Affiche et synopsis
Ingénieur en aéronautique chez ArianeGroup, Jim se consacre depuis des années à un projet secret : construire sa propre fusée et accomplir le premier vol spatial habité en amateur. Mais pour réaliser son rêve, il doit apprendre à le partager…
Présentation
Jim Desforges est un brillant ingénieur à ArianeGroup du côté de Vernon. Il participe particulièrement à l’élaboration et la mise au point des moteurs de fusées. Il a la quarantaine et vit chez sa grand-mère non loin du centre. Un type assez lunaire qui semble complètement dévoué à son travail pour ne pas vivre à côté. Mais Jim a un rêve et il ne se contente pas de le vivre en pensées. Recalé au concours d’entrée à l’ESA pour devenir astronaute, troisième place éliminatoire sur 4500, il n’a pas abandonné ce virus qui lui a été transmis par un grand-père rêveur lui aussi. À côté de son travail, il s’est endetté, il profite même de son poste pour commander des pièces pour le compte d’Ariane. Le projet fou de Jim ? Construire une fusée en amateur pour reproduire à distance la performance de Leonov. En orbite autour de la Terre et sortir. Mais il ne peut y arriver seul, il va devoir faire appel à de l’aide extérieure pour mener à bien si possible son projet.
De sa complice Odette Desforges (merveilleuse Hélène Vincent), une grand-mère le supportant moralement dans sa conquête déjantée de l’espace, en passant par André Lavelle (Bruno Lochet qui a enfin trouvé du boulot), chimiste amateur rencontré dans un club d’aéromodélisme, génial inventeur façon comte de Champignac d’un mélange détonnant le XB3 dont l’instabilité frôle celle de la nitroglycérine. L’ancien astronaute Alexandre Ribot, joué par Mathieu Kassovitz, loin de tous, reclus dans sa maison des Alpes, vision magnifique sur les montagnes. Avec un secret qui le hante, il basculera dans le projet pour deux raisons, une qui lui est propre et l’autre pour expier un mauvais choix dont on saura plus tard ce qu’il a été. Enfin Izumi Sayako, jeune mathématicienne brillante recalée pour un examen raté, spécialiste du calcul de trajectoire d’une fusée, curieuse et convaincue parfois plus que les autres. Un dernier complice dont on taira l’identité pour lui éviter des ennuis et surtout révéler un ressort de la mécanique de l’histoire.
À chacun son but, les moins jeunes, un rêve de gosse, d’une époque où on pouvait regarder le ciel et, la tête dans les étoiles, envisager l’avenir quand ici-bas les choses semblaient s’améliorer. Époque où, comme le grand-père, on achetait un téléviseur pour vivre l’émotion des premiers pas sur la Lune d’Armstrong et d’Aldrin. La plus jeune, l’espoir d’une génération qui pense qu’il faudra partir pour les étoiles pour survivre. Des has been ? Des loosers magnifiques ? Sur le papier de la pellicule, oui, mais comme souvent, il faut toujours se méfier des a priori.
Évidemment, de l’autre côté pour ceux qui sont ou vont être au courant, c’est l’inverse. Folie, inconscience, risque inconsidéré, projet insensé. L’angoisse du père se traduit par un rejet douloureux. Même la grand-mère confrontée aux chiffres aura un moment de sérieux doute.
L’impossible malgré les aléas prend forme, le rêve des perdants semble en passe de se réaliser. Va-t-il y arriver ? Le projet va-t-il capoter pour cause d’un manque de rigueur lié aux moyens ? Sera-t-il arrêté par ceux qui pourraient découvrir le pot aux roses ou qui s’inquiéteraient ?
À voir en visionnant le film !
***
Devant l’invraisemblable, on peut, on a le droit, si on est plutôt cartésien et qu’on s’attache plus à la réalité qu’à l’imaginaire, ne pas embarquer - des fois que ça serait risqué - dans une telle fusée. Même si elle n’est pas construite à la base que par des branquignols, ArianeGroup a apporté sa contribution pour rendre plus crédible ce premier vol « amateur » dans l’espace. Pour celui qui a baigné et baigne encore dans cette science-fiction qui a souvent mêlé l’extraordinaire, le rêve à la poésie en acceptant l’impossible, il suffit de se débarrasser de ces certitudes qui nous clouent sur le plancher des vaches. On retrouve alors cet esprit qui nous faisait et nous fait toujours regarder là-haut et on embarquera pour le voyage.
Nicolas Giraud, acteur, réalisateur et co-scénariste avec Stéphane Cabel, d’après son idée, a mis beaucoup de lui, Jim Desforges c’est un peu beaucoup de lui. Tous les acteurs sont impeccables. La délicieuse grand-mère jouée par Hélène Vincent. L’halluciné Mathieu Kassovitz en astronaute déchu, le gars Bruno Lochet au regard et aux reparties toujours aussi pointues. La vivifiante Ayumi Roux qui amène sa jeunesse, sa fougue, mais également son savoir dans cette aventure improbable. Des personnages attachants, de la poésie, de la tendresse qui diffuse. La passion qui emporte tout sur son passage, la peur, les barrières qui se dressent au risque de tout perdre. Une histoire de revanche, mais surtout de désir de donner du sens à la vie quitte à envoyer balader le rationnel et refuser l’impossible.
Enfin un joli moment dédié à celui qui est à l’origine de l’aventure, un des « moteurs » de cette histoire. Attention aux « Madeleines », si vous êtes entrés dans cette aventure comme moi, une belle dose d’émotion pour couronner le spectacle. Oui, vraiment qui nous inviterait nous aussi à grimper dans une fusée pour tenter de jouer les Leonov. Ne m’en voulez pas si vous n’accrochez pas, il y aura bien de la place sur un autre vol plus sûr. Mais face aux vantardises blockbusters qui étalent de partout leur magnificence à paillettes par des trucages hallucinants, je n’ai pu qu’avoir un grand élan de tendresse pour cette histoire qui montre comment l’humain peut se hisser à des niveaux insoupçonnés sur sa petite échelle cosmique. Favoriser en plus de l’aventure, des rapports humains simples, mais qui touchent en plein là où vous savez.
De sa complice Odette Desforges (merveilleuse Hélène Vincent), une grand-mère le supportant moralement dans sa conquête déjantée de l’espace, en passant par André Lavelle (Bruno Lochet qui a enfin trouvé du boulot), chimiste amateur rencontré dans un club d’aéromodélisme, génial inventeur façon comte de Champignac d’un mélange détonnant le XB3 dont l’instabilité frôle celle de la nitroglycérine. L’ancien astronaute Alexandre Ribot, joué par Mathieu Kassovitz, loin de tous, reclus dans sa maison des Alpes, vision magnifique sur les montagnes. Avec un secret qui le hante, il basculera dans le projet pour deux raisons, une qui lui est propre et l’autre pour expier un mauvais choix dont on saura plus tard ce qu’il a été. Enfin Izumi Sayako, jeune mathématicienne brillante recalée pour un examen raté, spécialiste du calcul de trajectoire d’une fusée, curieuse et convaincue parfois plus que les autres. Un dernier complice dont on taira l’identité pour lui éviter des ennuis et surtout révéler un ressort de la mécanique de l’histoire.
À chacun son but, les moins jeunes, un rêve de gosse, d’une époque où on pouvait regarder le ciel et, la tête dans les étoiles, envisager l’avenir quand ici-bas les choses semblaient s’améliorer. Époque où, comme le grand-père, on achetait un téléviseur pour vivre l’émotion des premiers pas sur la Lune d’Armstrong et d’Aldrin. La plus jeune, l’espoir d’une génération qui pense qu’il faudra partir pour les étoiles pour survivre. Des has been ? Des loosers magnifiques ? Sur le papier de la pellicule, oui, mais comme souvent, il faut toujours se méfier des a priori.
Évidemment, de l’autre côté pour ceux qui sont ou vont être au courant, c’est l’inverse. Folie, inconscience, risque inconsidéré, projet insensé. L’angoisse du père se traduit par un rejet douloureux. Même la grand-mère confrontée aux chiffres aura un moment de sérieux doute.
L’impossible malgré les aléas prend forme, le rêve des perdants semble en passe de se réaliser. Va-t-il y arriver ? Le projet va-t-il capoter pour cause d’un manque de rigueur lié aux moyens ? Sera-t-il arrêté par ceux qui pourraient découvrir le pot aux roses ou qui s’inquiéteraient ?
À voir en visionnant le film !
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Devant l’invraisemblable, on peut, on a le droit, si on est plutôt cartésien et qu’on s’attache plus à la réalité qu’à l’imaginaire, ne pas embarquer - des fois que ça serait risqué - dans une telle fusée. Même si elle n’est pas construite à la base que par des branquignols, ArianeGroup a apporté sa contribution pour rendre plus crédible ce premier vol « amateur » dans l’espace. Pour celui qui a baigné et baigne encore dans cette science-fiction qui a souvent mêlé l’extraordinaire, le rêve à la poésie en acceptant l’impossible, il suffit de se débarrasser de ces certitudes qui nous clouent sur le plancher des vaches. On retrouve alors cet esprit qui nous faisait et nous fait toujours regarder là-haut et on embarquera pour le voyage.
Nicolas Giraud, acteur, réalisateur et co-scénariste avec Stéphane Cabel, d’après son idée, a mis beaucoup de lui, Jim Desforges c’est un peu beaucoup de lui. Tous les acteurs sont impeccables. La délicieuse grand-mère jouée par Hélène Vincent. L’halluciné Mathieu Kassovitz en astronaute déchu, le gars Bruno Lochet au regard et aux reparties toujours aussi pointues. La vivifiante Ayumi Roux qui amène sa jeunesse, sa fougue, mais également son savoir dans cette aventure improbable. Des personnages attachants, de la poésie, de la tendresse qui diffuse. La passion qui emporte tout sur son passage, la peur, les barrières qui se dressent au risque de tout perdre. Une histoire de revanche, mais surtout de désir de donner du sens à la vie quitte à envoyer balader le rationnel et refuser l’impossible.
Enfin un joli moment dédié à celui qui est à l’origine de l’aventure, un des « moteurs » de cette histoire. Attention aux « Madeleines », si vous êtes entrés dans cette aventure comme moi, une belle dose d’émotion pour couronner le spectacle. Oui, vraiment qui nous inviterait nous aussi à grimper dans une fusée pour tenter de jouer les Leonov. Ne m’en voulez pas si vous n’accrochez pas, il y aura bien de la place sur un autre vol plus sûr. Mais face aux vantardises blockbusters qui étalent de partout leur magnificence à paillettes par des trucages hallucinants, je n’ai pu qu’avoir un grand élan de tendresse pour cette histoire qui montre comment l’humain peut se hisser à des niveaux insoupçonnés sur sa petite échelle cosmique. Favoriser en plus de l’aventure, des rapports humains simples, mais qui touchent en plein là où vous savez.