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🚀TAGS : 2006, Bernard Simonay


Princesse Maorie | Bernard Simonay | 2006

Par | 10/11/2013 | Lu 908 fois




Princesse Maorie @ 2006 Presses de la Cité
Princesse Maorie @ 2006 Presses de la Cité
Au XIXe siècle, en Nouvelle-Zélande, le destin hors du commun de Cécilia, qui de fille de colons débarquant d'Angleterre va devenir une princesse maorie.

Laura, jeune aristocrate anglaise, part pour la Nouvelle-Zélande afin de retrouver sa véritable mère, Cécilia. Guidée par un espoir fou, Laura parcourt le pays, en quête d'indices et de personnes l'ayant connue. Elle remonte ainsi le cours d'une existence tumultueuse et sans compromis. Trahie par des colons corrompus, Cécilia s'était juré de se venger. Elle s'est réfugiée auprès des Maoris. En dépit de son rang, elle a épousé l'un des leurs et s'est impliquée passionnément dans leur lutte pour reconquérir leurs territoires. Mais les démarches de Laura aboutissent toutes à cette impasse : on a perdu la trace de la « princesse maorie » au cours de sanglantes rébellions. Contre toute logique, Cécilia pourrait-elle être encore vivante ?

Une évasion des plus romanesques en Nouvelle-Zélande sur les traces d'une femme qui devient légende et sur un peuple insulaire fascinant et mystérieux, les Maoris.

Sculpture maorie, Bay of Islands, Waitangi |  Photo @ 2010 Koyolite Tseila
Sculpture maorie, Bay of Islands, Waitangi | Photo @ 2010 Koyolite Tseila

Fiche de lecture

C’est grâce à ma Maman – qui a eu la gentillesse de me prêter ce livre - que j’ai eu la chance d’apprécier une autre facette de Bernard Simonay.

De cet écrivain français, j’ai lu Les Enfants de l’Atlantide, une tétralogie de Fantasy, mais par contre, je ne savais pas qu’il publiait également des romans dans les genres « aventures » et « historique », que je découvre ici avec Princesse maorie.

Princesse maorie présente deux histoires en alternance.

Il y a celle de Cécilia, qui débute en Nouvelle Zélande en 1836, fille de colons fraîchement débarqués dans le pays dans l’espoir d’une vie nouvelle sur cette terre inconnue.

Puis il y a celle de Laura, sa fille, qui commence à Auckland en 1865. La jeune femme se rend en Nouvelle Zélande pour y découvrir ses origines, avec l’espoir – peut-être insensé ? – de retrouver sa maman, Cécilia. Au fil de la lecture, des parallèles seront établis entre ces deux trames, qui finiront par se recouper en fin d’ouvrage.

Bernard Simonay nous compte donc la vie de deux femmes courageuses et déterminées, qui surmonteront des obstacles pénibles dans ce pays encore dangereux qu’était la Nouvelle Zélande au 19ème siècle.

Le style de Bernard Simonay est léger, sa plume est voluptueuse, et son écriture, fluide. La narration est bien rythmée, sans temps morts. La lecture est agréable, car l’auteur ne s’enlise jamais dans d’interminables descriptions ou dans de futiles babillages. Il raconte une histoire cohérente et passionnante, même si – je dois dire – elle ne fait pas vraiment la part belle à la surprise. En effet, il est assez aisé d’anticiper certains faits ou encore, de déduire quelques évidences, que parfois même, le lecteur comprendra avant les personnages concernés.

Prairie de Waitangi, Bay of Islands, Waitangi |  Photo @ 2010 Koyolite Tseila
Prairie de Waitangi, Bay of Islands, Waitangi | Photo @ 2010 Koyolite Tseila
A mon goût, l’un des points forts de cet ouvrage réside dans ses parties historiques. J’ai eu la chance de réaliser en 2010 un voyage de plusieurs semaines en Nouvelle Zélande, et c’est un pays qui m’a fascinée. J’ai donc énormément apprécié les passages ayant trait à l’histoire du pays, ainsi que les notes complémentaires en bas de pages y relatives.

De même, j’ai beaucoup aimé les évocations à l’histoire des Maoris (avant et après l’arrivée des Blancs), à leurs origines, à leurs us et coutumes, ainsi qu’à leurs mythes et croyances.

Les noms d’époque des lieux, villes et villages ont été soigneusement retranscrits, et la petite carte géographique en début d’ouvrage pour s’y référer est la bienvenue.

A la fin du livre, on trouvera des informations sur la Nouvelle Zélande, les Maoris et quelques mots spécifiques de leur vocabulaire.

Je dois dire que Bernard Simonay s’est fort bien renseigné et nous présente ici la somme d’un travail de documentation remarquable.

Dans mon esprit, je retiens tout particulièrement la scène se déroulant sur la prairie où le traité de Waitangi fut signé en 1840, aux abords de la maison du gouverneur. La scène est fort bien dépeinte.

J’ai adoré également suivre Cécilia et Laura dans leurs voyages en des lieux comme Auckland, Russell, Rotorua, Cap Reinga (et son fameux arbre, lieu du grand saut de départ des esprits maoris pour l’Au-delà), Akaroa, Wellington, Nelson,…

Pour avoir été à tous ces endroits lors de mon séjour en Nouvelle Zélande, j’ai vraiment eu l’impression d’y retourner à nouveau. Et là je dis merci à l’auteur pour ce grand moment d’évasion qui a ravivé en moi – non sans une certaine émotion - de beaux souvenirs.

En conclusion, Princesse maorie est un beau moment de lecture, agrémenté de faits historiques captivants. C’est un livre que je vous recommande chaleureusement.

Cap Reinga et le fameux arbre Pohutukawa âgé de 800 ans | Photo @ 2010 Koyolite Tseila
Cap Reinga et le fameux arbre Pohutukawa âgé de 800 ans | Photo @ 2010 Koyolite Tseila

Koyolite Tseila
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💬Commentaires

1.Posté par Catherine ALDROVANDI le 09/08/2023 11:34 | Alerter
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Catherine
Merci pour ces infos, ce livre a l'air très intéressant.

2.Posté par Michel MAILLOT le 09/08/2023 14:56 | Alerter
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mmaillot
Belles aventures et pourquoi pas en plus, au passage, s'enrichir de cette histoire lointaine. On a des images toutes faites de ce pays, de ces peuplades qu'on est venus bousculer. J'aime beaucoup ces histoires où ils reviennent à l'endroit qu'ils n'auraient jamais dû quitter, le devant de la scène. Tout comme je goûte particulièrement les histoires des indiens d'Amérique, écrites par ces auteurs qui ont su garder ce qu'il faut de leur tradition, de leur culture, comme James Welch, Sherman Alexie, Richard Wagamese. Et puis de toute manière dans les cours de récré à l'époque lointaine où l'on jouait aux cow-boys et aux indiens, moi, je voulais toujours être un indien, coloré de la peau jusqu'au plumes arborés dans les cheveux, chevauchant fièrement et à cru un Apaloosa, Ou encore, le dos vouté, progressant en silence grâce à ses mocassins amortissant le bruit dans la forêt pour surveiller ces visages pâles qui venaient déranger la tranquillité du monde. Certes, souvent des perdants magnifiques mais un indien, en plus ça pouvait hurler alors que les tuniques bleues, à part souffler dans une trompette...

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