La Ligue Hanséatique, forte de ses zeppelins bombardeurs, s’est emparée de toute l’Europe du Nord, dont la Francie. Elle aimerait désormais jeter son dévolu sur l’Occitanie.
En Grèce, un putsch place des colonels au pouvoir.
Des brigades internationales se créent pour contrer les militaires et rétablir la démocratie. Parmi ces volontaires, voici Jordi, mi-occitan mi-francien, Dino Buzzati, Carlos Saura, Tita Piaz ou encore Yannis Ritsos.
Arrivés en Macédoine, base arrière des brigadistes, ceux-ci ont une drôle de surprise : ils ne vont pas combattre directement, mais entrer à tour de rôle dans une étrange machine, l’oniromaque, qui peut rendre les rêves effectifs et changer ainsi la réalité.
Et si le remède s’avérait pire que le mal ?
En Grèce, un putsch place des colonels au pouvoir.
Des brigades internationales se créent pour contrer les militaires et rétablir la démocratie. Parmi ces volontaires, voici Jordi, mi-occitan mi-francien, Dino Buzzati, Carlos Saura, Tita Piaz ou encore Yannis Ritsos.
Arrivés en Macédoine, base arrière des brigadistes, ceux-ci ont une drôle de surprise : ils ne vont pas combattre directement, mais entrer à tour de rôle dans une étrange machine, l’oniromaque, qui peut rendre les rêves effectifs et changer ainsi la réalité.
Et si le remède s’avérait pire que le mal ?
Fiche de lecture
L'Oniromaque est un livre impressionniste et onirique, ce qui n'est pas surprenant au vu du titre et de la présentation. Jordi, un occitan, se rend en Macédoine pour infiltrer la Grèce où un coup d'état est en cours. Des militaires, soutenus par la puissante Hanse, veulent renverser le gouvernement légitime. Des volontaires de toute la Communauté Méditerranéenne convergent pour soutenir les troupes loyalistes. Nous sommes donc dans une uchronie où l'Europe est coupée en deux blocs antagonistes. Au sud, la fameuse Communauté Méditerranéenne, dont font partie la Grèce, l'Occitanie, Venise ou encore la Catalogne. Au nord se trouve la Hanse, dont les membres connus sont Amsterdam, Hambourg, Anvers... Elle contrôle également la Francie et les terres wallonnes dont Liège. A l'est, la Hongrie monte en puissance.
Je dois bien avouer que je ne pensais pas lire un jour un livre réalisant à ce point mes opinions régionalistes et pan-romanistes. Tout dans cet ouvrage traduit les visions de l'auteur : celles d'un monde méditerranéen paisible, respectueux des différences et centré sur l'humain plutôt que sur l'argent. Au nord, la Hanse incarne le monde des banquiers, des industriels et des masses laborieuses. Elle incarne parfaitement ce que Nietzsche appelait l'esprit de lourdeur et qui lui a fait fuir l'Allemagne. Toute ressemblance avec une situation socio-économique bien connue est totalement voulue et assumée !
C'est donc avec l'oeil joyeux et la main alerte que je suis entré progressivement dans ce livre. Je le disais impressionniste, et cela à cause de l'écriture à la première personne. L'auteur a choisi de vous faire incarner Jordi, et cela fonctionne bien. Ce procédé, souvent décrié, est parfaitement adapté à l'univers et à la trame de ce roman. Quelque part en Grèce, une arme secrète nommée l'Oniromaque. Elle permet de rêver en groupe et, par ces rêves, de modifier la réalité. Jordi et ses compagnons sont du premier voyage, mais les choses ne se passeront pas comme prévu. La machine a des effets imprévus, et les rêves peuvent s'imbriquer. On part alors dans une immense matriochka de rêves, où on se demande lequel est la réalité, et même s'il y a une réalité. Au détour des chapitres, on traverse les Pyrénées, la Grèce... on fait la révolution pour la Commune Libre de Liège !
Ce roman magistral souffre malheureusement de quelques défauts. L'un des chapitres, qui consiste en la lecture d'un cahier, est écrit dans un style brouillon. C'est volontaire, bien entendu, mais à un moment je n'en pouvais plus et je lisais en diagonal. La trame aurait mérité un peu plus de détails, en particulier sur l'Oniromaque. Ce point particulier est d'ailleurs, à mes yeux, un défaut majeur de la SF francophone par rapport à la l'anglo-saxonnes. Je l'appréhendais, ça s'est réalisé. Je trouve cela un peu frustrant.
Finalement, l'Oniromaque est une excellente uchronie. Je la recommande à tous ceux qui aiment ce genre, mais aussi à ceux qui ont une fibre régionaliste. Par contre, les amateurs de hard-SF peuvent trouver certains aspects frustrants.
Je dois bien avouer que je ne pensais pas lire un jour un livre réalisant à ce point mes opinions régionalistes et pan-romanistes. Tout dans cet ouvrage traduit les visions de l'auteur : celles d'un monde méditerranéen paisible, respectueux des différences et centré sur l'humain plutôt que sur l'argent. Au nord, la Hanse incarne le monde des banquiers, des industriels et des masses laborieuses. Elle incarne parfaitement ce que Nietzsche appelait l'esprit de lourdeur et qui lui a fait fuir l'Allemagne. Toute ressemblance avec une situation socio-économique bien connue est totalement voulue et assumée !
C'est donc avec l'oeil joyeux et la main alerte que je suis entré progressivement dans ce livre. Je le disais impressionniste, et cela à cause de l'écriture à la première personne. L'auteur a choisi de vous faire incarner Jordi, et cela fonctionne bien. Ce procédé, souvent décrié, est parfaitement adapté à l'univers et à la trame de ce roman. Quelque part en Grèce, une arme secrète nommée l'Oniromaque. Elle permet de rêver en groupe et, par ces rêves, de modifier la réalité. Jordi et ses compagnons sont du premier voyage, mais les choses ne se passeront pas comme prévu. La machine a des effets imprévus, et les rêves peuvent s'imbriquer. On part alors dans une immense matriochka de rêves, où on se demande lequel est la réalité, et même s'il y a une réalité. Au détour des chapitres, on traverse les Pyrénées, la Grèce... on fait la révolution pour la Commune Libre de Liège !
Ce roman magistral souffre malheureusement de quelques défauts. L'un des chapitres, qui consiste en la lecture d'un cahier, est écrit dans un style brouillon. C'est volontaire, bien entendu, mais à un moment je n'en pouvais plus et je lisais en diagonal. La trame aurait mérité un peu plus de détails, en particulier sur l'Oniromaque. Ce point particulier est d'ailleurs, à mes yeux, un défaut majeur de la SF francophone par rapport à la l'anglo-saxonnes. Je l'appréhendais, ça s'est réalisé. Je trouve cela un peu frustrant.
Finalement, l'Oniromaque est une excellente uchronie. Je la recommande à tous ceux qui aiment ce genre, mais aussi à ceux qui ont une fibre régionaliste. Par contre, les amateurs de hard-SF peuvent trouver certains aspects frustrants.