Affiche et synopsis
A Taipei, Lucy est contrainte de servir de "mule" à des trafiquants de drogue. Après avoir accidentellement absorbé la substance expérimentale qu'elle transporte, ses capacités mentales et physiques se décuplent. Dorénavant dotée de pouvoirs illimités, elle est évidemment recherchée. Car si nous utilisons en moyenne 10% de nos capacités cérébrales, Lucy, elle, est à 100% !
Présentation
J'avoue que ce film m'a plutôt surpris, même si on ne peut pas nier que c'est du Besson pur jus.
Je l'ai abordé avec un a priori plutôt négatif car il repose sur une légende urbaine très répandue : celle que le cerveau humain ne fonctionnerait qu'à un petit pourcentage de ses capacités. C'est une hypothèse plaisante, qui flatte notre ego de primates, voilà pourquoi beaucoup de gens y adhèrent sans même chercher à en savoir plus. Il n'en reste pas moins que c'est complètement faux. Mais bon, soit, passons outre et voyons cela plutôt comme un film de super-héros. Une paumée qui fait une overdose d'une substance bizarre et qui devient superwoman ? Ce n'est finalement pas plus idiot qu'un ado new-yorkais qui obtiendrait des pouvoirs à la suite d'une morsure d'araignée, ou d'un scientifique qui développerait une schizophrénie aux anabolisants à cause d’un cocktail de produits chimiques et de rayons gamma...
Ce film a des bons côtés, c'est indéniable. Il y a de l'action, du suspense et un vrai scénario même s'il repose sur des foutaises. Je pense qu'un amateur de Marvel ou de DC devrait passer un bon moment devant sa télé. C'est de la cuisine lourde, mais roborative et bien épicée au jalapeno !
Par contre, il y a des failles dans le film lui-même. La première, ce sont les dialogues d'une platitude incroyable. Il n'y a pas, dans tout ce film, une seule réplique marquante ! On ne demande pas du Audiard à chaque fois, mais quand même, c'est frustrant. Cela joue aussi contre le personnage principal. A aucun moment on n'arrive à s'accrocher, à s'identifier, à s'émouvoir. C'est juste une paumée qui obtient des pouvoirs et semble perdre toute notion d'humanité. Où est la nuance là-dedans ?
La seconde faille, c'est l'ambition démesurée de ce film. C'est quoi, ces allusions à peine masquées à 2001 ? Sans rire, on dirait une choucroute qui veut se faire passer pour du caviar ! Parce que tout y est : les primates, le côté cosmique, l'évolution dirigée (une vieille marotte française datant du vitalisme, soit dit au passage) … Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : j'adore la choucroute. Mais il faut qu'elle reste à sa place...
Besson fait du commercial ? Ben oui, c'est ce qu'il fait de mieux. Et c'est un fan du Grand Bleu qui le dit ! Mais quand il cherche la profondeur, comment dire... Ben continue de creuser mon petit Luc, tu finiras peut-être par trouver du pétrole. Ou alors arrête les frais et fais ce que tu sais faire : des bons films marrants et pas prise de tête, des blockbusters genre Hollywood. C'est tout ce qu'on te demande.
Donc voilà, un bon petit film gâché par l'ambition démesurée de son réalisateur. Dommage, je suis persuadé qu'on tenait une super-héroïne (sans je jeu de mot) à la française.
Je l'ai abordé avec un a priori plutôt négatif car il repose sur une légende urbaine très répandue : celle que le cerveau humain ne fonctionnerait qu'à un petit pourcentage de ses capacités. C'est une hypothèse plaisante, qui flatte notre ego de primates, voilà pourquoi beaucoup de gens y adhèrent sans même chercher à en savoir plus. Il n'en reste pas moins que c'est complètement faux. Mais bon, soit, passons outre et voyons cela plutôt comme un film de super-héros. Une paumée qui fait une overdose d'une substance bizarre et qui devient superwoman ? Ce n'est finalement pas plus idiot qu'un ado new-yorkais qui obtiendrait des pouvoirs à la suite d'une morsure d'araignée, ou d'un scientifique qui développerait une schizophrénie aux anabolisants à cause d’un cocktail de produits chimiques et de rayons gamma...
Ce film a des bons côtés, c'est indéniable. Il y a de l'action, du suspense et un vrai scénario même s'il repose sur des foutaises. Je pense qu'un amateur de Marvel ou de DC devrait passer un bon moment devant sa télé. C'est de la cuisine lourde, mais roborative et bien épicée au jalapeno !
Par contre, il y a des failles dans le film lui-même. La première, ce sont les dialogues d'une platitude incroyable. Il n'y a pas, dans tout ce film, une seule réplique marquante ! On ne demande pas du Audiard à chaque fois, mais quand même, c'est frustrant. Cela joue aussi contre le personnage principal. A aucun moment on n'arrive à s'accrocher, à s'identifier, à s'émouvoir. C'est juste une paumée qui obtient des pouvoirs et semble perdre toute notion d'humanité. Où est la nuance là-dedans ?
La seconde faille, c'est l'ambition démesurée de ce film. C'est quoi, ces allusions à peine masquées à 2001 ? Sans rire, on dirait une choucroute qui veut se faire passer pour du caviar ! Parce que tout y est : les primates, le côté cosmique, l'évolution dirigée (une vieille marotte française datant du vitalisme, soit dit au passage) … Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : j'adore la choucroute. Mais il faut qu'elle reste à sa place...
Besson fait du commercial ? Ben oui, c'est ce qu'il fait de mieux. Et c'est un fan du Grand Bleu qui le dit ! Mais quand il cherche la profondeur, comment dire... Ben continue de creuser mon petit Luc, tu finiras peut-être par trouver du pétrole. Ou alors arrête les frais et fais ce que tu sais faire : des bons films marrants et pas prise de tête, des blockbusters genre Hollywood. C'est tout ce qu'on te demande.
Donc voilà, un bon petit film gâché par l'ambition démesurée de son réalisateur. Dommage, je suis persuadé qu'on tenait une super-héroïne (sans je jeu de mot) à la française.