La Terre n'a plus que quelques années à vivre, le soleil va l'engloutir. Comment sauver l'humanité d'une disparition annoncée ? Quelle solution ? Partir ? Oui. Mais où ? Le plus loin possible à bord de vaisseaux géants vers une hypothétique terre accueillante. Mais combien de personnes pouvons-nous sauver ? Un millier, quelques milliers, un million ? Le temps est compté. Et si nous découvrions un moyen d'aller directement sur une autre planète...
Richard Deckard
Richard Deckard partage sa passion de l'écriture entre la Science-fiction, avec une saga de space-opera "Le Cycle Aïmi", et les Thrillers, avec la trilogie "Le Crépuscule des Âmes". Il est aussi l'auteur du "Gouffre" et de la série "Essence".
Fiche de lecture
C’était si invraisemblable. Un tel choc que les gens avaient basculé en mode ahurissement. Dans les villes, dans les rues, la vie s’était arrêtée comme figée dans le temps. Un vent pétrifiait les nations comme le souffle d’une nouvelle ère glaciaire. (Richard Deckard)
Ce court récit de science-fiction (38 pages environ) est dédié à l’éphémère beauté de la vie dans l’univers. Comme point de départ : le grand chambardement, c’est-à-dire le moment où apparaissent les premières manifestations chaotiques du Soleil. Ce dernier se transformant en géante rouge, la fin du monde est annoncée d’ici un siècle, lorsque l’explosion se produira et anéantira la Terre.
Dans cette ère préapocalyptique, les différents gouvernements terriens s’organisent. Quatre-vingts vaisseaux spatiaux, prévus pour embarquer un total de onze mille personnes, sont construits dans le but de partir à la recherche d’une planète viable. À bien y réfléchir, onze mille personnes, c’est très peu en considération de la population mondiale. De plus, cette opportunité est réservée aux gens riches et importants. Évidemment…
Jan, le personnage principal de ce récit, lui, a mis au point une autre solution qui vise à sauver davantage d’êtres humains. Son invention, c’est la téléportation à sens unique. Par le biais d’un cylindre générant un trou de ver, il peut envoyer une à une, d’ici au cataclysme, 985 000 personnes sur une planète viable. On ne sait pas où se situe ce nouvel Eden, ni comment il l’a découvert. Néanmoins, c’est LA planète idéale pour la sauvegarde de l’humanité. Donc, que ce soit à bord d'engins spatiaux ou via la téléportation, une partie des êtres humains quitte petit à petit la Terre dans une ultime migration où nul retour n’est possible...
Les faits sont posés tels quels, tels que l’auteur nous les met sous les yeux, à savoir sans grandes explications. Cela paraît un peu facile et, pour une lectrice curieuse et gourmande de SF comme je le suis, ce n’est pas vraiment nourrissant. Mais, je dois dire aussi que le format proposé, la nouvelle, ne permet pas – ou n’a pas pour but - de développer dans le détail les thèmes abordés. Et ils sont nombreux dans cette histoire ! Mon cerveau en ébullition et mon imagination débordante ont déjà relevé les grandes lignes de ce qui ferait un super roman dans le genre préapocalyptique.
Au premier abord, le récit paraît donc sans surprise et épuré. Le texte comporte quelques coquilles, ainsi que des erreurs de ponctuation. À ce stade de la lecture, je me fais la réflexion qu’il s’agit d’une énième nouvelle que j’oublierai aussitôt la dernière page tournée…
…quand soudain arrive le moment où – PAF ! – la chute se produit. Bon sang ! Elle est de taille. Très franchement, bravo ! Je ne l’avais pas vue venir celle-là et j’adore que l’on me surprenne. Et un deuxième bravo parce que cette chute permet instantanément une nouvelle lecture de l’histoire, comme si on rafraîchissait les couleurs d’un tableau. Cela lui confère une tout autre dimension, avec du relief, précisément l’ingrédient qui me manquait dans les pages précédentes.
En conclusion, Ultime Migration n’est peut-être pas un texte parfait, néanmoins c’est une lecture qui m’a énormément surprise sur la fin. Et j’ai trouvé ça très plaisant. Contrairement à ce que je pensais, c’est une nouvelle que je n’oublierai pas de sitôt !
Dans cette ère préapocalyptique, les différents gouvernements terriens s’organisent. Quatre-vingts vaisseaux spatiaux, prévus pour embarquer un total de onze mille personnes, sont construits dans le but de partir à la recherche d’une planète viable. À bien y réfléchir, onze mille personnes, c’est très peu en considération de la population mondiale. De plus, cette opportunité est réservée aux gens riches et importants. Évidemment…
Jan, le personnage principal de ce récit, lui, a mis au point une autre solution qui vise à sauver davantage d’êtres humains. Son invention, c’est la téléportation à sens unique. Par le biais d’un cylindre générant un trou de ver, il peut envoyer une à une, d’ici au cataclysme, 985 000 personnes sur une planète viable. On ne sait pas où se situe ce nouvel Eden, ni comment il l’a découvert. Néanmoins, c’est LA planète idéale pour la sauvegarde de l’humanité. Donc, que ce soit à bord d'engins spatiaux ou via la téléportation, une partie des êtres humains quitte petit à petit la Terre dans une ultime migration où nul retour n’est possible...
Les faits sont posés tels quels, tels que l’auteur nous les met sous les yeux, à savoir sans grandes explications. Cela paraît un peu facile et, pour une lectrice curieuse et gourmande de SF comme je le suis, ce n’est pas vraiment nourrissant. Mais, je dois dire aussi que le format proposé, la nouvelle, ne permet pas – ou n’a pas pour but - de développer dans le détail les thèmes abordés. Et ils sont nombreux dans cette histoire ! Mon cerveau en ébullition et mon imagination débordante ont déjà relevé les grandes lignes de ce qui ferait un super roman dans le genre préapocalyptique.
Au premier abord, le récit paraît donc sans surprise et épuré. Le texte comporte quelques coquilles, ainsi que des erreurs de ponctuation. À ce stade de la lecture, je me fais la réflexion qu’il s’agit d’une énième nouvelle que j’oublierai aussitôt la dernière page tournée…
…quand soudain arrive le moment où – PAF ! – la chute se produit. Bon sang ! Elle est de taille. Très franchement, bravo ! Je ne l’avais pas vue venir celle-là et j’adore que l’on me surprenne. Et un deuxième bravo parce que cette chute permet instantanément une nouvelle lecture de l’histoire, comme si on rafraîchissait les couleurs d’un tableau. Cela lui confère une tout autre dimension, avec du relief, précisément l’ingrédient qui me manquait dans les pages précédentes.
En conclusion, Ultime Migration n’est peut-être pas un texte parfait, néanmoins c’est une lecture qui m’a énormément surprise sur la fin. Et j’ai trouvé ça très plaisant. Contrairement à ce que je pensais, c’est une nouvelle que je n’oublierai pas de sitôt !