Avec La Substance, vous pouvez générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite. Il suffit de partager le temps. Une semaine pour l'une, une semaine pour l'autre. Un équilibre parfait de sept jours. Facile n'est-ce pas ? Si vous respectez les instructions, qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?
Présentation
Voilà un film qui m'a réjoui par sa corrosion fulgurante du système qui prône le paraître jusqu'à en perdre ses valeurs essentielles, existentielles, ses principes les plus élémentaires, de l'éveil et de sa raison d'être.
Seulement, le superficiel qui annonce la postérité, nous fait transformer en créature centrée sur elle-même, qui dévore sa propre chair, et d'un esprit souillé par l'adulation de la représentation, une identité mortifère qui n'est plus qu'un morceau de viande.
Avant tout résultat, on a affaire à un humour noir, cynique, là où le produit miracle n'est qu'un cauchemar (la substance) en faveur d'un aveuglement en faveur d'un jeunisme éternel.
Qui d'autre que Demi Moore pouvait interpréter ce rôle ? En tant qu'ancienne « showgirl » du monde du cinéma, l'actrice, surcotée (adulée) dans les années 90, qui mieux qu'elle pouvait prendre le risque de se moquer de son propre personnage, de sa carrière et de ses griefs de star incontrôlable. L'actrice y est incroyable et emporte, même couverte de latex, tous les stigmates du pouvoir déchu, d'un passé enlevé que l'on essaie de faire revivre à tout prix.
« Ce monde n'a rien à dire à travers ses icônes », voilà quelle est mon interprétation principale de cette histoire, alors que le temps fait sa place dans ce jeu de massacre.
La réalisation est assez sophistiquée et emploie une logistique technique et photographique proche de Kubrick, l'on se dégage vite fait de cet hommage par l'omniprésence de films de genre d'autres cinéastes.
Si les critiques font un clin d'oeil intellectuel à l'univers de David Cronenberg, moi j'y vois des « expiations auteuristes » corrompues à l'horreur, comme Brian Yuzna avec son film « Society » (1989) ou Stuart Gordon avec « Re-Animator » (1985).
Puis une flopée de miroirs sanglants dont chacun prendra parti.
Quel moment grinçant, cynique et terrifiant, comme quoi les canons de beauté ont elles aussi une date de péremption, faut compter sur « la substance » pour y remédier, mais au prix de sa propre autodestruction. Énorme crachat sur ce monde aseptisé, du spectacle en continuum du paraître, du cinéma et du bien-être sans un pas en arrière afin de se raisonner et de faire barrière face à la monstruosité de ses choix en dépit du danger évident. Cette société, la réalisatrice, la lisse comme un lifting qui finit par craquer, muter, jusqu'à ce qu'une rage enveloppe tout son être. Jusqu'au bout de l'individualisme au paroxysme de son égoïsme impacté par les mœurs d'aujourd'hui.
Crépuscule de notre univers, film psychologique, absurdité d'individus assujettis au pouvoir de l'intimidation du corps parfait, « The Substance » frappe avec cruauté, un asservissement à l'immortalité impacté par les contraintes du corps sublimé.
Cependant l'être humain sera encore et toujours malfaisant.
Seulement, le superficiel qui annonce la postérité, nous fait transformer en créature centrée sur elle-même, qui dévore sa propre chair, et d'un esprit souillé par l'adulation de la représentation, une identité mortifère qui n'est plus qu'un morceau de viande.
Avant tout résultat, on a affaire à un humour noir, cynique, là où le produit miracle n'est qu'un cauchemar (la substance) en faveur d'un aveuglement en faveur d'un jeunisme éternel.
Qui d'autre que Demi Moore pouvait interpréter ce rôle ? En tant qu'ancienne « showgirl » du monde du cinéma, l'actrice, surcotée (adulée) dans les années 90, qui mieux qu'elle pouvait prendre le risque de se moquer de son propre personnage, de sa carrière et de ses griefs de star incontrôlable. L'actrice y est incroyable et emporte, même couverte de latex, tous les stigmates du pouvoir déchu, d'un passé enlevé que l'on essaie de faire revivre à tout prix.
« Ce monde n'a rien à dire à travers ses icônes », voilà quelle est mon interprétation principale de cette histoire, alors que le temps fait sa place dans ce jeu de massacre.
La réalisation est assez sophistiquée et emploie une logistique technique et photographique proche de Kubrick, l'on se dégage vite fait de cet hommage par l'omniprésence de films de genre d'autres cinéastes.
Si les critiques font un clin d'oeil intellectuel à l'univers de David Cronenberg, moi j'y vois des « expiations auteuristes » corrompues à l'horreur, comme Brian Yuzna avec son film « Society » (1989) ou Stuart Gordon avec « Re-Animator » (1985).
Puis une flopée de miroirs sanglants dont chacun prendra parti.
Quel moment grinçant, cynique et terrifiant, comme quoi les canons de beauté ont elles aussi une date de péremption, faut compter sur « la substance » pour y remédier, mais au prix de sa propre autodestruction. Énorme crachat sur ce monde aseptisé, du spectacle en continuum du paraître, du cinéma et du bien-être sans un pas en arrière afin de se raisonner et de faire barrière face à la monstruosité de ses choix en dépit du danger évident. Cette société, la réalisatrice, la lisse comme un lifting qui finit par craquer, muter, jusqu'à ce qu'une rage enveloppe tout son être. Jusqu'au bout de l'individualisme au paroxysme de son égoïsme impacté par les mœurs d'aujourd'hui.
Crépuscule de notre univers, film psychologique, absurdité d'individus assujettis au pouvoir de l'intimidation du corps parfait, « The Substance » frappe avec cruauté, un asservissement à l'immortalité impacté par les contraintes du corps sublimé.
Cependant l'être humain sera encore et toujours malfaisant.