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Textes de Michel Maillot

        




Androïde Blues 1 : Les Synthétiques rêvent-ils de Marineros électriques ? | Michel Maillot | 2023

Par | 10/02/2024 | Lu 958 fois




Illustration @ Wojtek Siudmak en couverture de la revue Galaxie no 82 (1971)
Illustration @ Wojtek Siudmak en couverture de la revue Galaxie no 82 (1971)
En toute humilité, ce petit texte inspiré par les fulgurances "Brantonnesques" et l'ivresse procurée par les flots tumultueux du Fleuve Noir. Des noms, des décors, des situations à l'image de ces vieux amis.

D'autres clins d'œil à de non moins nombreuses, prodigieuses et prestigieuses rencontres littéraires.

Également, un écho lointain à cette géniale Uchronie de la série For All Mankind dont la quatrième dernière saison est un petit bijou.

J'espère qu'ils ne m'en voudront pas de les avoir sollicités pour cette histoire ne dépassant pas les frontières de notre système solaire, c'est déjà pas mal !

Et puis en appui avec toutes ces références littéraires et cinématographique, une fascination avec les mystères encore d'actualité pour la quatrième planète du système solaire.

Bonne lecture !

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Michel Maillot
Copyright @ Michel Maillot pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur

𝗟𝗘 𝗚𝗔𝗟𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘𝗦 𝗘𝗧𝗢𝗜𝗟𝗘𝗦 𝗘𝗦𝗧 𝗨𝗡 𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗦𝗔𝗡𝗦 𝗣𝗨𝗕𝗟𝗜𝗖𝗜𝗧É. 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗶𝗺𝗲𝘇 𝗻𝗼𝘀 𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗹𝗲𝘀, 𝗺𝗮𝘁𝗲𝗹𝗼𝘁𝘀 ? 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗲𝘇 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗱𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗮𝗶𝗻𝘀𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗲𝗻𝗶𝗿 !

💬Commentaires

1.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 10/02/2024 09:49 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
En ces temps perturbés par de sombres perspectives pour le proche avenir, les moments où l'on nous ouvre des fenêtres sur des lendemains moins effrayants sont accueillis avec reconnaissance. La place grandissante des I.A. dans notre monde fait craindre le pire pour notre liberté, nous angoissons à l'idée d'être supplantés par des machines de plus en plus "humaines" par leur apparence et leurs aptitudes. Et pourtant, l'appel de l'espace résonne encore en nombre d'entre nous, même si le seul accès nous y est donné par l'imagination, le rêve... et les livres.
Tel est le cas de Julius, citoyen d'un futur plus ou moins proche qui se sent de moins en moins chez lui sur Terre, et que des circonstances imprévues vont amener à partir en voyage vers d'autres planètes de notre voisinage. Avec, en poche, un de ses chers bouquins d'antan dont la compagnie lui est indispensable. En mémoire, une foule de souvenirs de lectures ou de visualisations passées. Et, dans le cœur, une humanité très profonde qui lui permet de voir le vrai côté des choses, comme celui des personnes qu'il rencontre, avec tolérance ou esprit critique selon les situations.
Très "wulien" par son idéalisme et sa désespérance, le héros de cette fable nous fait vivre une belle et réconfortante aventure qui redonne le sourire car elle laisse imaginer que tout n'est pas perdu, que le hasard peut conduire à des enchaînements favorables, que l'artificialisation n'efface pas la sensibilité et la communion.
Michel Maillot sait nous entraîner loin par ses talents poétiques et visionnaires. Ici, en quelque sorte, il "ramène à la maison" les vieux grands enfants que nous sommes au fond de nous.

2.Posté par éric MARIE le 12/02/2024 10:39 | Alerter
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ATRAVERSLESPACE
Ah ! J’adore lorsque la journée commence comme ça. Un café de rigueur, un rayon de soleil bien que timide qui fait ce qu’il peut pour me dorloter et ma tablette posée entre le sucre et le pot de confiture. Alors tout d’abord merci Michel Maillot pour ce moment de lecture. J’avais décidé de lire la nouvelle en deux ou trois fois et puis, voilà, la tentation (toujours elle), je l’ai goûtée en une fois, en prenant mon temps. Tout comme Julius dans cette taverne sur Mars, je me suis senti chez moi.
De la bonne ‘’vieille S.F’’, dans le sens noble du terme qui fait la part belle à l’humain. Paradoxal lorsqu’on traite de robots. L’histoire en soi est simple, mais elle nous touche et ça fait du bien. Les rêves de Julius pourraient être aussi les nôtres. Quelques atomes de poésie savamment dispersés qui laissent la porte ouverte à l’espoir. Tellement rares, les fins heureuses semblent avoir déserté les tapuscrits.
Merci encore, Michel pour ce partage.
P.S. : bizarre coïncidence, j’ai posté récemment, sur mon mur, une vidéo Voir le ciel qui fait écho à votre nouvelle : ‘’Les étoiles dansent main dans la main’’. Peut-être que comme moi, vous avez un cerveau positronique qui n’obéit pas aux trois lois.

3.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 13/02/2024 09:49 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Merci à Éric Marie pour cette très belle et émouvante vidéo qui offre un écho inattendu à la nouvelle de Michel !
Encore une bouffée d'oxygène pour l'esprit et le cœur, idéale pour entamer la journée avec un peu plus d'optimisme et du rêve plein les yeux.

4.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 13/02/2024 10:01 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
J'ai bien aimé voir "Révolte sur la Lune" jouer un rôle inattendu dans l'histoire, me rappelant à l'occasion qu'il y a quelques mois, j'ai trouvé son édition OPTA dans une boîte à livres et que Michel Maillot m'a fourni la photo des 8 dernières pages hélas arrachées et manquantes...
Une petite pensée m'est aussi venue pour évoquer "Les sables de Mars", d'Arthur C. Clarke, son tout premier roman... Qui fit d'ailleurs l'objet de la seule parution grand format du Fleuve Noir Anticipation, ce qui est notable.
Enfin, le titre original du roman de Robert Heinlein, "The Moon is a harsh mistress", renvoie à une très belle chanson qu'interpréta notamment la sublime Judy Collins :
https://m.youtube.com/watch?v=P9Tgx4HCltQ

5.Posté par B BLANZAT le 17/02/2024 07:45 | Alerter
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Blanzat
La nouvelle de Michel a été ma porte vers l'ailleurs au terme d'une semaine tout à fait hostile. Un ailleurs familier, wulien en effet, comme l'a si bien dit Jean Michel, à l'ancienne comme dirait Éric Marie. Je retrouve aussi Clarke, Asimov bien sûr avec cette loi zéro qui est centrale dans la fin du cycle de Fondation. Plus proche de nous, l'ancrage dans la réalité sociale est très bien traité, à la manière de Greg Egan dans le dernier Bifrost (Le charme discret de la machine de Turing).
J'aime beaucoup le spatioport low cost de Lille Calais, en une phrase on a une idée de la conurbation et du désastre territorial. J'ai placé un terminal spatial à Roissy dans une histoire, et ce n'était pas sans conséquence sur la banlieue.
J'ai une préférence dans cette nouvelle pour le rebelle, et son acolyte : "on ne bouge pas si on veut conserver toutes ses cellules intactes, la viande sur pattes !"
Très réussi donc, et j'attends d'en savoir plus sur la silhouette étrange, qui me fait l'effet d'un "indien zarbi à moitié à poil dans le désert"...

6.Posté par Michel MAILLOT le 17/02/2024 11:53 | Alerter
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mmaillot
Oh ben merci à vous deux. Oui vous deux, Jean-Michel puis Bruno dont je découvre le post aujourd'hui. Il me semblait avoir coché la case notification mais je n'ai pas entendu la sonnette sur les retours de Jean Michel. Pas grave, puisque nous voilà réunis ! En tout cas, j’espère Bruno que ta semaine à venir sera plus amicale à défaut d’être tranquille.

J'aime bien semer des références pas forcément cachées avec des noms, des situations. D'abord parce qu'on ne sait jamais ce qui pourrait pousser par la suite avec de telles graines. Que du bon pour nourrir le récit certainement ! Plus modestement, c'est une façon de rendre hommage et pourquoi pas un petit jeu avec le lecteur qui lui rouvre des portes en sommeil dans sa mémoire. Alors Wul, oui, comme d'habitude, avec les noms et des images, ça n'est pas une surprise. Des références avec Heinlein, bien vu Jean-Michel. Le côté social qui peut faire écho également à Pelot ou Lehman. Mars, avec toutes ces références de lectures diverses et de films dont, oui encore bravo, Jean-Michel "Les Sables de Mars" et notamment la magnifique couverture de Brantonne sur le bouquin du Fleuve. Des références explicites au feuilleton allemand "Commando Spatial" des années 60. L'acolyte de McCrane inspiré plus ou moins, en version plus abrupte, par le robot du "Géant de Fer", je l'aime bien celui-là aussi ! McCrane tout autant McClane qu'un Cyrano interprété par Weber (le meilleur pour moi) vu au théâtre Mogador dans les années 80 dans une mise en scène de Jérome Savary. Ces mots empruntés aux Naufragés du Temps, "Putentrailles" ou à J&D LeMay "Par tous les Djarks !". Asimov, le grand Asimov, omniprésent dès qu'on parle de robot. Obligation de se référer à ses lois dont la zéro comme le souligne Bruno pour autoriser des comportements défiant les trois autres. Le "Dégingandé" silhouette mystérieuse inspirée sans doute d’images laissées sur le bord du chemin de la mémoire par le magnifique « Adieu Céred » de Jacques Hoven. Et enfin, Angéliane, la plus humaine au sens profond du terme. Son petit nom vient de Julia Verlanger et Eliane (Grimaître) Taïeb histoire de rendre hommage à cette grande dame de la SF.

P.S. Jean Michel, cette référence à Heinlein, je l'ai suivie lors de l’écriture du texte jusqu'au titre original et ensuite ça m'a mené vers cette superbe interprétation de Judy Collins !

P.P.S. J'arrive même à me piéger puisqu'en retournant sur le texte je vois avoir laissé une référence à une image d'un comic book de Green Lan...

7.Posté par Koyolite TSEILA le 17/02/2024 14:03 | Alerter
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KoyoliteTseila
C'est hyper-intéressant d'avoir toutes ces références, merci Michel ! J'espère être capable d'en retrouver un certain nombre au cours de ma lecture (à venir) 💜

8.Posté par Robert YESSOUROUN le 04/03/2024 09:53 | Alerter
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Yessouroun
Remplacé par un robot, Julius (au prénom trempé dans le monde antique) a perdu son travail, mais vient de gagner, lors d’un concours d’érudition, une croisière spatiale.
Lecteur assidu de vieux livres, attaché au passé, solidaire, quasi-invisible, quasi-inaudible, insignifiant, de condition minable, il subit le mépris tant du personnel artificiel du paquebot interplanétaire, que de ses passagers jaloux de leur réussite financière.
Seul le charme du cosmos enrichit Julius par des rêveries contemplatrices. Lors de l’une d’elles, il fait la connaissance d’Angéliane (au prénom associant « ange » et une forme de lien), une superbe serveuse mi-synthétique, mi-humaine. Cette femme-robot consciente le séduit, mais ne lui est-elle pas supérieure ?
Attention spoilers
À bord du vaisseau, il « entre en contact » avec une famille bourgeoise que n’aurait pas reniée le caricaturiste Dubout. Obnubilée par l’orgueil de son rang et par l’argent comme marqueur de classe sociale, elle exècre les inférieurs et les robots, fussent-ils dotés de conscience.
Lors d’une escale sur Mars, devenue une colonie de trappeurs et d’aventuriers, Julius découvre la chaleur humaine de ces « Martiens » simples mais authentiques. Cette société fraternelle, évoquant le monde du Far West, va donner à l’antihéros le sens de sa vie.
De retour dans le navire de croisière « Simak » (auteur SF appréciant les personnages simples, ancrés dans la campagne), tout se précipite : abordage par des corsaires, tir ami contre le paquebot, évacuation générale. Pendant celle-ci, Julius voit sa condition se rapprocher de celle d’un robot. La pile qui protège son cœur fragile des ratés voit son alimentation coupée par son assurance mal payée. Et c’est une femme-robot qui le sauvera. Angéliane l’unit à son corps par des « fils ».
Le temps passe. Julius et Angéliane, devenue sa compagne, consacrent l’union entre l’être faible naturel et l’être fort, (semi-)synthétique. Ensemble, ils élèvent leur fils dans l’attente d’un deuxième enfant et tiennent une taverne de terroir sur Mars, chez les Marineros (voir le sous-titre), ces autochtones bourrus et rustiques.
Julius et les siens rencontreront un être longiligne, un genre d’ermite guérisseur qui chante d’étranges mélopées au couchant. Ce personnage mystérieux serait-il le double, que de chair et d’os, de la femme robot ?
Fin des spoilers
Une nouvelle agréable à lire, qui pose une hiérarchie de valeurs séduisante, avec un personnage misanthrope mais fraternel avec les bons grog...

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