Affiche et synopsis
Une fin de régime, des dignitaires partant se réfugier dans le Bunker Palace Hôtel, un Président dont nul ne sait où il se trouve, la montée de tensions, observée par une rebelle infiltrée et un étrange majordome...
Présentation
Premier film de Enki Bilal, sorti en 1989, je connaissais vaguement l’œuvre graphique du personnage, et l’idée d’une science-fiction à la française paraissait alors… incongrue. Ambiance glaçante, univers froid et bétonné, personnages figés, clairement ce n’était pas Star Wars ! Mais ce Bunker Palace Hôtel m’a vraiment captivé, justement par cette froideur polaire, proposant un futur un tout petit peu angoissant, et pourtant tellement proche de nous.
Nous y découvrons une fin de règne, encore une révolution par les armes, dans un cadre industriel. Les dignitaires du régime destitué vont se réfugier dans le Bunker Palace Hôtel, un havre sécurisé et luxueux, où ils attendent le Président, qui tarde à arriver. Clara, incarnée par Carole Bouquet, est une résistante infiltrée à l’intérieur, se heurtant à la méfiance de ces gens vivant dans leur monde. Et au milieu de tout ce bazar, le mystérieux Holm joue les majordomes.
Bon, on va dire que le scénario n’est pas un bijou finement ciselé, l’intrigue est classique, et pour un premier long-métrage, disons que ça passe.
Le point fort d’Enki Bilal, ce sont les ambiances, et il retranscrit ici ce qu’il sait si admirablement bien faire dans la bande dessinée. On grelotte du début à la fin, mais surtout, on observe les personnages avec un détachement un peu dégoûté. Ce sont des privilégiés, cherchant coûte que coûte à préserver leur mode de vie décadent, tandis que tout s’effondre autour d’eux. Les seules marques d’humanité viennent des protagonistes, Clara et Holm. Le rythme assez lent renforce encore cette ambiance froide, et pour tout dire, le film m’a marqué uniquement pour cette atmosphère irréelle, que je n’ai d’ailleurs jamais retrouvé par la suite.
J’imagine bien que, selon les standards d’aujourd’hui, le film sera considéré par le grand public comme ennuyeux et bâclé. Les cinéphiles curieux seront pour leur part sans doute fascinés par cette exploration de la froideur, à tous les niveaux de lecture de ce film, qui reste à mes yeux le meilleur d’Enki Bilal.
Nous y découvrons une fin de règne, encore une révolution par les armes, dans un cadre industriel. Les dignitaires du régime destitué vont se réfugier dans le Bunker Palace Hôtel, un havre sécurisé et luxueux, où ils attendent le Président, qui tarde à arriver. Clara, incarnée par Carole Bouquet, est une résistante infiltrée à l’intérieur, se heurtant à la méfiance de ces gens vivant dans leur monde. Et au milieu de tout ce bazar, le mystérieux Holm joue les majordomes.
Bon, on va dire que le scénario n’est pas un bijou finement ciselé, l’intrigue est classique, et pour un premier long-métrage, disons que ça passe.
Le point fort d’Enki Bilal, ce sont les ambiances, et il retranscrit ici ce qu’il sait si admirablement bien faire dans la bande dessinée. On grelotte du début à la fin, mais surtout, on observe les personnages avec un détachement un peu dégoûté. Ce sont des privilégiés, cherchant coûte que coûte à préserver leur mode de vie décadent, tandis que tout s’effondre autour d’eux. Les seules marques d’humanité viennent des protagonistes, Clara et Holm. Le rythme assez lent renforce encore cette ambiance froide, et pour tout dire, le film m’a marqué uniquement pour cette atmosphère irréelle, que je n’ai d’ailleurs jamais retrouvé par la suite.
J’imagine bien que, selon les standards d’aujourd’hui, le film sera considéré par le grand public comme ennuyeux et bâclé. Les cinéphiles curieux seront pour leur part sans doute fascinés par cette exploration de la froideur, à tous les niveaux de lecture de ce film, qui reste à mes yeux le meilleur d’Enki Bilal.