Revue no 87 et sommaire @ 2024 Galaxies SF | Illustration de couverture @ Pauline J. Bhutia | Montage illustration + sommaire @ Le Galion des Etoiles
Editorial 87
EXTRAIT
Quand Noé Gaillard est venu me proposer de réaliser un dossier consacré à Françoise d’Eaubonne, j’ai d’abord été surpris. Je ne sais pourquoi, dans mon esprit, ce nom restait associé à des livres de littérature jeunesse un peu surannés, et pour tout dire un peu boy-scouts. Quelle erreur ! Elle est cela et l’inverse à la fois. Pour donner une idée de qui, et de ce qu’elle est, idée forcément partielle, j’aime bien la phrase, extraite de son entretien avec Jacques Chancel dans Radioscopie, et que j’ai mise en exergue de ce dossier : « J’espère qu’on dira : “Qu’est-ce qu’elle a pu nous faire rire !” Et aussi que j’ai pu aider quelqu’un à se sentir plus libre. » Une écrivaine qui a envie de faire rire, c’est déjà bien louable, mais qui veut aider à se sentir libre, voilà qui devient intéressant. Alors, j’ai voulu en savoir plus, en lisant pour commencer L’Amazone verte, sa biographie signée Élise Thiébaut, qu’interviewe Pauline J. Bhutia dans ces pages, et j’y ai découvert une personnalité d’une richesse et d’une importance étonnante, qui justifie pleinement que nous lui consacrions un dossier puisque, entre beaucoup d’autres choses, Françoise d’Eaubonne est une autrice de science-fiction.
Mais pas que : on la donne pour une des fondatrices de l’écoféminisme et cela seul légitimerait ce numéro d’une revue qui prétend s’intéresser à l’avenir, non seulement de la science et des techniques, mais aussi des sociétés et des mentalités. On appréciera son style et son humour à travers les deux nouvelles qui sont reprises ici, et l’étude de son œuvre. Dès le départ, Noé Gaillard a souhaité partager la responsabilité de ce dossier avec des femmes, et c’est la raison pour laquelle Pauline J. Bhutia et Lucie Chenu ont apporté leur pierre à l’édifice, en allant interroger la biographe et en analysant la Trilogie du Losange pour la première, en compilant les faits les plus marquants de sa vie et la bibliographie du dossier pour la seconde, complétant le travail de recherche et de rédaction fouillé que Noé Gaillard avait accompli, en allant notamment recueillir le témoignage d’Yves Frémion.
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Quand Noé Gaillard est venu me proposer de réaliser un dossier consacré à Françoise d’Eaubonne, j’ai d’abord été surpris. Je ne sais pourquoi, dans mon esprit, ce nom restait associé à des livres de littérature jeunesse un peu surannés, et pour tout dire un peu boy-scouts. Quelle erreur ! Elle est cela et l’inverse à la fois. Pour donner une idée de qui, et de ce qu’elle est, idée forcément partielle, j’aime bien la phrase, extraite de son entretien avec Jacques Chancel dans Radioscopie, et que j’ai mise en exergue de ce dossier : « J’espère qu’on dira : “Qu’est-ce qu’elle a pu nous faire rire !” Et aussi que j’ai pu aider quelqu’un à se sentir plus libre. » Une écrivaine qui a envie de faire rire, c’est déjà bien louable, mais qui veut aider à se sentir libre, voilà qui devient intéressant. Alors, j’ai voulu en savoir plus, en lisant pour commencer L’Amazone verte, sa biographie signée Élise Thiébaut, qu’interviewe Pauline J. Bhutia dans ces pages, et j’y ai découvert une personnalité d’une richesse et d’une importance étonnante, qui justifie pleinement que nous lui consacrions un dossier puisque, entre beaucoup d’autres choses, Françoise d’Eaubonne est une autrice de science-fiction.
Mais pas que : on la donne pour une des fondatrices de l’écoféminisme et cela seul légitimerait ce numéro d’une revue qui prétend s’intéresser à l’avenir, non seulement de la science et des techniques, mais aussi des sociétés et des mentalités. On appréciera son style et son humour à travers les deux nouvelles qui sont reprises ici, et l’étude de son œuvre. Dès le départ, Noé Gaillard a souhaité partager la responsabilité de ce dossier avec des femmes, et c’est la raison pour laquelle Pauline J. Bhutia et Lucie Chenu ont apporté leur pierre à l’édifice, en allant interroger la biographe et en analysant la Trilogie du Losange pour la première, en compilant les faits les plus marquants de sa vie et la bibliographie du dossier pour la seconde, complétant le travail de recherche et de rédaction fouillé que Noé Gaillard avait accompli, en allant notamment recueillir le témoignage d’Yves Frémion.
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Texte @ Pierre Gévart
👉 Galaxies SF | revue française consacrée à la science-fiction