Tome 1 - L'Ombre de la longue Nuit (Seeds of Earth, 2009)
Le premier contact n'était pas censé se passer ainsi. Les extraterrestres ont frappé sans prévenir, implacables et sans pitié. Le dernier espoir des humains : envoyer trois vaisseaux coloniaux à travers la galaxie. Cent cinquante ans plus tard, le monde de Darien est devenu un nouveau foyer pour l'humanité qui cohabite pacifiquement avec la race indigène, les énigmatiques et savants Uvovos. Mais des secrets sont enterrés sous la surface de la planète. Les secrets d'une guerre apocalyptique remontant à l'aube de la civilisation galactique qui risquent de tout changer pour les enfants de la Terre...
Le Feu de l'Humanité
- L'Ombre de la longue Nuit (Seeds Of Earth, 2009)
- The Orphaned Worlds, 2010
- The Ascendant Stars, 2011
- Ancestral Machines, 2016
- Splintered Suns, 2018
Fiche de lecture
Au départ, dans un prologue de 5 pages, l’ouverture d’un ficher d’archives datées du 19 mars 2126 relatant une brutale invasion extraterrestre dans notre système solaire. Au-travers de ces documents, on apprend que trois vaisseaux coloniaux interstellaires, équipés de moteurs transluminiques et programmés par des intelligences artificielles (I.A.), sont lancés dans – je cite – « l’étrange sous-réalité de l’hyperespace » (qu’est-ce donc que cela?). A leur bord, une partie de l’humanité échappant à l’ennemi, en route pour coloniser d’autres mondes ; une sorte d’Arche de Noé. Fin du fichier.
L’histoire démarre 150 ans plus tard sur la planète Darien. Que s’est-il passé entre le départ des colons et les événements actuels ? On ne le saura jamais vraiment en détail – même si on s’en doute un peu -, car là n’est point le sujet de cet ouvrage.
A présent, le monde de Darien est le nouveau foyer des colons humains du vaisseau Hypérion. Cet endroit, ils le partagent avec les Uvovos, des indigènes pacifiques, au mode de vie régit par leurs croyances. Tout le monde mène une vie bien paisible jusqu’au jour où un vaisseau en provenance de la Terre annonce son arrivée au gouvernement de Darien. La réaction des colons est mitigée : ils sont contents de voir d’autres êtres humains, mais en même temps ils ne comprennent pas pourquoi la Terre a mis plus de 150 ans avant de les recontacter. A bord de l’appareil, il y a des humains équipés d’I.A. sous forme d’implants. Mais il y aussi des membres de l’Hégémonie, la nouvelle alliée des Terriens, avec son représentant de la race des Sendrukas : Kuros. Les colons de Darien (et les lecteurs aussi) comprendront bien plus rapidement que les Terriens que l’Hégémonie n’est pas vraiment aussi bienveillante que ce qu’elle veut bien laisser croire, et que Kuros a de sombres desseins pour l’humanité…
« Le Feu de l’Humanité » est la première incursion de Michael Cobley dans le domaine du space opera, avec ses qualités et ses défauts.
L’inventivité de l’auteur est sans limite. En effet, Michael Cobley maîtrise parfaitement les multiples personnages et niveaux d’univers qu’il a créés. Si lui sait de quoi il parle, il semble par contre avoir oublié que le lecteur, lui, n’a pas les mêmes bases lorsqu’il s’attaque à cette histoire. Le sentiment est un peu le même que si l’on attrapait au passage un train lancé à pleine vitesse : il faut s’accrocher. Dans les univers imaginés par Michael Cobley, le décor et les personnages sont posés d’office, alors que le lecteur souhaiterait peut-être savoir pourquoi il en est ainsi… Quand l’auteur vous donne une explication, c’est une seule et unique fois. Après quoi, comme le train, il poursuit sur sa lancée et ne revient pas en arrière. De plus, il place à profusion de nouveaux personnages, races extraterrestres, concepts, structures politiques et militaires, mouvements dissidents et idéalistes, hiérarchies, guerres actuelles et passées, … Les mots inconnus foisonnent de toute part. J’aime beaucoup cela, que de richesse ! Mais avec autant d’informations, il aurait été agréable de pouvoir consulter un lexique en fin d’ouvrage avec toutes ces références et une courte description pour rappel. Je préconiserais donc de prendre des notes au cours de la lecture, sans quoi les 150 premières pages pourraient paraître laborieuses, ou du moins, jusqu’à ce que les divers termes-idées-concepts soient bien assimilés.
Michael Cobley a structuré son roman selon ce que j’appelle « la méthode Kevin J. Anderson » pour La Saga des sept Soleils. En effet, chaque chapitre porte le nom d’un personnage, que l’on retrouve régulièrement. Tout au long de l’histoire, on suit les aventures de chacun d’eux, et petit à petit, les multiples trames se recoupent pour ne former plus qu’une. Mais, tandis que Kevin J. Anderson présente des chapitres très courts et rythmés, ceux de Michael Cobley sont longs. De ce fait, il est parfois difficile de ne pas perdre de vue le fil conducteur de l'histoire. Par contre, cet auteur n’écrit pas au kilomètre et ne livre pas de passages superflus. Tout est bien calculé et réfléchi. La rédaction est concise (malgré la longueur des chapitres), et son écriture, soignée. Il est talentueux, sait de quoi il parle, et va droit au but. Ce qui manque peut-être, c’est un peu de dynamisme dans son écriture : d’abord pour tenir le lecteur en haleine, et ensuite pour faire en sorte que certains évènements soient un peu moins prévisibles.
En conclusion, mon avis sur cet ouvrage est un peu mitigé, parce qu’en raisons des points mentionnés ci-dessus, je n’ai pas tiré de cette lecture tout le plaisir que j’en attendais. J’ai également plusieurs questions qui restent sans réponse. Malgré ceci, je m’incline devant cette éclatante explosion d’originalité. Respect. De plus, ma curiosité a été fortement réveillée dans le dernier tiers du livre où il est question de divers niveaux de l’hyperespace. Je me demande donc ce que réserve le tome suivant. Mais je dois dire aussi que si l’auteur ne fait pas un petit résumé des éléments de ce premier tome, il va être difficile de reprendre cette lecture, surtout si plusieurs mois s’écoulent avant la parution du tome 2. Au final, donc : une lecture laborieuse, mais intéressante.
L’histoire démarre 150 ans plus tard sur la planète Darien. Que s’est-il passé entre le départ des colons et les événements actuels ? On ne le saura jamais vraiment en détail – même si on s’en doute un peu -, car là n’est point le sujet de cet ouvrage.
A présent, le monde de Darien est le nouveau foyer des colons humains du vaisseau Hypérion. Cet endroit, ils le partagent avec les Uvovos, des indigènes pacifiques, au mode de vie régit par leurs croyances. Tout le monde mène une vie bien paisible jusqu’au jour où un vaisseau en provenance de la Terre annonce son arrivée au gouvernement de Darien. La réaction des colons est mitigée : ils sont contents de voir d’autres êtres humains, mais en même temps ils ne comprennent pas pourquoi la Terre a mis plus de 150 ans avant de les recontacter. A bord de l’appareil, il y a des humains équipés d’I.A. sous forme d’implants. Mais il y aussi des membres de l’Hégémonie, la nouvelle alliée des Terriens, avec son représentant de la race des Sendrukas : Kuros. Les colons de Darien (et les lecteurs aussi) comprendront bien plus rapidement que les Terriens que l’Hégémonie n’est pas vraiment aussi bienveillante que ce qu’elle veut bien laisser croire, et que Kuros a de sombres desseins pour l’humanité…
« Le Feu de l’Humanité » est la première incursion de Michael Cobley dans le domaine du space opera, avec ses qualités et ses défauts.
L’inventivité de l’auteur est sans limite. En effet, Michael Cobley maîtrise parfaitement les multiples personnages et niveaux d’univers qu’il a créés. Si lui sait de quoi il parle, il semble par contre avoir oublié que le lecteur, lui, n’a pas les mêmes bases lorsqu’il s’attaque à cette histoire. Le sentiment est un peu le même que si l’on attrapait au passage un train lancé à pleine vitesse : il faut s’accrocher. Dans les univers imaginés par Michael Cobley, le décor et les personnages sont posés d’office, alors que le lecteur souhaiterait peut-être savoir pourquoi il en est ainsi… Quand l’auteur vous donne une explication, c’est une seule et unique fois. Après quoi, comme le train, il poursuit sur sa lancée et ne revient pas en arrière. De plus, il place à profusion de nouveaux personnages, races extraterrestres, concepts, structures politiques et militaires, mouvements dissidents et idéalistes, hiérarchies, guerres actuelles et passées, … Les mots inconnus foisonnent de toute part. J’aime beaucoup cela, que de richesse ! Mais avec autant d’informations, il aurait été agréable de pouvoir consulter un lexique en fin d’ouvrage avec toutes ces références et une courte description pour rappel. Je préconiserais donc de prendre des notes au cours de la lecture, sans quoi les 150 premières pages pourraient paraître laborieuses, ou du moins, jusqu’à ce que les divers termes-idées-concepts soient bien assimilés.
Michael Cobley a structuré son roman selon ce que j’appelle « la méthode Kevin J. Anderson » pour La Saga des sept Soleils. En effet, chaque chapitre porte le nom d’un personnage, que l’on retrouve régulièrement. Tout au long de l’histoire, on suit les aventures de chacun d’eux, et petit à petit, les multiples trames se recoupent pour ne former plus qu’une. Mais, tandis que Kevin J. Anderson présente des chapitres très courts et rythmés, ceux de Michael Cobley sont longs. De ce fait, il est parfois difficile de ne pas perdre de vue le fil conducteur de l'histoire. Par contre, cet auteur n’écrit pas au kilomètre et ne livre pas de passages superflus. Tout est bien calculé et réfléchi. La rédaction est concise (malgré la longueur des chapitres), et son écriture, soignée. Il est talentueux, sait de quoi il parle, et va droit au but. Ce qui manque peut-être, c’est un peu de dynamisme dans son écriture : d’abord pour tenir le lecteur en haleine, et ensuite pour faire en sorte que certains évènements soient un peu moins prévisibles.
En conclusion, mon avis sur cet ouvrage est un peu mitigé, parce qu’en raisons des points mentionnés ci-dessus, je n’ai pas tiré de cette lecture tout le plaisir que j’en attendais. J’ai également plusieurs questions qui restent sans réponse. Malgré ceci, je m’incline devant cette éclatante explosion d’originalité. Respect. De plus, ma curiosité a été fortement réveillée dans le dernier tiers du livre où il est question de divers niveaux de l’hyperespace. Je me demande donc ce que réserve le tome suivant. Mais je dois dire aussi que si l’auteur ne fait pas un petit résumé des éléments de ce premier tome, il va être difficile de reprendre cette lecture, surtout si plusieurs mois s’écoulent avant la parution du tome 2. Au final, donc : une lecture laborieuse, mais intéressante.