Fumeterre, recueil de nouvelles @ 1994 Ima Montis | Illustration de couverture @ Frank Corre
Illustration et quatrième de couverture
"Bang", a fait le flingue. "Boum", a fait le crâne de Jack en heurtant le sol. Deux notes normales dans le concerto pour Imperium et sniper solo, en somme. Je m'appelle Suzy MacGee et je suis Caper, câblée permanente sur le réseau informatique virtuel qui couvre toutes les planètes regroupées de gré et de force dans l'Imperium. Jack aussi était Caper. Mais, vous comprenez, je n'aime pas que l'on utilise mon bureau quand je ne suis pas là. Non pas qu'il s'y trouve un truc genre illicite, mais simplement, je n'aime pas ça. Jack le savait, pourtant. A présent, il a toute l'éternité pour réviser la leçon.
J'ai déplié ma console et chargé le fichier que ce naze venait de craquer. Fumeterre, cela s'appelait. Ça ne m'a pas interpellée plus que ça. Alors j'ai regardé à la rubrique auteur. Les datas signalaient quelques lignes sur celui qui les avait assemblées.
Jean Millemann, tel était son nom. Le fichier regroupait principalement des témoignages sur une planète un peu pourave et qui avait l'air de craindre pas mal. J'ai balancé le fichier aux oubliettes. J'ai eu tort. J'allais bientôt me retrouver plongée jusqu'aux oreilles dans les bas-fonds de Fumeterre. Pour le meilleur sûrement pas, pour le pire sans conteste.
Suzy MacGee, Caper au service de l'Imperium.
J'ai déplié ma console et chargé le fichier que ce naze venait de craquer. Fumeterre, cela s'appelait. Ça ne m'a pas interpellée plus que ça. Alors j'ai regardé à la rubrique auteur. Les datas signalaient quelques lignes sur celui qui les avait assemblées.
Jean Millemann, tel était son nom. Le fichier regroupait principalement des témoignages sur une planète un peu pourave et qui avait l'air de craindre pas mal. J'ai balancé le fichier aux oubliettes. J'ai eu tort. J'allais bientôt me retrouver plongée jusqu'aux oreilles dans les bas-fonds de Fumeterre. Pour le meilleur sûrement pas, pour le pire sans conteste.
Suzy MacGee, Caper au service de l'Imperium.
Fiche de lecture
En dix nouvelles, Jean Millemann nous plonge dans le monde poisseux et suppurant de Fumeterre la planète dépotoir : pollution, drogues, bars louches et miteux, aliens multicolores et humains connectés... On se croirait aux confins des univers de David Cronenberg, David Lynch et de Blade Runner.
Le livre, sorti en 1994 dans une maison d'édition locale alsacienne (Ima Montis) ayant fermé depuis, est une pépite peu trouvable en format papier. Ce recueil de textes a été réédité en 2017 au format numérique aux éditions Multivers sous le titre Dukkha : Fumeterre. Une pépite donc, car il renferme bien la vision « punk » très année 1980 qui, aujourd'hui, a disparu dans la culture.
Jean Millemann a su, en dix nouvelles, concentrer la substantifique moelle du mouvement cyberpunk : drogue, méga-corporation toute puissante, univers pollué. On y trouve des « anges déchus », des camés à la drogue locale (le jus) et des prostitués d'un nouveau genre, qui offrent non leurs corps... mais leurs rêves, leurs hallucinations de plages de sable fin.
En somme, si vous disposez un jour de cet ouvrage, conservez-le précieusement. C'est un sacré morceau de littérature ! Du cyberpunk poisseux à souhait !
Le livre, sorti en 1994 dans une maison d'édition locale alsacienne (Ima Montis) ayant fermé depuis, est une pépite peu trouvable en format papier. Ce recueil de textes a été réédité en 2017 au format numérique aux éditions Multivers sous le titre Dukkha : Fumeterre. Une pépite donc, car il renferme bien la vision « punk » très année 1980 qui, aujourd'hui, a disparu dans la culture.
Jean Millemann a su, en dix nouvelles, concentrer la substantifique moelle du mouvement cyberpunk : drogue, méga-corporation toute puissante, univers pollué. On y trouve des « anges déchus », des camés à la drogue locale (le jus) et des prostitués d'un nouveau genre, qui offrent non leurs corps... mais leurs rêves, leurs hallucinations de plages de sable fin.
En somme, si vous disposez un jour de cet ouvrage, conservez-le précieusement. C'est un sacré morceau de littérature ! Du cyberpunk poisseux à souhait !