Le Livre de sable, réédition @ 1983 Gallimard | Illustration de couverture @ Philippe Poncet De La Grave
Illustration et quatrième de couverture
Ce livre comporte treize nouvelles. Ce nombre est le fruit du hasard ou de la fatalité – ici les deux mots sont strictement synonymes – et n'a rien de magique. Si de tous ces écrits je ne devais en conserver qu'un seul, je crois que je conserverais Le congrès, qui est à la fois le plus autobiographique (celui qui fait le plus appel aux souvenirs) et le plus fantastique.
J'ai voulu rester fidèle, dans ces exercices d'aveugle, à l'exemple de Wells, en conjuguant avec un style simple, parfois presque oral, un argument impossible. Le lecteur curieux peut ajouter les noms de Swift et d'Edgar Allan Poe.
Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour cette entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue.
J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps.
Sommaire :
- L'Autre
- Ulrica
- Le Congrès
- There are more things
- La Secte des Trente
- La Nuit des dons
- Le Miroir et le masque
- UNDR
- Utopie d'un homme qui est fatiguée
- Le Stratagème
- Avelino Arredondo
- Le Disque
- Le Livre de sable
Fiche de lecture
Treize nouvelles, comme autant de voyages fantastiques... mais où ? En soi-même, en la psyché humaine et dans le monde des mots.
En treize nouvelles, l’auteur explore ses concepts chers que sont l’infini et les mots en les faisant surgir dans un monde réel, ce qui est la définition même du fantastique. Ceci par le biais d’une écriture simple et fluide, comme du sable qui coule des mains.
Borges ne propose ni n’impose d’explications ou d’hypothèses à ces surgissements fantastiques. Elles sont. Elles existent.
Et il nous les expose parfois de façon très brève, par exemple dans « Le Disque » et « Le Livre de sable » ou parfois plus conséquentes, comme dans « Le Congrès » ou « Avelino Arredondo ».
Un peu comme des sables mouvants ou autres fluides dits « non-newtoniens » : ceux-ci sont liquides si on ne bouge pas mais deviennent solides quand ils sont soumis à une force.
Borges, dans ce recueil, nous livre toujours un matériau pour construire ce que l’on veut. Avec « Le Livre de sable », il nous invite à nous saisir de ce « sable » pour continuer ses treize châteaux faits en et autour des mots, des individualités et de l’infini.
Pour ma part, j’ai toujours une pelle et un seau pour jouer avec du sable, même passé l’âge de l’enfance. Et vous ?
En treize nouvelles, l’auteur explore ses concepts chers que sont l’infini et les mots en les faisant surgir dans un monde réel, ce qui est la définition même du fantastique. Ceci par le biais d’une écriture simple et fluide, comme du sable qui coule des mains.
Borges ne propose ni n’impose d’explications ou d’hypothèses à ces surgissements fantastiques. Elles sont. Elles existent.
Et il nous les expose parfois de façon très brève, par exemple dans « Le Disque » et « Le Livre de sable » ou parfois plus conséquentes, comme dans « Le Congrès » ou « Avelino Arredondo ».
Un peu comme des sables mouvants ou autres fluides dits « non-newtoniens » : ceux-ci sont liquides si on ne bouge pas mais deviennent solides quand ils sont soumis à une force.
Borges, dans ce recueil, nous livre toujours un matériau pour construire ce que l’on veut. Avec « Le Livre de sable », il nous invite à nous saisir de ce « sable » pour continuer ses treize châteaux faits en et autour des mots, des individualités et de l’infini.
Pour ma part, j’ai toujours une pelle et un seau pour jouer avec du sable, même passé l’âge de l’enfance. Et vous ?