Dimension New York 1 @ 2015 Rivière Blanche | Illustration de couverture @ Yoz
"Dès l'aérogare, j'ai senti le choc," chantait Claude Nougaro dans Nougayork.
Ce choc je l'ai ressenti le jeudi 30 décembre 2010. Après plus de 15 heures de trajet, voiture, aéroport, avion, aéroport, avion, métro, j'étais là à la sortie du métro de New York, et je regardais comme un idiot, les yeux levés au ciel, l'immeuble du New York Times; tout autour de moi des new-yorkais passaient sans me voir, et sans voir les buildings. Là, j'ai eu le choc de ma vie. Je suis tombé amoureux direct de la ville qui ne dort jamais.
Le temps de déposer la valise à l'hôtel, je marchais la bouche bée dans Times Square; dans mes oreilles passaient toutes les chansons sur New York; devant mes yeux défilaient les séries télé et les films se déroulant dans la ville. En moins d'une heure, j'étais tombé amoureux de New York. Pourtant, j'aimais les vieilles villes, Le Caire, Rome, Madrid, Paris, Alexandrie, les villes avec une histoire, avec l'Histoire. Alors en marchant dans Times Square en ce 30 décembre, au milieu de la foule, du bruit, des lumières, je n'étais pas à ma place et pourtant... Oui pourtant j'étais sous le charme comme un amoureux. Et puis le lendemain, il y a eu la 5ème avenue, la traversée du pont de Brooklyn, Central Park, les promenades au hasard dans les rues...
Vous tenez dans la main le premier tome de ce Dimension New York. Je ne vous dévoilerai pas les sujets; je vous en laisse la surprise, car je veux que vous les découvriez comme j'ai moi-même découvert New York. Vous allez découvrir non pas UN New York, mais DES New York, car New York n'est pas unique... à chacun sa vision de cette ville.
Sommaire
- Préface de Philippe Ward
- Daphnis Olivier Boelens : Entrailles
- Philippe Lemaire : Chronique Manna-hata
- Patrick Planès : Brisants New-Yorkais
- Francois Darnaudet : Retour à Sleepy Hollow
- Estelle Faye : Gardens in the Desert
- Fabien Clavel : Rome n'est plus dans Rome
- Romain Dasnoy : Un Télégramme pour Manhattan
- Chantal Robillard : Ex
- Jean-Marc Lofficier : Sibilla à Tribeca
- Alizé Gabaude : Grace
- Roger Facon : Les Visages Voilés de Ténèbres
- Olivier Deparis : Conditionnés pour survivre
- Meddy Ligner : Quand King Kong débarqua à New York
- Anne Escaffit : Mon New York, Ta Lumière
- Vincent Jounieaux : Mini York
- Luce Basseterre : Ceux qui sont restés
- Pascal Malosse : Nocturnes
- Jean Mazarin : Adieu, Général...
- Maxime Tedesco : Les Rêveurs de Brooklyn Island
- Arnauld Pontier : Liberty Island
- Eric Boissau : Des Vers dans la Pomme
- David Criscuolo : Station Fantôme
- Catherine Rabier : Skyline
- Christian Surieux : NY Velvet
- Robert Barr : Le Sorcier de Wall Street
- Robert Barr : Opération Boursière
- Pierre-A. Sicart : 25¢
- Cathy Coopman : La Dogwalkeuse
- Michael Espinosa : Les Invisibles
- Rémy Guyard : Parce que la nuit...
Fiche de lecture
New York n'est pas une ville qui m'attire beaucoup. L'image que me je fais de NYC (New York City) depuis toujours est assez sombre. Je ne peux m'empêcher de m'imaginer regardant ses rues par la fenêtre d'un appartement ou la vitrine d'un bistro, en pleine nuit, sombre, humide, voyant ses taxis jaunes répétant leurs inlassables tournées et m'imaginant ce qu'il se passe dans certains quartiers, malfrats, échanges illicites, règlements de compte entre clans mafieux. Je matérialise tout ce décor sur fond d'une musique jazz déprimante tout aussi immersive genre "Un soir de pluie" de Blues sur le trottoir, chanson qui transpose justement cette ambiance oppressante new-yorkaise dans Paris même.
Cette image personnelle que je me fais de cette ville vient bien entendu du cinéma. Peut-être ai-je trop vu de films policiers. Je n'avais donc aucune prédisposition à lire cet ouvrage d'autant plus qu'un autre élément vient s'y ajouter.
Etant dans le secteur de la distribution publique, je suis toujours interloqué - pour ne pas dire terrifié - de penser à toute l'infrastructure et la logistique qui s'est mise en place progressivement pour que toute cette immense mégapole fonctionne, vive : électricité, eau, égouttages, traitement des déchets, nourriture ! Je me suis rendu compte de ce concept et j'ai ressenti ça très intensivement lorsque j'ai vu Paris du haut de la tour Eiffel et de l'Arc de Triomphe. L'énergie en général que tout cela demande chaque jour pour vivre est gigantesque, colossale et je ne trouve pas d'autres mots encore plus forts. Je ne crains pas de dire qu'en quelque sorte cela me perturbe l'esprit énormément.
Voilà donc le deuxième obstacle qui me faisait hésiter de découvrir ce recueil consacré uniquement à New York et pourtant... pourtant (!) je ne sais pas pourquoi, je l'ai commandé et je m'y suis plongé...
★★★
À la suite de son voyage en 2010 et après y être retourné par la suite, Philippe Ward est devenu l'initiateur de cet ouvrage afin de nous permettre de découvrir de plusieurs façons - ou plutôt à notre préférence - cette mégapole qui l'a tant subjugué.
Je partage totalement l'avis de l'auteur lorsqu'il dit dans sa préface qu'il ne veut rien dévoiler des sujets traités dans son anthologie. D'ailleurs faire le retour de lecture d'un recueil de nouvelles est assez compliqué. On ne peut pas résumer des histoires déjà relativement courtes. Le fait même d'en évoquer le sujet ou les personnages ouvre très vite la porte au spoiler.
Dimension New York 1 nous fait voyager ! Voyager dans les rues de cette méga ville tantôt oppressante ou mystérieuse, tantôt simple et conviviale; voyager de ses sous-sols où s'y cachent peut-être (et certainement) des choses taboues et perverses, jusqu'en haut de ses gratte-ciels où l'on imagine cette fameuse Skyline.
Si j'ai évoqué la musique ci-dessus, c'est aussi parce que ce recueil a comme base les paroles de certaines chansons portées sur NYC et dont j'ai découvert la signification.
Dimension New York 1 nous fait voyager également dans d'autres dimensions, temporelles comme dystopiques.
Il y en a pour tous les goûts et en fonction de l'univers que l'on se fait, certains apprécieront, d'autres pas mais les différents petits récits ont été écrits exactement pour ça. Pour ma part, je me plongerai très certainement dans le tome 2 de cette curieuse dimension...
Cette image personnelle que je me fais de cette ville vient bien entendu du cinéma. Peut-être ai-je trop vu de films policiers. Je n'avais donc aucune prédisposition à lire cet ouvrage d'autant plus qu'un autre élément vient s'y ajouter.
Etant dans le secteur de la distribution publique, je suis toujours interloqué - pour ne pas dire terrifié - de penser à toute l'infrastructure et la logistique qui s'est mise en place progressivement pour que toute cette immense mégapole fonctionne, vive : électricité, eau, égouttages, traitement des déchets, nourriture ! Je me suis rendu compte de ce concept et j'ai ressenti ça très intensivement lorsque j'ai vu Paris du haut de la tour Eiffel et de l'Arc de Triomphe. L'énergie en général que tout cela demande chaque jour pour vivre est gigantesque, colossale et je ne trouve pas d'autres mots encore plus forts. Je ne crains pas de dire qu'en quelque sorte cela me perturbe l'esprit énormément.
Voilà donc le deuxième obstacle qui me faisait hésiter de découvrir ce recueil consacré uniquement à New York et pourtant... pourtant (!) je ne sais pas pourquoi, je l'ai commandé et je m'y suis plongé...
★★★
À la suite de son voyage en 2010 et après y être retourné par la suite, Philippe Ward est devenu l'initiateur de cet ouvrage afin de nous permettre de découvrir de plusieurs façons - ou plutôt à notre préférence - cette mégapole qui l'a tant subjugué.
Je partage totalement l'avis de l'auteur lorsqu'il dit dans sa préface qu'il ne veut rien dévoiler des sujets traités dans son anthologie. D'ailleurs faire le retour de lecture d'un recueil de nouvelles est assez compliqué. On ne peut pas résumer des histoires déjà relativement courtes. Le fait même d'en évoquer le sujet ou les personnages ouvre très vite la porte au spoiler.
Dimension New York 1 nous fait voyager ! Voyager dans les rues de cette méga ville tantôt oppressante ou mystérieuse, tantôt simple et conviviale; voyager de ses sous-sols où s'y cachent peut-être (et certainement) des choses taboues et perverses, jusqu'en haut de ses gratte-ciels où l'on imagine cette fameuse Skyline.
Si j'ai évoqué la musique ci-dessus, c'est aussi parce que ce recueil a comme base les paroles de certaines chansons portées sur NYC et dont j'ai découvert la signification.
Dimension New York 1 nous fait voyager également dans d'autres dimensions, temporelles comme dystopiques.
Il y en a pour tous les goûts et en fonction de l'univers que l'on se fait, certains apprécieront, d'autres pas mais les différents petits récits ont été écrits exactement pour ça. Pour ma part, je me plongerai très certainement dans le tome 2 de cette curieuse dimension...