, comme on pouvait le voir dans les vidéos du guide touristique. Je me sentais idiot, mais ça valait mieux que de me cogner aux murs. Je n’avais vraiment pas envie d’aller à la stupide fiesta organisée par mon père, ni d’ailleurs d’aller sur la lune. Pas du tout mon truc.

Van Humphries et son père, richissime patron de Humphries Space System, se détestent cordialement, et ce depuis toujours. Mais encore d’avantage depuis que son paternel a décidé de lui couper les vivres (comprenez par-là : le robinet à sous). Aussi, lorsque le père Humphries annonce qu’il offrira des millions à celui qui lui rapportera de Vénus la dépouille de son fils Alex, qui s’est tué lors de l’exploration de la planète, Van se porte immédiatement volontaire, au grand dam de son père, qui n’aurait jamais imaginé que son lâche et infirme de rejeton ait les couilles pour ce faire. Après une multitude de préparatifs, Van Humphries part donc pour Vénus, afin d’y récupérer le corps de son frère, et il espère bien empocher le pactole, juste pour emmerder son vieux. Cependant, il y a un os : il semblerait qu’un dénommé « Fuchs » ait également décidé de relever le défi. Et le gars est bien équipé et bien préparé. Une course s’engage alors entre les deux vaisseaux, mais une découverte d’ampleur aux abords de Vénus va changer la donne…

Je ne connaissais pas du tout l’auteur Ben Bova. Comme on m’en a dit le plus grand bien, j’ai décidé de me lancer dans la lecture de l’un de ses ouvrages, et j’ai choisi « Vénus ». Grand bien m’en a pris d’écouter ces recommandations. Bon sang, quel bouquin !

Tout d’abord, il y a ce personnage, Van Humphries, qui a tout de l’anti-héros : il n’est pas très courageux, il manque de confiance en lui et souffre d’une maladie qui le handicape au quotidien. Pourtant, le type est d’entrée sympathique, car il ne manque pas de répartie et d’humour. Au fil du roman et des découvertes qu’il va faire, il va prendre de l’assurance, tout en conservant certaines faiblesses, ce qui ne le rend que plus crédible.

Ensuite, il y a le scénario : il est génial. Embarqué à bord du vaisseau avec Van et l’équipage, on ne peut que rester croché au livre en découvrant cette extraordinaire vision de Vénus. Quelle aventure, et quel dépaysement ! Et avec le nombre de rebondissements auxquels on assiste, c’est vraiment très prenant.

Ajoutez à cela une excellente narration, et c’est juste parfait. Le style de Ben Bova est concis, précis, direct, il va droit au but sans oublier l’essentiel. J’aime sa plume.

En conclusion, vous l’aurez compris, j’ai adoré ce bouquin. C’est exactement le genre de Science-fiction qui me plaît (et qui me rappelle celle d’Edmond Hamilton) : rythmée, et qui vous met du rêve et des images plein les yeux...

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