Lo spazio proibito @ 1956 Mondadori | Illustration de couverture @ Curt Caesar
Présentation
Au XXIVe siècle, l’expansion terrienne dans la Voie Lactée a conduit à la création de deux puissances rivales, l’Empire centré sur la planète-mère et la Confédération dont le siège se situe dans la constellation du Cygne. Elvin Myers, agent secret de l’Empire, a mené plusieurs missions en territoire adverse et les quatre effectuées avec la jeune Sigma ont été des succès miraculeux. Sigma est une « porteuse de chance » qui affecte tous les événements, les statistiques et les probabilités dans le sens positif pour aider ou sauver la ou les personnes se trouvant à ses côtés ou dans son entourage. Lorsque, sur Terre, Myers échappe grâce à elle à un accident mortel orchestré par la Confédération, la jeune fille est obligée de s’expliquer.
Née dans la Confédération, elle a une sœur jumelle, Elna, dotée d’un pouvoir parapsychique analogue au sien mais opposé : c’est une fauteuse de malheurs et de catastrophes. Durant des années, toutes deux ont été sujets d’expériences menées par des savants de la Confédération, puis il a été décidé d’envoyer Elna dans l’Empire afin d’y semer le chaos – mais elles ont échangé leur place et c’est donc Sigma qui est partie.
Depuis lors, Elna est en exil sur Paradis, un astéroïde perdu du côté d’Orion. Et Sigma, convainquant Myers de l’aider, décide d’aller la retrouver et la libérer. En effet, une fois réunies, elles verront leurs polarités s’annuler, et Elna ne sera plus capable de provoquer des drames.
Après une équipée parsemée de coups de hasard favorables, le couple atteint Paradis et rejoint Elna. Immédiatement, les influences antagonistes des deux jeunes filles se neutralisent. En conséquence, des vaisseaux d’agents de la Confédération réussissent à se poser sans dommage sur le planétoïde, au contraire de toutes les précédentes tentatives. Myers et les deux mutantes sont capturés et conduits sur Planète-Mère, cœur de la Confédération, où les sœurs sont à nouveau soumises à des expérimentations visant à évaluer et contrôler leurs capacités. Sigma est renvoyée seule sur Paradis, mais Elna réussit à fuir Planète-Mère avec Myers pour aller retrouver sa jumelle.
Sitôt réunies, Sigma et Elna reprennent le large, mais avec de tenaces poursuivants à leurs trousses. Leur vaisseau sera sur le point d’être intercepté par des croiseurs-robots, insensibles aux influx destructeurs d’Elna, lorsque le trio décidera de tenter l’impossible : la plongée dans l’Espace Interdit, cette zone à la position fluctuante où, semble-t-il, l’une des dimensions du continuum s’annule. Bien des navires y ont disparu et en ont resurgi des années plus tard, sans aucun survivant à bord. Seuls Myers et Sigma en sont jadis ressortis indemnes grâce au pouvoir salvateur de la jeune fille. Mais là, il y a Elna, et les facultés des jumelles se neutralisent… Elna, tombée amoureuse de Myers mais sachant qu’il a choisi sa sœur, se sacrifie en se jetant dans l’Espace Interdit. Sigma peut alors assurer la réémersion du vaisseau, puis le retour vers l’Empire.
Née dans la Confédération, elle a une sœur jumelle, Elna, dotée d’un pouvoir parapsychique analogue au sien mais opposé : c’est une fauteuse de malheurs et de catastrophes. Durant des années, toutes deux ont été sujets d’expériences menées par des savants de la Confédération, puis il a été décidé d’envoyer Elna dans l’Empire afin d’y semer le chaos – mais elles ont échangé leur place et c’est donc Sigma qui est partie.
Depuis lors, Elna est en exil sur Paradis, un astéroïde perdu du côté d’Orion. Et Sigma, convainquant Myers de l’aider, décide d’aller la retrouver et la libérer. En effet, une fois réunies, elles verront leurs polarités s’annuler, et Elna ne sera plus capable de provoquer des drames.
Après une équipée parsemée de coups de hasard favorables, le couple atteint Paradis et rejoint Elna. Immédiatement, les influences antagonistes des deux jeunes filles se neutralisent. En conséquence, des vaisseaux d’agents de la Confédération réussissent à se poser sans dommage sur le planétoïde, au contraire de toutes les précédentes tentatives. Myers et les deux mutantes sont capturés et conduits sur Planète-Mère, cœur de la Confédération, où les sœurs sont à nouveau soumises à des expérimentations visant à évaluer et contrôler leurs capacités. Sigma est renvoyée seule sur Paradis, mais Elna réussit à fuir Planète-Mère avec Myers pour aller retrouver sa jumelle.
Sitôt réunies, Sigma et Elna reprennent le large, mais avec de tenaces poursuivants à leurs trousses. Leur vaisseau sera sur le point d’être intercepté par des croiseurs-robots, insensibles aux influx destructeurs d’Elna, lorsque le trio décidera de tenter l’impossible : la plongée dans l’Espace Interdit, cette zone à la position fluctuante où, semble-t-il, l’une des dimensions du continuum s’annule. Bien des navires y ont disparu et en ont resurgi des années plus tard, sans aucun survivant à bord. Seuls Myers et Sigma en sont jadis ressortis indemnes grâce au pouvoir salvateur de la jeune fille. Mais là, il y a Elna, et les facultés des jumelles se neutralisent… Elna, tombée amoureuse de Myers mais sachant qu’il a choisi sa sœur, se sacrifie en se jetant dans l’Espace Interdit. Sigma peut alors assurer la réémersion du vaisseau, puis le retour vers l’Empire.
Paul Bérato (né à Tonneins, Lot et Garonne, le 19 février 1915 et décédé le 11 février 1989) a déjà publié de très nombreux romans populaires, sous plusieurs pseudonymes, lorsque « Les Envoyés du Paradis », signé Yves Dermèze, sort début 1963 dans une éphémère collection qui ne comportera que deux titres. Curieusement, le livre est déjà paru en 1956, en Italie, sûrement parce que l’auteur s’est brillamment fait remarquer en 1954 par « Le titan de l’espace » (Métal, « Série 2000 » n°10) puis en 1955 par « Via Velpa » (Métal, « Série 2000 » n°16). Hormis quelques rares nouvelles et des publications dans la collection cartonnée Grands Romans du Fleuve Noir, Dermèze disparaît ensuite jusqu’en 1974 où il resurgit en Marabout Poche 2000 (« Le Sharoun de Galicad », n°14) et au Masque Science-Fiction (« L’image de l’autre », n°7).
Entre-temps, Bérato alias Paul Béra aura publié un certain nombre de titres au Fleuve Noir en Anticipation (avec un remarquable premier opus, « Planète maudite », n°423, juillet 1970) et Angoisse. En 1979, les éditions corréziennes Roger Garry lancent la collection « Mémoires d’Outre-Ciel » avec « Les envoyés du Paradis », qui sera réédité dès l’année suivante.
Même si la critique de Denis Guiot (Fiction n°303, juillet 1979) n’est point très élogieuse pour ce roman qui n’a certes pas le panache du « Titan de l’espace » ou de « Via Velpa », il faut lui reconnaître l’originalité – pour l’époque, en rappelant qu’il a été écrit vers le milieu des années 50 – du thème des jumelles à pouvoirs psi, une bonne dose d’humour critique et distancié lorsque Myers prend la parole à la première personne, et l’introduction de cette curiosité qu’est l’Espace Interdit même si son exploration reste plutôt sommaire. Un concept que l’on retrouvera d’ailleurs dans le Fleuve Noir Anticipation éponyme (n°498, avril 1972), dernier volet de la tétralogie des aventures de Robi le Robot, où ce domaine irrationnel sera un peu plus fouillé et les péripéties qui s’y déroulent bien plus dramatiques.
Il n’empêche que même si « Les envoyés du Paradis » n’est ni de premier plan, ni de première jeunesse, il peut encore se lire agréablement de nos jours si l’on apprécie la rétro-science-fiction française d’il y a presque soixante-dix ans.
Et Yves Dermèze, comme Paul Béra, est un auteur quelque peu oublié dont l’œuvre, riche de nombreuses perles, mérite vraiment d’être remise en lumière.
Entre-temps, Bérato alias Paul Béra aura publié un certain nombre de titres au Fleuve Noir en Anticipation (avec un remarquable premier opus, « Planète maudite », n°423, juillet 1970) et Angoisse. En 1979, les éditions corréziennes Roger Garry lancent la collection « Mémoires d’Outre-Ciel » avec « Les envoyés du Paradis », qui sera réédité dès l’année suivante.
Même si la critique de Denis Guiot (Fiction n°303, juillet 1979) n’est point très élogieuse pour ce roman qui n’a certes pas le panache du « Titan de l’espace » ou de « Via Velpa », il faut lui reconnaître l’originalité – pour l’époque, en rappelant qu’il a été écrit vers le milieu des années 50 – du thème des jumelles à pouvoirs psi, une bonne dose d’humour critique et distancié lorsque Myers prend la parole à la première personne, et l’introduction de cette curiosité qu’est l’Espace Interdit même si son exploration reste plutôt sommaire. Un concept que l’on retrouvera d’ailleurs dans le Fleuve Noir Anticipation éponyme (n°498, avril 1972), dernier volet de la tétralogie des aventures de Robi le Robot, où ce domaine irrationnel sera un peu plus fouillé et les péripéties qui s’y déroulent bien plus dramatiques.
Il n’empêche que même si « Les envoyés du Paradis » n’est ni de premier plan, ni de première jeunesse, il peut encore se lire agréablement de nos jours si l’on apprécie la rétro-science-fiction française d’il y a presque soixante-dix ans.
Et Yves Dermèze, comme Paul Béra, est un auteur quelque peu oublié dont l’œuvre, riche de nombreuses perles, mérite vraiment d’être remise en lumière.
Sources illustrations
1) Les Envoyés du Paradis, première édition française @ 1963 Elfes & Atlantic | Illustration de couverture @ Jef de Wulf | Photo @ Jean-Luc Esteban, édition privée
2) Les Envoyés du Paradis, réédition @ 1979 Garry | Illustration de couverture @ Urto | Photo @ J.-M. Archaimbault, édition privée
3) Espace interdit @ 1972 Fleuve Noir | Illustration de couverture @ Gaston de Sainte-Croix
2) Les Envoyés du Paradis, réédition @ 1979 Garry | Illustration de couverture @ Urto | Photo @ J.-M. Archaimbault, édition privée
3) Espace interdit @ 1972 Fleuve Noir | Illustration de couverture @ Gaston de Sainte-Croix