Illustration et quatrième de couverture
Ils étaient sept à quitter le camp de l'armée de Coronado pour s'aventurer dans des régions inconnues du Mexique. Le capitaine Mendoza et ses trois soldats sont animés par la fièvre de l'or, le père Francisco, lui, veut sauver les âmes des Indiens ; seule la géographie passionne Esteban le cartographe ; et Zia, une jeune Indienne, les guide.
Pour Esteban, cette équipée à travers canyons et sierras, gouffres et falaises est avant tout une expédition passionnante, jusqu'au moment où il tient entre ses mains une pépite d'or...
Pour Esteban, cette équipée à travers canyons et sierras, gouffres et falaises est avant tout une expédition passionnante, jusqu'au moment où il tient entre ses mains une pépite d'or...
Fiche de lecture
Chapitre 1 : « Reprenez votre travail, dit Mendoza. La carte est importante. Sans cartes, que ferions-nous, nous autres explorateurs ? Mais, dites-moi, señor cartographe, à propos de cette région marquée Terre inconnue, cela ne vous intéresse-t-il pas de savoir ce qu’il y a là-bas ? Peut-être des villes regorgeant d’or et de trésors ? (Je hochai la tête). Mais vous ne verrez jamais ce pays qui est plus grand que l’Espagne tout entière ni ne pourrez dresser de carte si vous demeurez assis dans la cabine du San Pedro. […] Je n’avais aucun moyen de le contredire, je ne fis donc aucun commentaire. Mais je commençai à me poser de questions. A propos de tout ce qu’il avait raconté. Pourquoi Blas de Mendoza, capitaine dans l’armée de Coronado, qui n’avait jamais échangé plus d’une douzaine de mots avec moi au cours du voyage, se tenait-il dans ma cabine en train de me faire des confidences ? »
1541, forteresse de San Juan de Ulùa Veracruz, Nouvelle Espagne. Esteban de Sandoval, jeune cartographe de 17 ans, est emprisonné. Les charges qui pèsent contre lui sont lourdes : il est accusé de trahison envers le Roi d’Espagne, car au cours de son voyage, il a caché à Cíbola tout l’or qu’il a amassé au lieu de remettre au Roi la part qui lui revient d’office. Il est également accusé du meurtre du capitaine Mendoza. Dans l’attente de son procès, Esteban décide de mettre de l’ordre dans ses idées et entreprend d’écrire à la lueur d'une chandelle les aventures qu’il a vécues ces deux dernières années dans le Nouveau Monde aux côtés de Mendoza et de Zia…
La série animée culte des années 80 Les Mystérieuses Cités d'Or a mis du rêve et de l'aventure dans les yeux des enfants de toute une génération. Lorsqu'au mois de mars 2013 les éditions Kazé ont réédité « La Route de l'Or » de Scott O'Dell, j'ai bondi sur l'opportunité de me procurer – enfin - ce livre épuisé depuis si longtemps ! C'est donc avec curiosité, et une certaine émotion aussi, que 30 ans après la diffusion de la série, je me suis plongée dans la lecture du livre qui a inspiré les aventures d'Esteban et de ses amis.
Le moins que je puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçue par cette lecture ! Il est parfois des histoires dont on voudrait qu'elles ne finissent jamais, tant on ne s'en lasse point... C'était le cas pour la série animée, et c'est aussi le cas pour « La Route de l'Or », même si les deux histoires sont très différentes.
Dans le livre, Esteban est le narrateur. Il est cartographe et fait partie de l'équipage du San Pedro qui se rend à proximité du Nouveau Monde. A bord de ce navire, il fait la connaissance de Mendoza, un marin qui projette d'organiser une mutinerie afin de s'emparer du galion et de mettre le cap sur cette terre sur laquelle, dit-on, il y aurait des villages et des cités tout en or... Mais le capitaine du San Pedro n'est pas dupe. Avant même que Mendoza ne passe à l’action, il lui propose de quitter le galion à bord d'une petite embarcation, afin de rejoindre le continent. En quelques sortes, le capitaine se débarrasse de lui… Mendoza recrute alors un petit équipage - dont Esteban fait partie - et s'en va à la conquête de ce nouveau monde...
La narration oscille entre présent (Esteban en cellule devant faire face à son procès) et passé (récit de la découverte du Nouveau Monde et la recherche de la cité d'or de Cíbola par les hommes de Mendoza), ce qui confère un bon rythme à cette histoire, même si elle manque un peu d'action. Interviendront également des questions, comme par exemple : Où se trouve l'or qu'Esteban a caché ? Comment Mendoza est-il mort ? Quelles étaient les vraies intentions de Zia en accompagnant cette expédition ?... Des interrogations qui tiendront le lecteur en haleine du début à la fin, car les réponses sont distillées avec parcimonie et à point nommé. On lira également avec plaisir quelques passages qui ont été repris dans la série, notamment le lac - dont le fond est nappé d'or - dans lequel se baigne un Inca recouvert de poudre d'or et le barrage que détruiront Mendoza et ses hommes dans le but de s'emparer de ces richesses.
Les trois personnages que l'on retrouve à la fois dans le livre et la série sont Mendoza, Esteban et Zia. Si dans la série Mendoza est un homme parfois difficile à cerner, dans le roman, par contre, sa personnalité et ses intentions sont clairement définies dès le départ et ne changent pas d’un iota : c'est un marin sans pitié, attiré par l'or. Il n’a que faire du reste. La description physique qu’en fait l’auteur finit d’achever ce portrait caricatural : « Mendoza était grand et avait environ dix ans de plus que moi. Ses yeux étaient noirs et profondément enfoncés dans son visage brun comme un cuir de Cordoue, où se détachaient les os de la mâchoire, les pommettes et les arcades sourcilières comme après une longue veille. Ses vêtements étaient recherchés, mais derrière le gilet orné de dentelles, les guêtres à la mode, les bottes étincelantes, il y avait un corps souple et trempé dans le meilleur acier. »
Quant à Esteban et Zia, ces enfants sont totalement différents entre la série et le livre. Il serait donc malvenu de ma part de chercher à faire des comparaisons. Néanmoins, par moments, Esteban présente quelques similitudes avec un autre héros : je pense à Frodon (« Le Seigneur des Anneaux »). En effet, le pouvoir irrésistible que l'or a sur lui rappelle celui de l'anneau sur le jeune Hobbit. Quant à Zia, elle sert de guide et d'interprète aux Espagnols. Elle est aussi l'assistante du jeune cartographe, car elle l'aide à nettoyer son matériel de dessin et à dresser les cartes. Sa relation avec Esteban deviendra petit à petit complexe, car les deux jeunes gens vont évoluer sur des chemins opposés.
« La Route de l'Or » est donc une aventure à 100%, mais c'est aussi une histoire triste, et bien plus réaliste que la série. En adaptant très librement le roman en série animée, Bernard Deyriès et Jean Chalopin ont su y apporter un peu de légèreté, ainsi que des ingrédients qui ont contribué à rendre cette histoire palpitante pour toute une génération d'enfants : amitié, fils du soleil, quêtes des origines, espoir, énigmes, manuscrits, peuple de Mû, action, machines fabuleuses (Grand Condor, Solaris, machine Olmèque), découvertes de ruines, et même aussi, un peu de science-fiction.
En conclusion, je dirais de ces deux oeuvres qu'elles sont toutes les deux très bien, chacune à sa manière dans sa façon d'aborder la quête de l'Eldorado. La série animée Les mystérieuses Cités d'Or m'a fait rêver d'aventures et ses documentaires ont enrichi ma connaissance des Amériques. Le livre « La Route de l'Or » m'a emmenée dans des contrées sauvages et le vécu des personnages de cette expédition m'a émue...
1541, forteresse de San Juan de Ulùa Veracruz, Nouvelle Espagne. Esteban de Sandoval, jeune cartographe de 17 ans, est emprisonné. Les charges qui pèsent contre lui sont lourdes : il est accusé de trahison envers le Roi d’Espagne, car au cours de son voyage, il a caché à Cíbola tout l’or qu’il a amassé au lieu de remettre au Roi la part qui lui revient d’office. Il est également accusé du meurtre du capitaine Mendoza. Dans l’attente de son procès, Esteban décide de mettre de l’ordre dans ses idées et entreprend d’écrire à la lueur d'une chandelle les aventures qu’il a vécues ces deux dernières années dans le Nouveau Monde aux côtés de Mendoza et de Zia…
La série animée culte des années 80 Les Mystérieuses Cités d'Or a mis du rêve et de l'aventure dans les yeux des enfants de toute une génération. Lorsqu'au mois de mars 2013 les éditions Kazé ont réédité « La Route de l'Or » de Scott O'Dell, j'ai bondi sur l'opportunité de me procurer – enfin - ce livre épuisé depuis si longtemps ! C'est donc avec curiosité, et une certaine émotion aussi, que 30 ans après la diffusion de la série, je me suis plongée dans la lecture du livre qui a inspiré les aventures d'Esteban et de ses amis.
Le moins que je puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçue par cette lecture ! Il est parfois des histoires dont on voudrait qu'elles ne finissent jamais, tant on ne s'en lasse point... C'était le cas pour la série animée, et c'est aussi le cas pour « La Route de l'Or », même si les deux histoires sont très différentes.
Dans le livre, Esteban est le narrateur. Il est cartographe et fait partie de l'équipage du San Pedro qui se rend à proximité du Nouveau Monde. A bord de ce navire, il fait la connaissance de Mendoza, un marin qui projette d'organiser une mutinerie afin de s'emparer du galion et de mettre le cap sur cette terre sur laquelle, dit-on, il y aurait des villages et des cités tout en or... Mais le capitaine du San Pedro n'est pas dupe. Avant même que Mendoza ne passe à l’action, il lui propose de quitter le galion à bord d'une petite embarcation, afin de rejoindre le continent. En quelques sortes, le capitaine se débarrasse de lui… Mendoza recrute alors un petit équipage - dont Esteban fait partie - et s'en va à la conquête de ce nouveau monde...
La narration oscille entre présent (Esteban en cellule devant faire face à son procès) et passé (récit de la découverte du Nouveau Monde et la recherche de la cité d'or de Cíbola par les hommes de Mendoza), ce qui confère un bon rythme à cette histoire, même si elle manque un peu d'action. Interviendront également des questions, comme par exemple : Où se trouve l'or qu'Esteban a caché ? Comment Mendoza est-il mort ? Quelles étaient les vraies intentions de Zia en accompagnant cette expédition ?... Des interrogations qui tiendront le lecteur en haleine du début à la fin, car les réponses sont distillées avec parcimonie et à point nommé. On lira également avec plaisir quelques passages qui ont été repris dans la série, notamment le lac - dont le fond est nappé d'or - dans lequel se baigne un Inca recouvert de poudre d'or et le barrage que détruiront Mendoza et ses hommes dans le but de s'emparer de ces richesses.
Les trois personnages que l'on retrouve à la fois dans le livre et la série sont Mendoza, Esteban et Zia. Si dans la série Mendoza est un homme parfois difficile à cerner, dans le roman, par contre, sa personnalité et ses intentions sont clairement définies dès le départ et ne changent pas d’un iota : c'est un marin sans pitié, attiré par l'or. Il n’a que faire du reste. La description physique qu’en fait l’auteur finit d’achever ce portrait caricatural : « Mendoza était grand et avait environ dix ans de plus que moi. Ses yeux étaient noirs et profondément enfoncés dans son visage brun comme un cuir de Cordoue, où se détachaient les os de la mâchoire, les pommettes et les arcades sourcilières comme après une longue veille. Ses vêtements étaient recherchés, mais derrière le gilet orné de dentelles, les guêtres à la mode, les bottes étincelantes, il y avait un corps souple et trempé dans le meilleur acier. »
Quant à Esteban et Zia, ces enfants sont totalement différents entre la série et le livre. Il serait donc malvenu de ma part de chercher à faire des comparaisons. Néanmoins, par moments, Esteban présente quelques similitudes avec un autre héros : je pense à Frodon (« Le Seigneur des Anneaux »). En effet, le pouvoir irrésistible que l'or a sur lui rappelle celui de l'anneau sur le jeune Hobbit. Quant à Zia, elle sert de guide et d'interprète aux Espagnols. Elle est aussi l'assistante du jeune cartographe, car elle l'aide à nettoyer son matériel de dessin et à dresser les cartes. Sa relation avec Esteban deviendra petit à petit complexe, car les deux jeunes gens vont évoluer sur des chemins opposés.
« La Route de l'Or » est donc une aventure à 100%, mais c'est aussi une histoire triste, et bien plus réaliste que la série. En adaptant très librement le roman en série animée, Bernard Deyriès et Jean Chalopin ont su y apporter un peu de légèreté, ainsi que des ingrédients qui ont contribué à rendre cette histoire palpitante pour toute une génération d'enfants : amitié, fils du soleil, quêtes des origines, espoir, énigmes, manuscrits, peuple de Mû, action, machines fabuleuses (Grand Condor, Solaris, machine Olmèque), découvertes de ruines, et même aussi, un peu de science-fiction.
En conclusion, je dirais de ces deux oeuvres qu'elles sont toutes les deux très bien, chacune à sa manière dans sa façon d'aborder la quête de l'Eldorado. La série animée Les mystérieuses Cités d'Or m'a fait rêver d'aventures et ses documentaires ont enrichi ma connaissance des Amériques. Le livre « La Route de l'Or » m'a emmenée dans des contrées sauvages et le vécu des personnages de cette expédition m'a émue...