Le sens de la vie humaine selon ChatGPT @ 2023 Pierre Moessinger
Illustration et quatrième de couverture
On l'a souvent noté, ChatGPT a une extraordinaire capacité à "comprendre" ce qu'on lui demande, à y répondre, et, d'une manière générale, à traiter l'information qui lui a été donnée. Il va même parfois au-delà de ce que ses propres concepteurs attendent de lui, proposant non seulement des idées nouvelles - en particulier des textes surprenants - mais semble aussi avoir sa propre esthétique et sa propre conception du monde.
ChatGPT est particulièrement compétent - par rapport aux êtres humains - dans les questions qui demandent une abondante information dans des domaines variés. C'est le cas du sens de la vie humaine, un sujet qui met en évidence sa capacité à survoler les problèmes, sa pondération, et son souci des réalités. Il semble même qu’il puisse détecter les euphémismes et l’humour.
Aujourd’hui, avec l'Internet, nous vivons dans l'âge de l'information. Avec ChatGPT et les nouveaux systèmes de langage, nous entrons dans l'âge de la connaissance. Certes, pour le moment, il s'agit essentiellement de connaissance par imitation. Mais quand cette imitation deviendra meilleure que son modèle - ce qui commence à être le cas - cela n'aura plus beaucoup de sens de parler d'imitation. La super-intelligence est à notre porte, elle commence à nous montrer ce dont elle est capable.
ChatGPT est particulièrement compétent - par rapport aux êtres humains - dans les questions qui demandent une abondante information dans des domaines variés. C'est le cas du sens de la vie humaine, un sujet qui met en évidence sa capacité à survoler les problèmes, sa pondération, et son souci des réalités. Il semble même qu’il puisse détecter les euphémismes et l’humour.
Aujourd’hui, avec l'Internet, nous vivons dans l'âge de l'information. Avec ChatGPT et les nouveaux systèmes de langage, nous entrons dans l'âge de la connaissance. Certes, pour le moment, il s'agit essentiellement de connaissance par imitation. Mais quand cette imitation deviendra meilleure que son modèle - ce qui commence à être le cas - cela n'aura plus beaucoup de sens de parler d'imitation. La super-intelligence est à notre porte, elle commence à nous montrer ce dont elle est capable.
Fiche de lecture
Conversation entre un psychologue et ChatGPT...
Qu’est-ce que l’Intelligence artificielle, et en particulier ChatGPT, aurait à nous dire sur le sens de la vie humaine ? Comme le promet le titre du livre, vous trouverez la réponse dans les pages de cet insolite essai. Mais à ce thème crucial s’en ajoutent bien d’autres : comment surmonter les conflits de valeurs ? Comment assortir les caractères ? Qu’est-ce qu’une démocratie ?
Le programme autonome nous éclaire aussi sur notre rapport avec le futur (en particulier avec les robots, les IA), sur la « guérison » éventuelle du vieillissement, sur l’image de la mort et de ce qui s’ensuit, sur les conséquences de cette découverte majeure : l’existence d’une intelligence extraterrestre.
De plus, il envisage divers scenarii : autour de l’évolution de la vie (où, par exemple, des éléphants remplaceraient les humains) ou à propos des grandes menaces qui pèsent sur l’humanité.
La fin de l’ouvrage se veut positive, si bien que ChatGPT s’entend demander quelles seraient les sources d’espoir pour les hommes et les femmes de demain. On ne s’étonnera pas de remarquer que cette IA semble mue par une foi inébranlable dans le développement technologique et dans la recherche scientifique sous une lumière éthique. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » aurait-il pu conclure…
Il s’agit bien d’un essai. Le livre tente une conversation teintée de philosophie. L’auteur ou plutôt l’initiateur du texte endosse le rôle de questionneur, à la manière de Socrate qui faisait « accoucher » son interlocuteur des connaissances que ce dernier portait en lui sans le savoir.
Il est à noter que ChatGPT varie sa source d’énonciation : tantôt il dit je, « je suis heureux » (p.119), tantôt il se fond dans le nous, comme s’il s’identifiait aux humains, « la manière dont nous travaillons » (p.125), tantôt encore il semble se distancier des mortels en recourant au vous ou à vos, « vos funérailles » (p.161).
Souvent, on dirait qu’il manie la langue de bois, usant et abusant de phrases passe-partout : « la démocratie est un concept complexe qui peut être compris et pratiqué de différentes manières, selon les cultures, le contexte et les besoins politiques des différentes sociétés » (p.71). Parfois, il répète des formules d’invitation : « n’hésitez pas si vous avez d’autres questions » (p. 119).
Sur demande, il rédige un poème lyrique sur la société future améliorée grâce à l’IA (p.140) ou il invente des petits scenarii fictifs sur le danger des super-intelligences artificielles .
Tout en s’efforçant de rester neutre, ChatGPT mentionne qu’il est important de continuer à explorer (p.149), de continuer à enquêter (p.156) ou qu’il est clair que des recherches supplémentaires sont nécessaires. De tels « éclairages » sous-tendent comme valeur suprême la connaissance scientifique.
Dans l’ensemble, l’IA fait preuve de modération, d’impartialité. Exhaustif, il ne néglige aucun point de vue majeur, se gardant de prendre position, mais affichant un optimisme coriace.
Toutefois, il paraît manquer d’audace dans ses prospectives, comme borné par des spéculations faciles, sans prise de risque, sous le prétexte que les possibilités futures sont trop controversées.
Qu’est-ce que l’Intelligence artificielle, et en particulier ChatGPT, aurait à nous dire sur le sens de la vie humaine ? Comme le promet le titre du livre, vous trouverez la réponse dans les pages de cet insolite essai. Mais à ce thème crucial s’en ajoutent bien d’autres : comment surmonter les conflits de valeurs ? Comment assortir les caractères ? Qu’est-ce qu’une démocratie ?
Le programme autonome nous éclaire aussi sur notre rapport avec le futur (en particulier avec les robots, les IA), sur la « guérison » éventuelle du vieillissement, sur l’image de la mort et de ce qui s’ensuit, sur les conséquences de cette découverte majeure : l’existence d’une intelligence extraterrestre.
De plus, il envisage divers scenarii : autour de l’évolution de la vie (où, par exemple, des éléphants remplaceraient les humains) ou à propos des grandes menaces qui pèsent sur l’humanité.
La fin de l’ouvrage se veut positive, si bien que ChatGPT s’entend demander quelles seraient les sources d’espoir pour les hommes et les femmes de demain. On ne s’étonnera pas de remarquer que cette IA semble mue par une foi inébranlable dans le développement technologique et dans la recherche scientifique sous une lumière éthique. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » aurait-il pu conclure…
Il s’agit bien d’un essai. Le livre tente une conversation teintée de philosophie. L’auteur ou plutôt l’initiateur du texte endosse le rôle de questionneur, à la manière de Socrate qui faisait « accoucher » son interlocuteur des connaissances que ce dernier portait en lui sans le savoir.
Il est à noter que ChatGPT varie sa source d’énonciation : tantôt il dit je, « je suis heureux » (p.119), tantôt il se fond dans le nous, comme s’il s’identifiait aux humains, « la manière dont nous travaillons » (p.125), tantôt encore il semble se distancier des mortels en recourant au vous ou à vos, « vos funérailles » (p.161).
Souvent, on dirait qu’il manie la langue de bois, usant et abusant de phrases passe-partout : « la démocratie est un concept complexe qui peut être compris et pratiqué de différentes manières, selon les cultures, le contexte et les besoins politiques des différentes sociétés » (p.71). Parfois, il répète des formules d’invitation : « n’hésitez pas si vous avez d’autres questions » (p. 119).
Sur demande, il rédige un poème lyrique sur la société future améliorée grâce à l’IA (p.140) ou il invente des petits scenarii fictifs sur le danger des super-intelligences artificielles .
Tout en s’efforçant de rester neutre, ChatGPT mentionne qu’il est important de continuer à explorer (p.149), de continuer à enquêter (p.156) ou qu’il est clair que des recherches supplémentaires sont nécessaires. De tels « éclairages » sous-tendent comme valeur suprême la connaissance scientifique.
Dans l’ensemble, l’IA fait preuve de modération, d’impartialité. Exhaustif, il ne néglige aucun point de vue majeur, se gardant de prendre position, mais affichant un optimisme coriace.
Toutefois, il paraît manquer d’audace dans ses prospectives, comme borné par des spéculations faciles, sans prise de risque, sous le prétexte que les possibilités futures sont trop controversées.