Dévastation @ 2022 Plumes Ascendantes, réédition
Illustration et quatrième de couverture
Une nuit, l’astronome Eric Edner découvre un nouveau corps céleste dans le système solaire. Ce caillou, ou plutôt ce qu’il contient, va troubler la vie sur Terre. Du trouble à la dévastation, il n’y a qu’un fossé, que l’humanité va franchir, un pas après l’autre.
Dans ce roman d’anticipation, « l’étranger » devient le révélateur des inconséquences humaines, mises à nu avec un humour féroce.
Un roman d’anticipation prenant, drôle et acerbe. En un mot, dévastateur.
Dans ce roman d’anticipation, « l’étranger » devient le révélateur des inconséquences humaines, mises à nu avec un humour féroce.
Un roman d’anticipation prenant, drôle et acerbe. En un mot, dévastateur.
Édition 2019
Fiche de lecture
J'ai découvert "Dévastation" par hasard, alors que le livre n'était pas encore en vente sur Internet, au début de cette année 2019. La quatrième de couverture a tout de suite éveillé mon intérêt. Ceci dit, après lecture du roman, on se rend bien compte que ce n’est pas l’arrivée du caillou qui fait avancer l’humanité vers la dévastation. L’humanité va dans cette direction toute seule…
"Dévastation" est une merveille. Un roman d’anticipation comme j’en ai rarement lu. La richesse de la narration est au rendez-vous, du début à la fin, sans jamais s’essouffler. Le plus délicieux est à savourer au niveau de la satyre quasi permanente que l’auteur manie avec talent et délectation, démontrant une érudition certaine mais jamais prétentieuse.
Que dire du vocabulaire ? Ce roman en regorge et l’auteur le met très bien en valeur. Je sais déjà que je relirai ce livre afin de m’imprégner de cette narration d’une grande richesse.
"Dévastation" réunit tous les ingrédients qui font d’un livre une merveille de l’art, de la culture et de l’imagination humaine. L’art de manier les mots, la culture qui va de la maîtrise de l’écriture à la mise en relief des déviances de notre monde, parfaitement analysées, et l’imagination humaine qui permet de se projeter dans l’avenir, d’en anticiper les contours, de nous faire voyager loin de notre souvent morne quotidien.
L'histoire raconte l'arrivée sur Terre d'une poignée d'extraterrestres qui, écœurés de voir les humains souiller leur monde et le vider de ses ressources sans penser aux générations futures mais seulement à leur "petit" profit immédiat, vont leur imposer un changement radical d'attitude. Les grands hommes sont pieds et poings liés, humiliés par la puissance de ces nouveaux venus qui imposent leur loi, obligés de se plier aux exigences des étrangers pour le bien de la planète et de ses habitants. Les extraterrestres se veulent bienveillants. Ils n'hésitent pas à user de leur technologie pour soumettre les récalcitrants. C'est à la fois jouissif de voir les dirigeants de la Terre obligés de se préoccuper de cette planète qu'ils méprisent, et un peu effrayant de voir à quel point nous serions impuissants à nous défendre, voire totalement ridicules, si une telle situation venait à se produire...
J’ai lu ce livre avec un grand plaisir. Je regrette cependant de ne pas en avoir appris davantage sur les extraterrestres, sur leur société, sur leur technologie. À l’instar des Terriens dans le roman, le lecteur ne fait qu’entrevoir la civilisation étrangère.
Autre point que j’aurais aimé voir développé par l’auteur : la façon dont doit s’opérer la « dénatalisation ». Nous sommes en effet de plus en plus nombreux sur cette pauvre planète que nous consommons à outrance, et un jour viendra où il faudra se pencher sur cette question brûlante. Nous sommes attachés au fait de pouvoir avoir des enfants quand on veut, comme on veut, sans autres limites que celles que nous décidons nous-mêmes – et encore ce n’est valable que dans certains pays, dans d’autres les femmes n’ont pas le choix… Le problème de la surpopulation se posera gravement dans les prochaines années. Alors que faire ? Comment le faire ? Car, comme le demande l’une des extraterrestres : « Quelqu’un peut-il me justifier la nécessité de se reproduire comme des lapins ? » La justification de garantir la survie de l’espèce n’est plus d’actualité. Au contraire : cette reproduction effrénée va nous conduire à notre perte. J’aurais bien aimé lire dans ce livre les solutions imaginées par l’auteur…
"Dévastation" fait écho à ce que je pense du monde. L’auteur le présente avec un ton pince-sans-rire que j’ai particulièrement apprécié.
À toutes les personnes qui souhaitent allier l’utile à l’agréable, qui souhaitent s’instruire en s’évadant, je recommande la lecture de ce livre.
"Dévastation" est une merveille. Un roman d’anticipation comme j’en ai rarement lu. La richesse de la narration est au rendez-vous, du début à la fin, sans jamais s’essouffler. Le plus délicieux est à savourer au niveau de la satyre quasi permanente que l’auteur manie avec talent et délectation, démontrant une érudition certaine mais jamais prétentieuse.
Que dire du vocabulaire ? Ce roman en regorge et l’auteur le met très bien en valeur. Je sais déjà que je relirai ce livre afin de m’imprégner de cette narration d’une grande richesse.
"Dévastation" réunit tous les ingrédients qui font d’un livre une merveille de l’art, de la culture et de l’imagination humaine. L’art de manier les mots, la culture qui va de la maîtrise de l’écriture à la mise en relief des déviances de notre monde, parfaitement analysées, et l’imagination humaine qui permet de se projeter dans l’avenir, d’en anticiper les contours, de nous faire voyager loin de notre souvent morne quotidien.
L'histoire raconte l'arrivée sur Terre d'une poignée d'extraterrestres qui, écœurés de voir les humains souiller leur monde et le vider de ses ressources sans penser aux générations futures mais seulement à leur "petit" profit immédiat, vont leur imposer un changement radical d'attitude. Les grands hommes sont pieds et poings liés, humiliés par la puissance de ces nouveaux venus qui imposent leur loi, obligés de se plier aux exigences des étrangers pour le bien de la planète et de ses habitants. Les extraterrestres se veulent bienveillants. Ils n'hésitent pas à user de leur technologie pour soumettre les récalcitrants. C'est à la fois jouissif de voir les dirigeants de la Terre obligés de se préoccuper de cette planète qu'ils méprisent, et un peu effrayant de voir à quel point nous serions impuissants à nous défendre, voire totalement ridicules, si une telle situation venait à se produire...
J’ai lu ce livre avec un grand plaisir. Je regrette cependant de ne pas en avoir appris davantage sur les extraterrestres, sur leur société, sur leur technologie. À l’instar des Terriens dans le roman, le lecteur ne fait qu’entrevoir la civilisation étrangère.
Autre point que j’aurais aimé voir développé par l’auteur : la façon dont doit s’opérer la « dénatalisation ». Nous sommes en effet de plus en plus nombreux sur cette pauvre planète que nous consommons à outrance, et un jour viendra où il faudra se pencher sur cette question brûlante. Nous sommes attachés au fait de pouvoir avoir des enfants quand on veut, comme on veut, sans autres limites que celles que nous décidons nous-mêmes – et encore ce n’est valable que dans certains pays, dans d’autres les femmes n’ont pas le choix… Le problème de la surpopulation se posera gravement dans les prochaines années. Alors que faire ? Comment le faire ? Car, comme le demande l’une des extraterrestres : « Quelqu’un peut-il me justifier la nécessité de se reproduire comme des lapins ? » La justification de garantir la survie de l’espèce n’est plus d’actualité. Au contraire : cette reproduction effrénée va nous conduire à notre perte. J’aurais bien aimé lire dans ce livre les solutions imaginées par l’auteur…
"Dévastation" fait écho à ce que je pense du monde. L’auteur le présente avec un ton pince-sans-rire que j’ai particulièrement apprécié.
À toutes les personnes qui souhaitent allier l’utile à l’agréable, qui souhaitent s’instruire en s’évadant, je recommande la lecture de ce livre.
Note
La fiche de lecture ci-dessus est du 25.07.2019 et se réfère à l'édition 2019 de Dévastation. En février 2022, le roman a été réédité chez Plumes Ascendantes.