Alien : Romulus | 2024

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ALIEN ROMULUS

Je suis allé voir "Alien Romulus" sans aucun espoir de reconquête de la franchise grâce à un scénario original qui redéfinirait ses codes. Tout a déjà été dit. Je remarque que cette fois-ci ce n'est plus qu'un retour en arrière en reproduisant l'atmosphère d' "Alien le 8ème passager" dont jamais je n'aurais cru qu'il était possible de vouloir recopier.
Là, c'est flagrant, toutefois les personnages sont disponibles sur un nouveau canevas qui après 1/4 d'heure va s'acheminer vers la même et inlassable ossature scénaristique des "Aliens" avec Sigourney Weaver.
Sur terre, sur la planète minière il y avait plein de possibilités de partir ailleurs, et d'oser autre chose, une soudaine envie de réécriture avec un récit totalement différent, s'éloignant de tout ce qu'avait pu construire Ridley Scott. Ça aurait fait scandale. Hélas il faut se conformer. Personnellement je ne comprends pas pourquoi le cinéaste anglais, qui produit ce film, n'assume pas tout ce qu'il a planifié avec ses dernières incursions et qui a été rejeté par la fanbase avec Prometheus et Covenant. En ne voulant pas poursuivre son univers, si détesté, avec à disposition l'histoire des architectes, il empêche ceux qui ont aimé de plus de clarté (certains ont même dit qu'il avait humilié sa création). Seulement laissant "son bébé" entre les mains d'un nouveau cinéaste, il était compréhensible que nous aurions affaire finalement à un "Alien 5". Après James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet nous avons maintenant Fede Álvarez.
Sa vision ne se remarque que sur quelques bonnes séquences et idées bien développées comme le suspens par un rythme donné par un minuteur déclenchant et désactivant l'apesanteur; le lien d'affinité entre le personnage principal et un "homme artificiel" qu'il prend pour son frère, l'articulation conflictuelle entre les protagonistes.
Bref, ce film est une déclaration d'amour de ce qui a été produit jusqu'au 3. Les clins d'oeil à ces trois premiers films naissent une fois que l'on quitte le sol, dans l'espace et au sein de la station Romulus. Ces éléments perturbent et plombent le film dans le temps qui se fige sur un passé cinématographique.
Ce n'est pas une réussite totale, mi-figue, mi-raisin, je lui voue de grandes qualités comme d'incroyables défauts.
Je recommande quand-même sa vision car il est sûr que le film va séduire ceux qui ont "vomi" sur les suites conçues par Scott mais consternées d'autres qui attendaient une finalité à défaut de renou...

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ALIEN ROMULUS

Je suis allé voir "Alien Romulus" sans aucun espoir de reconquête de la franchise grâce à un scénario original qui redéfinirait ses codes. Tout a déjà été dit. Je remarque que cette fois-ci ce n'est plus qu'un retour en arrière en reproduisant l'atmosphère d' "Alien le 8ème passager" dont jamais je n'aurais cru qu'il était possible de vouloir recopier.
Là, c'est flagrant, toutefois les personnages sont disponibles sur un nouveau canevas qui après 1/4 d'heure va s'acheminer vers la même et inlassable ossature scénaristique des "Aliens" avec Sigourney Weaver.
Sur terre, sur la planète minière il y avait plein de possibilités de partir ailleurs, et d'oser autre chose, une soudaine envie de réécriture avec un récit totalement différent, s'éloignant de tout ce qu'avait pu construire Ridley Scott. Ça aurait fait scandale. Hélas il faut se conformer. Personnellement je ne comprends pas pourquoi le cinéaste anglais, qui produit ce film, n'assume pas tout ce qu'il a planifié avec ses dernières incursions et qui a été rejeté par la fanbase avec Prometheus et Covenant. En ne voulant pas poursuivre son univers, si détesté, avec à disposition l'histoire des architectes, il empêche ceux qui ont aimé de plus de clarté (certains ont même dit qu'il avait humilié sa création). Seulement laissant "son bébé" entre les mains d'un nouveau cinéaste, il était compréhensible que nous aurions affaire finalement à un "Alien 5". Après James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet nous avons maintenant Fede Álvarez.
Sa vision ne se remarque que sur quelques bonnes séquences et idées bien développées comme le suspens par un rythme donné par un minuteur déclenchant et désactivant l'apesanteur; le lien d'affinité entre le personnage principal et un "homme artificiel" qu'il prend pour son frère, l'articulation conflictuelle entre les protagonistes.
Bref, ce film est une déclaration d'amour de ce qui a été produit jusqu'au 3. Les clins d'oeil à ces trois premiers films naissent une fois que l'on quitte le sol, dans l'espace et au sein de la station Romulus. Ces éléments perturbent et plombent le film dans le temps qui se fige sur un passé cinématographique.
Ce n'est pas une réussite totale, mi-figue, mi-raisin, je lui voue de grandes qualités comme d'incroyables défauts.
Je recommande quand-même sa vision car il est sûr que le film va séduire ceux qui ont "vomi" sur les suites conçues par Scott mais consternées d'autres qui attendaient une finalité à défaut de renouveau.

André Philippe