Illustration et quatrième de couverture
Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d'un régime politique extrême : l'Etat Brun.
Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni de purs salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux.
Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?
Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni de purs salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux.
Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?
Fiche de lecture
Véritable succès d’édition avec plusieurs millions d’exemplaires vendus et traduit dans 25 langues Matin brun est une très courte nouvelle d'une dizaine de pages.
Adapté en multiples courts métrages et même en un opéra de poche, son langage simple en fait dorénavant un objet d'études dans les écoles primaires.
Contrairement à Orwell, pas de développements, de théorie politique sur la manière dont on est arrivé là. Non nous voyons l'État Brun, l'État National arriver. Tuer les chats non bruns. Emprisonner les propriétaires de chiens bruns. Les propriétaires de chiens anciennement bruns...
L'État Brun arrive, il est là... et lorsqu'il toque à la porte... on sait très bien pourquoi.
Cependant, malgré les qualités indéniables de ce petit ouvrage qui se lit en quelques minutes, Franck Pavloff est critiquable sur un très gros point. Son obsession vis-à-vis de la peste brune : certes l'idéologie nationale socialiste et ses horreurs ont existé et nous devons agir pour qu'elles ne se reproduisent jamais.
Mais c'est oublier que les totalitarismes peuvent prendre bien des couleurs. Brunes hier, rouges également. Et peut-être demain noires ou vertes.
Un grand homme d'État français (Charles de Gaulle pour ne pas le nommer) écrivait que "Un intellectuel n'a pas plus de titre à l'indulgence ; il en a moins, parce qu'il est plus informé, plus capable d'esprit critique, donc plus coupable. Les paroles d'un intellectuel sont des flèches, ses formules sont des balles ! Il a le pouvoir de transformer l'esprit public. Il ne peut pas jouir des avantages de ce pouvoir-là et en refuser les inconvénients !"
Et à ce titre, par sa focalisation excessive sur la peste brune en oubliant les autres, il est coupable.
Pas autant que l'intellectuel que visait le général de Gaulle bien entendu. Mais je ne serai pas indulgent envers Franck Pavloff pour autant.
Si l'ouvrage Matin Brun a pu être rapproché du Rhinocéros de Ionesco, ce dernier eut le doigté et l'intelligence de laisser le lecteur ou le spectateur décider ce qu'est la "rhinocérite"...
Il est éminemment regrettable que Franck Pavloff n'ait pas laissé ce choix à son lecteur.
En tout état de cause, Matin brun est un court récit pour presque tous les âges, et une bonne piqûre de rappel... voire une bonne entrée en matière dans la dystopie et ses classiques.
Adapté en multiples courts métrages et même en un opéra de poche, son langage simple en fait dorénavant un objet d'études dans les écoles primaires.
Contrairement à Orwell, pas de développements, de théorie politique sur la manière dont on est arrivé là. Non nous voyons l'État Brun, l'État National arriver. Tuer les chats non bruns. Emprisonner les propriétaires de chiens bruns. Les propriétaires de chiens anciennement bruns...
L'État Brun arrive, il est là... et lorsqu'il toque à la porte... on sait très bien pourquoi.
Cependant, malgré les qualités indéniables de ce petit ouvrage qui se lit en quelques minutes, Franck Pavloff est critiquable sur un très gros point. Son obsession vis-à-vis de la peste brune : certes l'idéologie nationale socialiste et ses horreurs ont existé et nous devons agir pour qu'elles ne se reproduisent jamais.
Mais c'est oublier que les totalitarismes peuvent prendre bien des couleurs. Brunes hier, rouges également. Et peut-être demain noires ou vertes.
Un grand homme d'État français (Charles de Gaulle pour ne pas le nommer) écrivait que "Un intellectuel n'a pas plus de titre à l'indulgence ; il en a moins, parce qu'il est plus informé, plus capable d'esprit critique, donc plus coupable. Les paroles d'un intellectuel sont des flèches, ses formules sont des balles ! Il a le pouvoir de transformer l'esprit public. Il ne peut pas jouir des avantages de ce pouvoir-là et en refuser les inconvénients !"
Et à ce titre, par sa focalisation excessive sur la peste brune en oubliant les autres, il est coupable.
Pas autant que l'intellectuel que visait le général de Gaulle bien entendu. Mais je ne serai pas indulgent envers Franck Pavloff pour autant.
Si l'ouvrage Matin Brun a pu être rapproché du Rhinocéros de Ionesco, ce dernier eut le doigté et l'intelligence de laisser le lecteur ou le spectateur décider ce qu'est la "rhinocérite"...
Il est éminemment regrettable que Franck Pavloff n'ait pas laissé ce choix à son lecteur.
En tout état de cause, Matin brun est un court récit pour presque tous les âges, et une bonne piqûre de rappel... voire une bonne entrée en matière dans la dystopie et ses classiques.