Wang : Les Aigles d'Orient, réédition @ J'ai Lu | Illustration de couverture @ Philippe Caza
2118 ! Le monde est divisé par une ligne bleutée : le R.E.M., un rideau électromagnétique infranchissable. D'un côté, les Occidentaux qui ont fait de leur espace un havre de paix et de prospérité. De l'autre, des peuples voués à l'obscurantisme et à la misère, des esclaves importés pour satisfaire les aspirations ludiques des Occidentaux en mal de sensations.
Car les immigrés, en devenant les soldats des Jeux uchroniques - les guerres fictives qui reconstituent les conflits du passé -, ne sont dès lors plus que des morts en sursis.
Leur seul espoir repose sur Wang, leur capitaine de champ, doté d'un exceptionnel potentiel vital, qui s'est donné pour tâche d'abattre le R.E.M. Soutenu par le Tao de grand-maman Li, il tente de se servir des Jeux pour être le germe du chaos et réaliser son impossible pari. Mais n'est-il pas lui-même qu'un pion manipulé par le réseau clandestin des « ruches » ?
Fiche de lecture
Douze ans ! Il m’a fallu douze ans pour enfin rédiger la fiche de lecture de ce second tome du Cycle de Wang, diptyque glaçant et dystopique.
Non pas parce que l’ouvrage est de lecture difficile, bien que d’un style parfois pesant (ainsi le chapitre « Histoires Occidentales » nous assomme de développements certes riches mais lourdement amenés). Mais cette richesse, politique, humaine, d’actions et intrigues est ce qui fait le sel de l’ouvrage tant et si bien que j’ai dû le reposer un moment, voire relire le précédent tome avant d’écrire cette chronique.
Si Les Portes d’Occident posait l’univers et la quête de Wang, là on assiste à son exécution ! Toujours dans la douleur, le sang et la mort.
Non, ce n’est pas un livre à mettre entre toutes les mains : d’une part car la violence est omniprésente, et de l’autre parce que le concept de la « Ruche », initié dans le tome précédent mais pleinement développé ici, peut être intellectuellement déstabilisant. Ainsi, il m’a fait découvrir le penseur Friedrich Hayek, brièvement nommé… mais j’ai toujours du mal à faire le lien entre les idées de celui-ci et cette « Ruche »
Ce roman, comme la totalité du diptyque, est clairement empreint d’un ton années 1990 : on sent la chute du mur de Berlin, la chute de l’URSS, l’angoisse d’un monde qui cherche à se recomposer sur fond de « réseaux » d’informations alors balbutiants.
Le Cycle de Wang a-t-il pour autant mal vieilli ? Non ! J’ai été frappé par certains propos et attitudes de personnages (politiques notamment) qui se retrouvent encore aujourd’hui, à propos de l’abolition ou non des frontières ou le risque de dépendance technologique.
En un mot comme en cent, Les Aigles d’Orient, comme son prédécesseur, valent la lecture : en jouant avec l’Histoire, Pierre Bordage nous rappelle qu’elle peut toujours se répéter ou prendre des chemins insoupçonnés.
Non pas parce que l’ouvrage est de lecture difficile, bien que d’un style parfois pesant (ainsi le chapitre « Histoires Occidentales » nous assomme de développements certes riches mais lourdement amenés). Mais cette richesse, politique, humaine, d’actions et intrigues est ce qui fait le sel de l’ouvrage tant et si bien que j’ai dû le reposer un moment, voire relire le précédent tome avant d’écrire cette chronique.
Si Les Portes d’Occident posait l’univers et la quête de Wang, là on assiste à son exécution ! Toujours dans la douleur, le sang et la mort.
Non, ce n’est pas un livre à mettre entre toutes les mains : d’une part car la violence est omniprésente, et de l’autre parce que le concept de la « Ruche », initié dans le tome précédent mais pleinement développé ici, peut être intellectuellement déstabilisant. Ainsi, il m’a fait découvrir le penseur Friedrich Hayek, brièvement nommé… mais j’ai toujours du mal à faire le lien entre les idées de celui-ci et cette « Ruche »
Ce roman, comme la totalité du diptyque, est clairement empreint d’un ton années 1990 : on sent la chute du mur de Berlin, la chute de l’URSS, l’angoisse d’un monde qui cherche à se recomposer sur fond de « réseaux » d’informations alors balbutiants.
Le Cycle de Wang a-t-il pour autant mal vieilli ? Non ! J’ai été frappé par certains propos et attitudes de personnages (politiques notamment) qui se retrouvent encore aujourd’hui, à propos de l’abolition ou non des frontières ou le risque de dépendance technologique.
En un mot comme en cent, Les Aigles d’Orient, comme son prédécesseur, valent la lecture : en jouant avec l’Histoire, Pierre Bordage nous rappelle qu’elle peut toujours se répéter ou prendre des chemins insoupçonnés.
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