La Captive du temps perdu, réédition @ 2014 Le Livre de Poche | Illustration de couverture @ Manchu | Photo @ Koyolite Tseila, édition privée
Illustration et quatrième de couverture
Ils voyagent dans le temps mais à sens unique, vers l'avenir, dans des bulles de stase qui leur permettent de franchir les siècles ou les millions d'années.
Ils ne sont plus que trois cents. Toute l'humanité, qui se cherche un nouveau pays d'années.
Et lorsque Marta Korolev meurt, assassinée d'une façon étrange et effrayante, naufragée de la temporalité, ils savent qu'un assassin se cache parmi eux. Que Wil Brierson, l'unique policier de la communauté doit démasquer. Avant qu'il n'extermine le reste de l'espèce humaine...
Ils ne sont plus que trois cents. Toute l'humanité, qui se cherche un nouveau pays d'années.
Et lorsque Marta Korolev meurt, assassinée d'une façon étrange et effrayante, naufragée de la temporalité, ils savent qu'un assassin se cache parmi eux. Que Wil Brierson, l'unique policier de la communauté doit démasquer. Avant qu'il n'extermine le reste de l'espèce humaine...
Fiche de lecture
Voici ma première incursion dans un roman de Vernor Vinge, considéré comme l’un des meilleurs auteurs américains de Science-fiction, et qui a déjà obtenu par deux fois dans le passé le prix Hugo, prix qui récompense les meilleures œuvres de Fantasy et de SF. Avec un tel curriculum vitae, mes attentes étaient donc hautes. De plus, le résumé de « La Captive du Temps » est alléchant et la sublime illustration de couverture est signée Manchu. De quoi donc vous mettre l’eau à la bouche.
Dans cette histoire, ce qui reste de l’humanité voyage dans le temps dans des bulles de stase. La particularité de ces sauts temporels, est qu’ils s’effectuent dans un sens uniquement, vers l’avenir. Il n’y a pas de possibilité de revenir en arrière. Si le concept est intéressant, je dois dire en toute franchise que j’ai de la peine à me représenter ces bonds à coup de milliers – voire de millions – d’années. Pourquoi si loin ? Et pourquoi dans un seul sens uniquement ? Le livre n’apportera aucune réponse à ce sujet.
On apprend donc que l’humanité tout entière – ou presque, il ne reste que trois cents survivants – a disparu. Pourquoi s’est-elle éteinte ? Qui ou quoi est responsable de cette extinction ? La question, bien qu’elle revienne plusieurs fois sur la table, restera malheureusement également sans réponse.
Un beau jour, au sein de cette docile communauté de rescapés gérée d’une main de fer par Yelen Korolev, un sordide meurtre est commis : sa compagne, Marta, a été naufragée dans la temporalité lors d’un énième saut. Seule, elle est donc condamnée à vivre jusqu’à sa mort par ses propres moyens sur une Terre hostile dans une époque où nul ne pourra la récupérer. Tout ce que l’on retrouvera d’elle des années plus tard, c’est son journal intime, dans lequel elle a narré tous ses périples et décris ses ressentis. Son amie, Yelen, décide alors d’engager Wil Brierson, détective de profession, pour enquêter sur ce meurtre. Avec la disparition de Marta, c’est aussi l’harmonie de la colonie qui va commencer à se fissurer…
Les recherches de Wil Brierson pour découvrir le coupable sont franchement intéressantes. Convaincu que Marta connaissait l’identité de son assassin, il essaye de découvrir des indices dans le journal de cette dernière. Parallèlement, il mène l’enquête au cœur de la colonie et interroge toute une série d’habitants. Mais le problème, c’est que les intervenants (donc les suspects) sont nombreux, et pour ma part, j’ai eu beaucoup de peine à retenir qui était qui. L’enquête qui est prenante au départ, devient de plus en plus laborieuse à suivre, jusqu’à finalement en perdre quelque peu le fil.
Quant aux moyens mis en œuvre pour la résolution de ladite enquête, ils me laissent dubitative. Le succès de l’opération étant joué sur un coup de poker, si pour Wil Brierson et Della tout est clair, en ce qui me concerne, je suis dans le flou.
J’en viens maintenant au style de l’auteur. Personnellement, j’ai trouvé la narration parfois un peu brouillon, surtout au niveau des dialogues, dans le fond comme dans la forme. De même, certains extraits du journal de Marta sont un peu longs et n’apportent pas d’éléments relevant de l’enquête en cours.
En conclusion, cette lecture me laisse sur un avis mitigé. L’idée d’une investigation qui se joue dans le temps est intéressante, mais dans le cas présent, encore faudrait-il que ce principe de bonds temporels à sens unique soit compris (peut-être un fan de hard SF serait-il plus à l’aise dans ce milieu ?). Des questions existentielles sont soulevées, mais elles restent sans réponse et laissent le lecteur sur sa faim. Trop d’intervenants finissent par freiner une enquête qui pourtant s’annonçait palpitante. Au final, bien que ce livre présente de bons moments, je n’ai pas retiré de cette lecture le plaisir escompté.
Pour autant, je ne vais pas laisser tomber les univers de Vernor Vinge, parce que cet auteur a incontestablement du talent et de l’imagination. Au programme bientôt : « Au tréfonds du Ciel » ou « Un Feu sur l’Abîme », selon mes envies.
Dans cette histoire, ce qui reste de l’humanité voyage dans le temps dans des bulles de stase. La particularité de ces sauts temporels, est qu’ils s’effectuent dans un sens uniquement, vers l’avenir. Il n’y a pas de possibilité de revenir en arrière. Si le concept est intéressant, je dois dire en toute franchise que j’ai de la peine à me représenter ces bonds à coup de milliers – voire de millions – d’années. Pourquoi si loin ? Et pourquoi dans un seul sens uniquement ? Le livre n’apportera aucune réponse à ce sujet.
On apprend donc que l’humanité tout entière – ou presque, il ne reste que trois cents survivants – a disparu. Pourquoi s’est-elle éteinte ? Qui ou quoi est responsable de cette extinction ? La question, bien qu’elle revienne plusieurs fois sur la table, restera malheureusement également sans réponse.
Un beau jour, au sein de cette docile communauté de rescapés gérée d’une main de fer par Yelen Korolev, un sordide meurtre est commis : sa compagne, Marta, a été naufragée dans la temporalité lors d’un énième saut. Seule, elle est donc condamnée à vivre jusqu’à sa mort par ses propres moyens sur une Terre hostile dans une époque où nul ne pourra la récupérer. Tout ce que l’on retrouvera d’elle des années plus tard, c’est son journal intime, dans lequel elle a narré tous ses périples et décris ses ressentis. Son amie, Yelen, décide alors d’engager Wil Brierson, détective de profession, pour enquêter sur ce meurtre. Avec la disparition de Marta, c’est aussi l’harmonie de la colonie qui va commencer à se fissurer…
Les recherches de Wil Brierson pour découvrir le coupable sont franchement intéressantes. Convaincu que Marta connaissait l’identité de son assassin, il essaye de découvrir des indices dans le journal de cette dernière. Parallèlement, il mène l’enquête au cœur de la colonie et interroge toute une série d’habitants. Mais le problème, c’est que les intervenants (donc les suspects) sont nombreux, et pour ma part, j’ai eu beaucoup de peine à retenir qui était qui. L’enquête qui est prenante au départ, devient de plus en plus laborieuse à suivre, jusqu’à finalement en perdre quelque peu le fil.
Quant aux moyens mis en œuvre pour la résolution de ladite enquête, ils me laissent dubitative. Le succès de l’opération étant joué sur un coup de poker, si pour Wil Brierson et Della tout est clair, en ce qui me concerne, je suis dans le flou.
J’en viens maintenant au style de l’auteur. Personnellement, j’ai trouvé la narration parfois un peu brouillon, surtout au niveau des dialogues, dans le fond comme dans la forme. De même, certains extraits du journal de Marta sont un peu longs et n’apportent pas d’éléments relevant de l’enquête en cours.
En conclusion, cette lecture me laisse sur un avis mitigé. L’idée d’une investigation qui se joue dans le temps est intéressante, mais dans le cas présent, encore faudrait-il que ce principe de bonds temporels à sens unique soit compris (peut-être un fan de hard SF serait-il plus à l’aise dans ce milieu ?). Des questions existentielles sont soulevées, mais elles restent sans réponse et laissent le lecteur sur sa faim. Trop d’intervenants finissent par freiner une enquête qui pourtant s’annonçait palpitante. Au final, bien que ce livre présente de bons moments, je n’ai pas retiré de cette lecture le plaisir escompté.
Pour autant, je ne vais pas laisser tomber les univers de Vernor Vinge, parce que cet auteur a incontestablement du talent et de l’imagination. Au programme bientôt : « Au tréfonds du Ciel » ou « Un Feu sur l’Abîme », selon mes envies.