Wang : Les Portes d'Occident, réédition @ J'ai Lu | Illustration de couverture @ Philippe Caza
XXIIIe siècle. Un infranchissable rideau protège l'Occident des empires voisins. Wang, jeune Chinois de dix-sept ans, vit avec sa grand-mère dans un quartier misérable de Grand-Wroclaw en Silésie, une des sous-provinces de Sino-Russie administrées par les néo-triades.
Parce qu'il a transgressé la moi d'Assöl le Mongol, un parrain de clan, Wang n'a d'autre choix que de prendre le chemin de l'exil. Car une porte s'ouvre parfois dans le Rideau à Most, en Bohême.
Mais qu'arrive-t-il aux émigrés en Occidents ? On parle d'esclavage ou pire encore ; on dit aussi qu'ils sont contraints de s'affronter dans des arènes comme les gladiateurs des jeux du cirque. Nul n'en est revenu pour témoigner...
Fiche de lecture
Au XXIIIème siècle, le monde est séparé en deux grandes entités politiques majeures : la République Populaire Sino-russe (RPSR) et l'Organisation des nations Occidentales. Les tentatives d'invasion de l'Occident par la RPSR se sont vues jadis bloquées par le REM, le Rideau Electromagnétique, qui court sur la ligne Oder-Neisse.
Depuis, les citoyens sino-russes, mélange d'Asiatiques et de Slaves, végètent dans une misère crasseuse, écrasés par le joug impitoyable des néo-triades.
Wang est un jeune chinois de la ville polonaise de Grand Wroclaw. S'étant mis à dos un parrain de la mafia, sa vie est menacée: s’il ne réunit pas une forte somme ou ne se résout pas à devenir exécuteur pour le parrain, il sera crucifié.
Il choisit alors de tout abandonner, ses maigres biens et sa grand-mère Li qui l'a élevé, pour tenter de franchir le REM, dont on sait qu'il s'ouvrira bientôt pour avaler ses vagues de migrants aspirant au rêve occidental...
Mais quels sont ces jeux si particuliers auxquels se livrent les Etats de l'ONO? Et pour quelle raison nécessitent-ils tant de migrants ?
Depuis, les citoyens sino-russes, mélange d'Asiatiques et de Slaves, végètent dans une misère crasseuse, écrasés par le joug impitoyable des néo-triades.
Wang est un jeune chinois de la ville polonaise de Grand Wroclaw. S'étant mis à dos un parrain de la mafia, sa vie est menacée: s’il ne réunit pas une forte somme ou ne se résout pas à devenir exécuteur pour le parrain, il sera crucifié.
Il choisit alors de tout abandonner, ses maigres biens et sa grand-mère Li qui l'a élevé, pour tenter de franchir le REM, dont on sait qu'il s'ouvrira bientôt pour avaler ses vagues de migrants aspirant au rêve occidental...
Mais quels sont ces jeux si particuliers auxquels se livrent les Etats de l'ONO? Et pour quelle raison nécessitent-ils tant de migrants ?
On peut s'attendre de prime abord à un énième bis repetita de thèmes déjà abordés dans d'autres romans dystopiques (1984, Le meilleur des Mondes, Fahrenheit 451, …). Mais Pierre Bordage arrive ici à recycler de manière fort habile des éléments classiques de ce genre de science-fiction : jeux du cirque, racisme, émissions de téléréalité comme nouvel « opium du peuple », discriminations en tout genre, interdiction du sexe...
Le concept des Jeux Uchroniques, que je laisse le soin de découvrir au lecteur, et tout ce qui s'articule autour (implications politico-sociales) est plaisant de même que les personnages, qui bien qu'un peu cliché pour certains, arrivent globalement à se démarquer et à être attachants.
Attention, la plume de Pierre Bordage est parfois crue (tortures et descriptions réalistes d'actes sexuels). Si cela renforce grandement le réalisme, je ne recommanderai pas ce roman à un jeune public.
En dépit de tout cela, j'ai bien aimé ce livre, malgré quelques longueurs, notamment un flash-back à mon sens trop long pour ce qu'il y a à dire. Et j'ai hâte de lire le second tome : Les Aigles d'Orient.
Le concept des Jeux Uchroniques, que je laisse le soin de découvrir au lecteur, et tout ce qui s'articule autour (implications politico-sociales) est plaisant de même que les personnages, qui bien qu'un peu cliché pour certains, arrivent globalement à se démarquer et à être attachants.
Attention, la plume de Pierre Bordage est parfois crue (tortures et descriptions réalistes d'actes sexuels). Si cela renforce grandement le réalisme, je ne recommanderai pas ce roman à un jeune public.
En dépit de tout cela, j'ai bien aimé ce livre, malgré quelques longueurs, notamment un flash-back à mon sens trop long pour ce qu'il y a à dire. Et j'ai hâte de lire le second tome : Les Aigles d'Orient.
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