Black Velvet @ 1997 Denoël | Illustration de couverture @ Jean-Jacques Chaubin | Photo @ Fantasio Ardennes, édition privée
Illustration et quatrième de couverture
Anna vit seule dans son appartement, seule avec les souvenirs qui la hantent et les fantômes dont elle est captive : la créature cachée au fond du couloir qui a besoin de son sang pour subsister, son père mort qui vit dans les miroirs, l'ange noir qui veille sur sa destinée.
Et si ses amants viennent chez elle, c'est pour se précipiter dans un piège, insectes pris dans une toile d'araignée d'où ils ne ressortiront pas vivants.
A mesure que s'épaissit le cauchemar et que la réalité funèbre se détraque, Anna perd pied, plongée dans un délire qui mène vers un voyage obsessionnel derrière le labyrinthe des apparences...
Dans la lignée de Répulsion (1965) de Polanski et de Possession (1981) de Zulawski, un triangle dont les trois sommets se nomment vampirisme, inceste et amour fou plus fort que la mort. Et au coeur de ce triangle une spirale qui aspire le lecteur jusqu''au vertige.
Et si ses amants viennent chez elle, c'est pour se précipiter dans un piège, insectes pris dans une toile d'araignée d'où ils ne ressortiront pas vivants.
A mesure que s'épaissit le cauchemar et que la réalité funèbre se détraque, Anna perd pied, plongée dans un délire qui mène vers un voyage obsessionnel derrière le labyrinthe des apparences...
Dans la lignée de Répulsion (1965) de Polanski et de Possession (1981) de Zulawski, un triangle dont les trois sommets se nomment vampirisme, inceste et amour fou plus fort que la mort. Et au coeur de ce triangle une spirale qui aspire le lecteur jusqu''au vertige.
Fiche de lecture
GLAÇANT !
Ce roman est vraiment terrible. L'histoire commence avec un hommage à Jean Ray avec une ruelle ténébreuse qui apparaît à Anna. Puis très vite le récit se met en place. Deux niveaux de narration : Anna, petite fille puis adolescente qui subit les assauts sexuels de son père et Anna, aujourd'hui et son inéluctable basculement dans la folie.
Très vite le bouquin me fait penser au premier film de David Linch Eraserhead (1977), l'ignoble bébé du film étant ici représenté par cette « larve » mystérieuse et terrible qui hante l'appartement d'Anna, prend son sang et exige des victimes.
Mais le fantastique n'est ici qu'un prétexte pour décrire la maladie mentale du personnage principal du roman.
Black Velvet est un roman éprouvant dont les quelques défauts et incohérences passent presque inaperçus tellement on est fasciné par la descente dans l'enfer de la folie de cette femme victime autant que coupable. C'est un livre malsain, glauque et terrible qui ferait un admirable film (en noir et blanc) mais que les âmes sensibles détesteront. Un livre qui, par contre, fera le bonheur des psychanalystes amateurs tellement le symbolisme est omniprésent dans ses pages.
Bien sûr on peut prendre l'histoire comme un simple récit d'épouvante mais il est tellement évident que l'auteur raconte une histoire de démence que la dimension fantastique s'efface vite devant ce récit morbide et sidérant.
Alain Dorémieux nous avait habitué à des nouvelles poétiques, comme par exemple Promenades au bord du gouffre, certes toujours sensuelles et assez désespérées, mais souvent teintées d'une pointe d'humour que l'on ne retrouve pas dans ce livre. Dans Black Velvet, la sensualité s'est changée en sexualité très crue et sans nuance et la poésie par la description presque clinique de sanglantes perversions.
J'ai été scotché par cette histoire d'une noirceur sans nuance que je recommande à ceux qui n'ont pas peur des histoires d'obsessions extrêmes.
Ce roman est vraiment terrible. L'histoire commence avec un hommage à Jean Ray avec une ruelle ténébreuse qui apparaît à Anna. Puis très vite le récit se met en place. Deux niveaux de narration : Anna, petite fille puis adolescente qui subit les assauts sexuels de son père et Anna, aujourd'hui et son inéluctable basculement dans la folie.
Très vite le bouquin me fait penser au premier film de David Linch Eraserhead (1977), l'ignoble bébé du film étant ici représenté par cette « larve » mystérieuse et terrible qui hante l'appartement d'Anna, prend son sang et exige des victimes.
Mais le fantastique n'est ici qu'un prétexte pour décrire la maladie mentale du personnage principal du roman.
Black Velvet est un roman éprouvant dont les quelques défauts et incohérences passent presque inaperçus tellement on est fasciné par la descente dans l'enfer de la folie de cette femme victime autant que coupable. C'est un livre malsain, glauque et terrible qui ferait un admirable film (en noir et blanc) mais que les âmes sensibles détesteront. Un livre qui, par contre, fera le bonheur des psychanalystes amateurs tellement le symbolisme est omniprésent dans ses pages.
Bien sûr on peut prendre l'histoire comme un simple récit d'épouvante mais il est tellement évident que l'auteur raconte une histoire de démence que la dimension fantastique s'efface vite devant ce récit morbide et sidérant.
Alain Dorémieux nous avait habitué à des nouvelles poétiques, comme par exemple Promenades au bord du gouffre, certes toujours sensuelles et assez désespérées, mais souvent teintées d'une pointe d'humour que l'on ne retrouve pas dans ce livre. Dans Black Velvet, la sensualité s'est changée en sexualité très crue et sans nuance et la poésie par la description presque clinique de sanglantes perversions.
J'ai été scotché par cette histoire d'une noirceur sans nuance que je recommande à ceux qui n'ont pas peur des histoires d'obsessions extrêmes.