Straka est le nom de l'écrivain le plus énigmatique du XXe siècle. Auteur de dix ouvrages sombres et scandaleux, il aurait trouvé la mort en 1946, sans que nul n'ait jamais découvert son identité. D'aucuns pensent qu'il est lié au déclenchement de la Première Guerre mondiale, d'autres, qu'il est le nom derrière lequel se cache une sinistre société secrète ; quelques originaux disent même qu'il s'agit de l'esprit d'une nonne martyre s'exprimant par l'intermédiaire d'une fillette de 9 ans ! Eric, doctorant en lettres fasciné par cet auteur, tente de percer son mystère. Pourtant, seul, il piétine. Ce n'est qu'en retrouvant la copie égarée du dernier ouvrage de Straka, Le Bateau de Thésée, annoté par Jennifer, une autre étudiante, qu'il avance dans son enquête. La jeune fille a un esprit plus audacieux que le sien, et ses théories farfelues pourraient bien être plus proches de la vérité que les siennes. Travaillant de concert, les deux étudiants sont désormais tout près de découvrir l'identité de Straka. Un secret qui a pourtant défié le monde pendant près d'un siècle. Et certains sont prêts à tout pour le préserver... jusqu'à faire couler le sang.
Fiche de lecture
Dans un port du nord, à une époque indéterminée, débarque un homme aux vêtements dégoulinants d'eau. Il entre dans un cabaret où il découvre des marins occupés à s'enivrer et Sola, une jeune femme assez belle qui lit un livre très tranquillement. Peu après, l'homme qui n'a pas de nom mais qu'on désignera par un « S » est assommé et embarqué de force sur un trois mâts qui vogue vers on ne sait où. « S. » tentera d'échapper, se trouvera mêlé à une grande grève sévèrement réprimée par Vévoda, un patron sans pitié ni scrupule. « S » épousera la cause des ouvriers, ce qui l'entraînera dans bien des mésaventures.
Comment caractériser « S. », ouvrage étrange s'il en est ?
Il est certain que l'auteur a voulu se singulariser et a cherché à tout prix l'originalité autant par le fond que par la forme.
Laissons tout de suite de côté l'édition luxueuse avec une foule de documents annexes (totalement inutiles à la compréhension de l'histoire), une présentation style « livre de prêt de bibliothèque de faculté américaine » annoté dans quasiment toutes les marges par Eric, un jeune chargé de cours et Jen, une étudiante en lettres qui se pose bien des questions sur un certain V.M. Straka, auteur aussi imaginaire que l'oeuvre qu'elle étudie. Ces notes et petits dessins sont autant de questions ou de paraphrases sans grand intérêt.
Passons au livre lui-même, en fait au livre dans le livre « Le bateau de Thesée », gros pavé de 473 pages d'une lecture lente et laborieuse avec son intrigue tournant en boucle, ses personnages si peu définis qu'ils en deviennent proches des ectoplasmes, ses rebondissements répétitifs de cette trouble, interminable et malsaine lutte entre « S. » et Vévoda.
Il faut s'armer de constance pour atteindre la fin de cette histoire qui donne l'impression d'une plate démarque de fantastique à la Kafka en trente fois moins inspirée et moins passionnante. A trop vouloir se montrer ambitieux, nébuleux et original, on finit par user la patience du lecteur.
Un bouquin qu'il faut tenir bien fermement pour qu'il ne vous tombe pas des mains...
Comment caractériser « S. », ouvrage étrange s'il en est ?
Il est certain que l'auteur a voulu se singulariser et a cherché à tout prix l'originalité autant par le fond que par la forme.
Laissons tout de suite de côté l'édition luxueuse avec une foule de documents annexes (totalement inutiles à la compréhension de l'histoire), une présentation style « livre de prêt de bibliothèque de faculté américaine » annoté dans quasiment toutes les marges par Eric, un jeune chargé de cours et Jen, une étudiante en lettres qui se pose bien des questions sur un certain V.M. Straka, auteur aussi imaginaire que l'oeuvre qu'elle étudie. Ces notes et petits dessins sont autant de questions ou de paraphrases sans grand intérêt.
Passons au livre lui-même, en fait au livre dans le livre « Le bateau de Thesée », gros pavé de 473 pages d'une lecture lente et laborieuse avec son intrigue tournant en boucle, ses personnages si peu définis qu'ils en deviennent proches des ectoplasmes, ses rebondissements répétitifs de cette trouble, interminable et malsaine lutte entre « S. » et Vévoda.
Il faut s'armer de constance pour atteindre la fin de cette histoire qui donne l'impression d'une plate démarque de fantastique à la Kafka en trente fois moins inspirée et moins passionnante. A trop vouloir se montrer ambitieux, nébuleux et original, on finit par user la patience du lecteur.
Un bouquin qu'il faut tenir bien fermement pour qu'il ne vous tombe pas des mains...