Autre(s) article(s) :
Illustration et quatrième de couverture
Après toutes nos années de pratique, Doriane et moi étions devenues les contrebandières les plus douées et les plus recherchées du système solaire. Et nous avons eu notre lot de demandes excentriques.
Mais, là, sur Titan, j’avoue que nous avons été surprises qu’on nous demande de jouer les dépanneuses. Vraiment pas notre taf habituel.
Mais vu le prix du contrat et l’absence de tout contrôle dans ce secteur, nous avons accepté. Si ce n’est qu’un détail nous a fait grincer des dents : l’équipe n’était plus vraiment humaine…
Mais, là, sur Titan, j’avoue que nous avons été surprises qu’on nous demande de jouer les dépanneuses. Vraiment pas notre taf habituel.
Mais vu le prix du contrat et l’absence de tout contrôle dans ce secteur, nous avons accepté. Si ce n’est qu’un détail nous a fait grincer des dents : l’équipe n’était plus vraiment humaine…
Fiche de lecture
Ah, voilà le genre d’histoire que je n’aime pas raconter. Surtout parce que la décision finale que nous avions dû prendre allait à l’encontre de tous mes principes. Et le fait que nous n’avions pas eu d’autres choix n’arrivait pas à me consoler. (Capitaine Lo)
SysSol. An de grâce 2268. Deux contrebandières acceptent d’exécuter une mission sur Japet pour le compte d’une société minière. Il s’agit de déposer du matériel et des robots sur cette lune de Saturne, afin qu’ils puissent récupérer un chargement de minéraux rares se trouvant à bord du Razor’s Edge, un vaisseau qui s’est crashé et qui est coincé dans une crevasse de glace. Mission un peu scabreuse vu les conditions difficiles du terrain, mais un contrat – ô combien – juteux à la clé. Les cales du Circaète Bleu sont vides et les affaires, ma foi, pas folichonnes. La mission proposée tombe donc à point nommé et c’est un plan qui devrait plus ou moins se dérouler sans accrocs. Sauf que… il y a un couac. Et pas des moindres !
Voilà une nouvelle fort sympathique en guise d’apéro pour le menu à venir que sera Inhumaine Contrebande, un livre de Science-fiction du même auteur à paraître fin octobre 2020 aux éditions Armada. Elle se présente sous la forme d’un livret d’une trentaine de pages et est dotée d’une jolie illustration intérieure.
Ce texte met en scène les occupantes du vaisseau le Circaète Bleu : la capitaine Soyana Lo, narratrice de ce récit et Doriane Kádícamba, sa compagne et pilote. On y découvre également quelques aspects techniques et logistiques du Circaète, de même que Radja, son IA de bord.
En tant que lectrice de JC Gapdy, je me suis glissée d’entrée et avec plaisir dans le bain – à présent – familier de SysSol, un univers minutieusement élaboré et développé par l’auteur dans plusieurs de ses écrits, pour y suivre cette nouvelle aventure. Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore cette toile de fond qu’est le système solaire dans un futur proche, aucun souci, car cette nouvelle n’entre pas dans les détails. Néanmoins, si vous êtes curieux, vous trouverez des informations intéressantes à ce sujet sur le site de l’auteur.
J’ai beaucoup aimé la narration par le biais de la capitaine Lo, fluide, concise et sans temps mort. Ici pas de techno-blabla, ni de descriptions à s’arracher le casque. Le style est efficace, il y a du rythme, de ce fait, la lecture est aisée et rapide.
Cette histoire me restera dans la tête pour un long moment. Premièrement, parce que les deux protagonistes me sont d’emblée sympathiques ; j’ai hâte de faire plus amplement leur connaissance par la suite. Deuxièmement, parce que la mission en elle-même et ses intervenants sont particuliers. Il y a de la recherche dans l’élaboration des personnages. Et pour finir, parce que même si ce texte est court, JC Gapdy a su y mettre du cœur et des réflexions, au point qu’à un moment donné, un passage m’a vraiment noué la gorge. Je ne suis pas prête de l’oublier.
La cerise sur le gâteau ? JC Gapdy aime à placer des clins d’œil dans ses écrits. En l’occurrence, il y en a un ici qui n’aura pas échappé aux aficionados de Hard Rock. Le nom du vaisseau qui s’est écrasé sur Japet, ainsi que la représentation visuelle de sa situation, sont une référence au titre et à la pochette d’un album d’un groupe célèbre… C'est notre ami Djackdah Nielle qui a trouvé la référence en premier, vu que de nous deux c'est lui qui lit le plus vite ^-^
Bref, Le Fil du Rasoir est un page-turner que je vous recommande chaudement, même si ça caille sur Japet. Voilà une mise en bouche délicieusement explosive avant les festivités que seront Inhumaine Contrebande !