Vesper Chronicles | Vesper | 2022

Vu ce week-end.
Un bon film post-apocalyptique, avec une ambiance bien sombre - on patauge littéralement dans la boue du début jusqu'à la fin aux côtés de l'héroïne, Vesper - et pas mal d'éléments peu ragoûtants. Leur biotechnologie m'a fait penser au film ExistenZ. C'était très écœurant à de nombreuses reprises. On a quelques accessoires futuristes sympas au milieu de toute cette gadoue, et cela rend le film attractif.
L'histoire demeure classique : la caste des riches vit à l'abri du besoin dans les citadelles (qu'on aperçoit une seule fois à la fin, dommage), et les gueux, survivants de la guerre biologique, survivent dans la fange, au sol. Le postulat de base ressemble furieusement à Elysium, avec Matt Damon. De ce fait, j'espérais un peu de créativité par la suite, au cours de l'histoire, mais non.
Le film contient pas mal de violence, aussi. De nombreuses scènes m'ont fait craindre le pire. Heureusement, cela s'arrêtait avant. La tension dramatique est plutôt bien dosée. Eddie Marsan joue son rôle de pater familias exécrable à la perfection : terrifiant, tyrannique, bourreau d'enfants et autres joyeusetés. Vesper chronicles n'est pas un film pour enfant, d'ailleurs. Il n'est pas interdit aux moins de 12 ans, mais franchement, certaines scènes sont insoutenables pour des enfants, et leur sens leur demeurera incompréhensible.

La fin est jolie, elle apporte un bel espoir (comme toujours, le changement n'est pas à l'origine de ceux qui en auraient le pouvoir...) ; la musique est très chouette.
Vesper est une enfant surdouée en biotech. L'actrice interprète très bien son personnage. D'ailleurs, tous les personnages sont bien campés dans ce film.

En conclusion, Vesper chronicles est un film à voir, surtout si on aime le post-apo, mais il ne révolutionne pas le genre, ne propose rien de nouveau - ni dans le fond, ni dans la forme -, et s'étire en longueur à bien des moments - on en est même parfois gêné pour les personnages... Il aurait pu être beaucoup plus percutant si ces scènes longues avaient été coupées, s'il y avait eu un peu plus d'action et si les Citadelles avaient été plus présentes. Oserais-je dire que je me suis ennuyée à bien des reprises ? Vesper chronicles ne me restera pas longtemps en mémoire, je le crains.