L'Argonos est un immense vaisseau qui abrite des milliers d'êtres humains depuis des générations. Tous ont oublié depuis longtemps le but de leur voyage et l’origine de leur odyssée. Bartolomeo Aguilera, handicapé, soutenu par un exosquelette, mais doté d'une intelligence hors du commun, est le conseiller du capitaine. Il sera ses yeux au sein de l'équipe d'exploration d'Antioche, une planète qui émet une transmission probablement humaine. Une colonie? Sans doute. Mais ils sont tous morts, massacrés avec barbarie, méthodiquement semble-t-il, presque rituellement. Les squelettes des hommes, femmes, enfants présentent tous des traces de tortures atroces. Que s'est-il passé sur cette planète ? Pourquoi une telle monstruosité ? Et surtout, commise par qui ?
Fiche de lecture
Avant de lire ce roman, je n'avais jamais entendu parler de Richard Paul Russo. Ca allait donc être une première, une découverte.
Je dois avouer que dans l'ensemble je n'ai pas été déçu. L'auteur a un style précis que j'apprécie beaucoup. Sa description des lieux est proche de celle d'un Clarke : brève, efficace, utilisant un vocabulaire et des référentiels précis. Il fallait bien ça pour un ouvrage dont l'action se déroule principalement dans deux immenses vaisseaux spatiaux, l'un humain, l'autre extra-terrestre.
J'ai aussi apprécié la façon dont Russo décrit ses personnages de manière pertinente. Les personnages principaux sont bien développés, mais sans psychologie assommante. Les personnages secondaires sont esquissés en insistant sur les qualités et défauts qui permettent de les différencier, mais aussi de comprendre leurs actes. Et surtout, l'auteur évite un piège dans lequel tombent la majorité des écrivains de SF : les personnages sont issus de cultures différentes. Le héros porte un nom portugais, le capitaine est d'origine grecque, il y a des Français, des anglo-saxons, des Allemands... On est loin de ces romans où tous les acteurs sont WASP (White Anglo-Saxon Protestant). Ca apporte une touche originale.
L'histoire, par contre, me laisse un peu sur ma faim. Certes, il y a du suspense et de l'action, même si cette dernière est parfois un peu rare ou fade. Mais il reste beaucoup trop de questions en suspens à la fin du roman. On ne sait ni d'où vient le vaisseau alien, ni qui sont ses occupants, ni même à quoi ils ressemblent. On ne connaît rien de leurs motivations, qui semblent incompréhensibles, ou de leurs méthodes.
Je pense que ce livre mérite son prix Philip K. Dick, pour son ambiance. Mais il est trop incomplet pour mériter un Hugo ou un Nebula. Je lui donnerais une note de satisfaction, mais sans plus, car je pense qu'il méritait une meilleure fin.
Je dois avouer que dans l'ensemble je n'ai pas été déçu. L'auteur a un style précis que j'apprécie beaucoup. Sa description des lieux est proche de celle d'un Clarke : brève, efficace, utilisant un vocabulaire et des référentiels précis. Il fallait bien ça pour un ouvrage dont l'action se déroule principalement dans deux immenses vaisseaux spatiaux, l'un humain, l'autre extra-terrestre.
J'ai aussi apprécié la façon dont Russo décrit ses personnages de manière pertinente. Les personnages principaux sont bien développés, mais sans psychologie assommante. Les personnages secondaires sont esquissés en insistant sur les qualités et défauts qui permettent de les différencier, mais aussi de comprendre leurs actes. Et surtout, l'auteur évite un piège dans lequel tombent la majorité des écrivains de SF : les personnages sont issus de cultures différentes. Le héros porte un nom portugais, le capitaine est d'origine grecque, il y a des Français, des anglo-saxons, des Allemands... On est loin de ces romans où tous les acteurs sont WASP (White Anglo-Saxon Protestant). Ca apporte une touche originale.
L'histoire, par contre, me laisse un peu sur ma faim. Certes, il y a du suspense et de l'action, même si cette dernière est parfois un peu rare ou fade. Mais il reste beaucoup trop de questions en suspens à la fin du roman. On ne sait ni d'où vient le vaisseau alien, ni qui sont ses occupants, ni même à quoi ils ressemblent. On ne connaît rien de leurs motivations, qui semblent incompréhensibles, ou de leurs méthodes.
Je pense que ce livre mérite son prix Philip K. Dick, pour son ambiance. Mais il est trop incomplet pour mériter un Hugo ou un Nebula. Je lui donnerais une note de satisfaction, mais sans plus, car je pense qu'il méritait une meilleure fin.